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Critique Ciné : Annabelle, poupée ensanglantée

Publié le 09 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Annabelle // De John R. Leonetti. Avec Annabelle Wallis, Ward Horton et Alfre Woodard.


Si vous avez vu Conjuring, vous vous souvenez alors probablement de la poupée Annabelle qui trônait dans une salle des trophées chez le couple d’exorcistes. Si je trouve dommage que James Wan ne se soit pas occupé de ce spin-off prequel, je dois avouer que j’ai été assez surpris par son ensemble. Surpris car Annabelle tient plutôt bien la route finalement. On est alors bercé par les aventures d’un couple à qui il va arriver des choses terribles une fois Annabelle entrée dans leur vie. Cela aurait pu être aussi bien meilleur, notamment car j’aurais apprécié de voir un film aussi bon que Conjuring. Après Chucky, nous voici donc face à un nouveau phénomène de film d’horreur mettant en scène des poupées. Je trouve ça plutôt intelligent dans son ensemble, d’autant plus John R. Leonetti, tout en empruntant énormément de choses à ses prédécesseurs (L’Exorciste notamment), parvient à nous offrir quelque chose de suffisamment prenant et parfois même surprenant. En effet, j’ai beaucoup aimé certaines scènes d’épouvante pure et dure qui fonctionnent comme sur des roulettes (alors que sincèrement j’avais peur que cela ne soit pas à la hauteur).

John Form est certain d'avoir déniché le cadeau de ses rêves pour sa femme Mia, qui attend un enfant. Il s'agit d'une poupée ancienne, très rare, habillée dans une robe de mariée d'un blanc immaculé. Mais Mia, d'abord ravie par son cadeau, va vite déchanter.
Une nuit, les membres d'une secte satanique s'introduisent dans leur maison et agressent sauvagement le couple, paniqué. Et ils ne se contentent pas de faire couler le sang et de semer la terreur – ils donnent vie à une créature monstrueuse, pire encore que leurs sinistres méfaits, permettant aux âmes damnées de revenir sur Terre : Annabelle…

Pour quelqu’un comme moi qui a été biberonné aux films d’horreur, je dois avouer que peu de choses me surprennent dans le genre. Cela ne veut pas dire que je ne sais pas repérer de bons films d’horreur simplement par rapport à mes exigences. En effet, j’ai pu déjà adorer quelques nanars qui ont leurs qualités. John R. Leonetti n’a pas mis en scène un nanar avec Annabelle, juste un petit film d’horreur sympathique qui, dans un genre qui a tendance à nous décevoir cette année, parvient à nous sortir de la torpeur (bien qu’il soit tout de même bête de sortir ce film avant Halloween, mais ce n’est que mon humble avis). Je ne sais pas vraiment où est-ce que cela voulait aller mais ce que j’ai pu voir tout au long du film m’a plutôt satisfait. Notamment car l’histoire, allant vers plusieurs films références (Chucky, L’Exorciste, Le Cercle, etc.) permet donc de nous offrir un spectacle où le spectateur va aller chercher la petite référence savoureusement mise en avant afin que l’on puisse faire écho à nos souvenirs. Annabelle fonctionne d’ailleurs beaucoup là dessus, sur la nostalgie. A la fois pour l’année choisie pour situer l’histoire mais également par rapport à tout ce que cela implique en références de films qui sont pour la plupart cultes.

Je trouve cependant dommage que Alfre Woodard (Desperate Housewives) n’ait pas été un peu mieux exploitée. Je pense qu’il y avait largement mieux à faire avec son personnage mais je peux comprendre également l’envie des scénaristes de se concentrer en grande partie sur le couple et leur enfant, ni plus ni moins. Au fond pour créer une franchise (et l’issue du film le laisse penser), il faut bien que l’on nous dise que le film a bien quelque chose à dire de façon différente mais avec la même trame (celle du couple avec enfant qui doit donner son âme au diable…). C’est très classique dans le genre horrifique mais peu importe, de toute façon on ne peut pas non plus nier le fait que Annabelle est un divertissement efficace. Les gens qui étaient dans la salle avec moi ont même sursauté. Si j’ai moi aussi eu l’occasion de sentir mon coeur s’arrêter par peur, je pense sincèrement que si vous venez chercher un film d’horreur, Annabelle est fait pour vous. Il ne faut cependant pas venir avec des envies, vous pourriez être déçu. Mais l’on sait pertinemment que le but d’un film d’horreur c’est de s’amuser entre amis.

Note : 6/10. En bref, un film d’horreur plutôt correct dans son ensemble.


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