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Le Dernier Exorcisme...vous reprendrez bien du démon.

Par Bannister
Le Dernier Exorcisme...vous reprendrez bien du démon.


"Puisque je vous dis que si elle lévite c'est à cause des flageolets qu'elle mange depuis trois jours! C'est pas une possession, c'est des gaz,mon vieux..."

Réalisé comme un faux documentaire, le film suit le parcours particulier du révérend Marcus Cotton,homme de foi, et adepte de l'exorcisme placebo.

L'homme d'Eglise à ça pour lui, il pense que la psychologie vaut mieux qu'un bon exorcisme la plupart du temps, et à grand renfort d'artifices, il exorcise de pauvres hères qui l'en remercient bien ensuite. Puis, vient le moment où un démon va lui rappeler que, de temps en temps, il faut vraiment laisser tomber son crucifix qui fume, pour mouiller le maillot devant un exorcisme pur jus, un vrai, celui qui charcle. Et là, finit le cynisme, finit le petit regard caméra pour le révérend Cotton et l'équipe du documentaire, car, dès lors qu'ils rencontreront la jeune Nell, et son entourage, en Louisiane, c'est une course entre la vie et la mort qui va se jouer.

Se voulant le digne fils de l'indétrônable" L'Exorciste " et du " Projet Blair Witch ", ce dernier exorcisme évite le copiage grossier, même si on ne peut pas s'affranchir de tout, sujet oblige.

La force du métrage, vraiment, ce sont ses acteurs. De Nell, l'ado possédée, au révérend, qui se reçoit l'exorcisme en pleine face, au père de l'ado, et à son frère, ça joue juste et profond. Autre point fort : l'ambiance, qui est si prenante et pesante, que le style caméra à l'épaule du documentaire, à la limite, n'aurait même pas eu besoin d'exister, et même, fait perdre en épaisseur plus que ce qu'il amène dans son côté réel. Et on se prend à rêver au film dans un rendu plus cinématographique, et oui, c'est con la mode.

" Le Dernier Exorcisme " ne vous fera peur à proprement parler, il sera plus impressionnant qu'effrayant, et dans ce sens, le pari est un peu loupé, à l'image de la fin du film, pour le coup, pas assez travaillée.

Mais si on sursaute peu, on reste quand même pris par ces personnages, et on les suit jusqu'au surprenant dénouement final, sans voir le temps passer.

Bannister, qui s'allume si l'on s'en sert.


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