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Gaz de Schiste: Nicolas Sarkozy a changé

Publié le 02 octobre 2014 par Juan
Gaz de Schiste: Nicolas Sarkozy a changé

C'est peut-être la seule nouvelle politique intéressante du retour raté de Nicolas Sarkozy. L'ancien monarque est désormais favorable à l'exploitation du gaz de schiste. 

Mais est-ce un revirement récent ? Pas tout à fait. 

Est-ce donc une nouvelle ? Non.


1. Sous sa présidence précédente, l'exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique a été prohibée en 2011. La mesure n'était pas évidente, puisque Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'époque ministre de l'écologie, a du batailler pour l'obtenir.
2. Jeudi 25 septembre à Lambersart, Sarkozy n'avait plus aucune retenue. "Je souhaite clairement que nous réfléchissions aux conséquences du principe de précaution auquel je préférerai toujours le principe de responsabilité. Avec la précaution, on s'abstient de faire, avec la responsabilité, on assume la conséquence de ses choix et on ne se condamne pas à l'immobilisme". Il n'agit plus seul, n'y voyez nul courage. L'exploitation du gaz de schiste fait rêver.
3.  Le revirement ne date pas d'hier. Pendant la campagne de 2012, rappellent les Décodeurs du Monde, Sarkozy n'était déjà plus si sûr de détester les ravages de la fracturation hydraulique. Rares sont ceux qui contestent les ravages de cette exploitation. Le 16 septembre dernier, l'Usine Nouvelle s'inquiétait des défaillances des tuyaux apportant l'eau pour la dite fracturation, des défaillances qui dévastent les sous-sols. En France, le gouvernement reste opposé. Ségolène Royal, ministre de l'environnement, y a mis tout son poids. "Il y a beaucoup de dégâts environnementaux, ensuite le coût s'est révélé beaucoup plus important que prévu" a-t-elle prévenu.
"Tant que je serai ministre de l’Ecologie, il n’y aura pas de gaz de schiste". Ségolène Royal

4. Ce vrai-faux changement a paraît-il agacé une nouvelle ralliée, Nathalie Kosciusko-Morizet. Son ancienne porte-parole de la campagne ultra-droitiste de 2012 avait été choqué, après coup bien sûr, par les saillies frontistes du candidat Sarkozy. Mais ça, c'était avant. L'ancien monarque l'a facilement rallié à sa cause du retour à peine deux ans plus tard. Lundi 28 septembre sur France inter, comme vendredi dans les colonnes du Figaro, l'ancienne égérie de la droite écolo a voulu marquer sa différence: "Je ne suis pas d'accord avec Nicolas Sarkozy, et ce n'est pas la première fois". Ou encore: "Je suis opposée à l'exploitation du gaz de schiste dans les conditions et avec les technologies qui ont été employées aux États-Unis". La manoeuvre était facile. Nicolas Sarkozy veut rassembler large, malgré un passé honteusement clivant au-delà des frontières républicaines. Et NKM agit comme le poisson pilote vers les centristes écolo.
La vie est belle, l'arnaque facile.
En 2010 déjà, Sarkozy avait renoncé au Grenelle de l'Environnement.
Pourquoi mentir, encore ?


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