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Mystères de Lisbonne...

Par Bannister
Mystères de Lisbonne...

Madame, Monsieur, il se pourrait bien que l'on tienne, ici, le chef d'œuvre de l'année, le graal du romanesque au cinéma, la digne descendance de la saga à l'ancienne, celui qui vous fait passer près de 4h30 devant l'écran sans que vous ne les sentiez, et surtout, vous fait en redemander. Ce film s'appelle : " Mystères de Lisbonne "....Qui a dit " Macgruber " ?...non, franchement, cassez pas tout, j'étais dans mon élan

Bref, voici ce qu'il se passe lorsque tout converge vers un même point : la réussite. Il y a des choses, comme ça, comme dans la vie, qui sont au bon endroit, au bon moment, et qui font ce qu'il faut. Quand les talents se croisent, et qu'au lieu de se percuter, ils se complètent, en résulte un moment d'une rare beauté, d'une époustouflante maîtrise, d'une profondeur inédite, qui nous donne l'impression d'être le seul privilégié de ce qui arrive, et qui nous transporte dans un voyage unique.

Ce film grandiose est l'adaptation d'une trilogie épique de Camilo Castelo Branco, que le scénariste Carlos Saboga a parfaitement su restituer pour la version cinéma, et qui existe en version plus longue, pour la télévision, en une saison de six épisodes.

C'est avec l'orphelin Pedro Da Silva que notre voyage commencera, avec lui, nous traverserons le 19 ème siècle, dans ses intrigues, ses vengeances, ses amours, ses cris et ses pleurs, ses combats, de pays en pays, des vies croisées, chamboulées, émerveillées, un tourbillon d'émotions que nous vivrons les yeux grands ouverts et le cœur alerte. Un orphelin, une comtesse, un ignoble pirate devenu homme d'affaire, un franc tireur ancien libertin, l' Aventure, la quête d'identité, le drame romanesque se redécouvre, et de quelle manière !

Raùl Ruiz s'impose en virtuose de la mise en scène, pendant que les acteurs " vivent " leur rôle, enveloppés d'une somptueuse partition musicale. On aime le cinéma parce que l'on recherche des moments inoubliables, et comme on sait qu'ils sont exceptionnels, ces moments, il faut les laisser nous prendre à la seconde où ils se montrent. Et s'en aller avec eux, le plus loin et le plus longtemps possible.


Bannister en exil.


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