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Mayas : Révélation d'un temps sans fin.

Par Richard Le Menn

MayaFigurine300.gif Le Musée du quai Branly présente du 7 octobre 2014 au 8 février 2015 une exposition intitulée MAYAS, Révélation d'un temps sans fin, réunissant 400 chefs-d'œuvre issus des différentes époques qui jalonnent cette civilisation précolombienne d'Amérique centrale. Ses origines remontent à la préhistoire avec une sédentarisation attestée entre le VIIe et le IIIe millénaire av. J.-C. et un développement particulier dès le second millénaire. Son apogée se situe entre le VIe et le IXe siècle après J.-C. avant que ses cités principales soient abandonnées entre la fin du VIIIe et le IXe siècles. La conquête espagnole du XVIe siècle sonne le glas de cette société. Son peuple reste cependant toujours présent (entre 6 et 10 millions d'individus) constitué de diverses communautés conservant leur patrimoine linguistique et culturel maya.

Les objets présentés sont nombreux. Cela n'a certainement pas été facile de les faire venir d'Amérique centrale. La plupart sont en lien avec la nature et des pratiques religieuses ou sociales qu'il est difficile d'appréhender pour un novice en la matière comme moi. Ils auraient sans aucun doute eu un retentissement plus profond si j'avais quelques connaissances en la matière et la région qui les a vus naître. Que celui qui n'a jamais été ignorant me jette la première pierre ! J'ai trouvé étrange que l'exposition commence par un panneau représentant « une cérémonie d’auto-sacrifice sanglant ».

Photographie de gauche :

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Figurine en céramique provenant de de l'île de Jaina (Mexique), « le site certainement le plus réputé pour cet artisanat », de 600-800 après J.-C. (H. 21,6 ; l. 9,9 cm).  © Museo Nacional de Antropología, Mexico, Mexique. Collection Stavenhagen. Photographe: Ignacio Guevara.

Photographie de droite : « Pierre avec le signe de Vénus. Chichen Itzá, Yucatán, Mexique. Ce panneau sculpté faisait partie de l'ornementation de la structure que l'on a appelée la « Plate-Forme de Vénus » précisément à cause de la représentation du signe de cet Astre, à gauche du panneau. À droite, on observe ce qui est connu comme le « faisceau des années ». Les nombres (huit points d'un côté, et la barre qui vaut cinq de l'autre) pourraient se rapporter à un cycle de 2 920 jours, c'est-à-dire cinq périodes synodiques de Vénus (de 584 jours) ou huit années solaires (de 365 jours). Postclassique ancien (900-1250 apr. J.-C.). © Museo Regional de Antropología, palais Cantón, Mérida, Yucatán, Mexique. Photographe: Ignacio Guevara. »

Cette manifestation a été l'occasion pour moi de découvrir le Musée du quai Branly. On est encore face à de l'architecture RER avec énormément de béton lisse et froid, quelques effets de vitres pour donner de la transparence (!?!), une couleur ocre pour rappeler la terre (l'écologie est à la mode). Le jardin de Gilles Clément (né en 1943) seul est un peu intéressant avec une verdure luxuriante et esthétique et des effets de  formes et de matières. Cependant on est loin des jardins que je m'imagine avec beaucoup de plantes autochtones, dont certaines rares (afin de les préserver), ayant des propriétés médicinales sur nos sens, des miroirs d'eau, des arbres protecteurs et des architectures élevant l'âme. En cela je trouve le petit jardin médiéval du Musée de Cluny plus intéressant.

Photographies ci-dessous : Une partie de l'architecture du Musée du quai Branly et des fleurs du jardin.

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