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Démarches administratives bonjour !

Par Camillebook @carnetsdecam

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S’installer au Japon pour dix mois, ça n’implique pas seulement de manger des sushis à volonté, de boire du thé matcha à toute heure et d’écouter des boys bands à la guimauve (sachant que de toute façon les sushis ne sont pas aussi facilement trouvables ici qu’en France – et bien sûr, je n’écoute pas de boys bands du style Arashi. Pfff, non mais n’importe quoi) : s’installer dix mois au Japon, cela implique surtout beaucoup de démarches administratives. Beaucoup. Attendez, je crois que vous n’avez pas bien compris : BEAUCOUP. Vous croyiez, naïfs que vous êtes, que la France tenait le haut du pavé en matières de formulaires compliqués, de renvois successifs de bureau en bureau et autres délices administratifs ? Que nenni ! Le Japon ne ferait pas honte à nos administrations, tant il est compliqué, lorsqu’on y est un étranger, de se procurer des choses telles qu’un téléphone ou encore de l’argent. Oui, nous autres, Européens, avons tendance à oublier ce petit désagrément qui s’appelle le change de monnaie et qui implique taux (de change), taux de commission et carte bleue internationale. Heureusement, nos deux cartes bleues passent à l’étranger, mais retirer des yens au Japon nous coûterait vite très cher. Bref, je m’en vais donc vous conter la laborieuse et sinistre histoire de comment j’ai enregistré ma Resident Card à la mairie, obtenu un téléphone de location, ouvert un compte en banque puis obtenu un vrai téléphone en seulement deux jours. Vous avez le droit d’être impressionné (surtout pour ceux qui savent que faire l’effort surhumain de traîner mon arrière-train jusqu’à un lieu synonyme, de près ou de loin, d’administration ou de démarches administratives, cause chez moi des troubles psychiques très violents).

1) Faire enregistrer sa Resident Card

La Resident (ou zairyu) Card est un document que j’ai obtenu sitôt arrivée à l’aéroport, au contrôle des douanes : sur simple présentation de mon visa Working Holidays, on m’a fournie cette très jolie carte où je me nomme Camille Nicole Su Zanne. Or, pour que cette carte soit effective en tant que pièce d’identité japonaise, il faut y ajouter l’adresse à laquelle on est domicilié. Hier, nous sommes donc allés de bon matin à une antenne de la mairie de Setagaya, située à Todoroki. Le problème au Japon, c’est que la plupart des formulaires sont en japonais et que, selon une rumeur très répandue, les Japonais parlent mal anglais. Eh bien je suis au regret de vous informer que si la première information est globalement vraie, la seconde, en revanche, est fausse, du moins d’après ma propre expérience. En effet, où que nous soyons allés jusqu’à présent, il y avait toujours un employé qui parlait anglais : même si la personne à laquelle vous vous adressez ne parle pas l’anglais, vous pouvez être sûr qu’elle fera tout son possible pour appeler un autre collègue plus compétent, voire LA seule personne qui parle anglais de tout le magasin, du moment qu’il soit possible de satisfaire à votre demande. Le mythe de la serviabilité des Japonais n’en est pas un. Nous avons donc pu faire enregistrer mon adresse avec succès auprès de l’antenne de la mairie, et admirer l’extrême efficacité du personnel sur place (non, ceci n’est pas ironique).

2) Obtenir un compte en banque

Pour ouvrir un compte en banque au Japon quand on est étranger, il faut posséder la fameuse carte dont je viens de parler, avec mention de l’adresse au dos. Il faut également posséder un numéro de téléphone. Or, pour avoir un téléphone japonais, il faut avoir un compte en banque japonais. Vous voyez le problème ^^. Heureusement, pas de panique, il existe un moyen pour les étrangers d’obtenir un téléphone au Japon de manière provisoire : il s’agit des rental phones, téléphones de location. Nous nous sommes procuré le nôtre auprès de SoftBank (dans un bureau de Roppongi), dont la mascotte est un petit chien blanc trop adorable. Ce procédé est un peu cher mais il permet d’avoir un numéro de téléphone sans se compliquer la vie. Ensuite, direction la Mori Tower (toujours à Roppongi, un quartier très occidental et business), une tour de cinquante étages où l’on trouve des boutiques de marques, des restaurants, et des bureaux, dont celui de la Shinsei Bank (NB : si jamais vous avez, comme nous, retiré de l’argent en France en pensant qu’il serait plus avantageux de le changer en yens une fois sur place, nous avons trouvé un bureau de change qui n’arnaque pas les gens au sixième étage de la Mori Tower ; c’est toujours bon à savoir). À la Shinsei Bank, ô bonheur, j’ai pu ouvrir un compte bancaire en moins de trente minutes : je pensais que ce serait le plus chiant fastidieux à faire, et finalement c’était le plus rapide. J’ai même pu choisir la couleur de ma carte ! Youpi ! (NB2 : au Japon, on utilise peu les cartes de crédit/paiement dans les achats quotidiens, par conséquent on trouve plus facilement des cartes de retrait/débit que des cartes comme celles que nous utilisons en France).

3) Obtenir un téléphone

Mon Dieu, c’était le piiiire. De loin. Du monde entier de toute la galaxie de l’univers. Pour faire simple, on a demandé à Mina, la fameuse amie japonaise, de nous aider, car pour avoir un téléphone japonais, il faut une carte de crédit japonaise (vous comprenez maintenant le petit laïus sur les cartes de crédit ^^), ainsi qu’une personne parlant couramment le japonais pour remplir les formulaires. Je vais vous la faire courte, j’ai pris un téléphone prépayé qui fonctionne avec un système de recharge afin de pouvoir appeler et envoyer des mails (les Japonais n’ont guère recours aux SMS), et nous avons pris un Pocket Wifi chacun avec mon petit ami, afin de pouvoir connecter nos smartphones français où que nous nous trouvions au Japon (grosso modo, il s’agit d’un petit boîtier qui fournit un accès illimité à Internet contre 25€/mois) . Dans la boutique où nous avons acheté tout ça (Yamada Denki de Jiyugaoka), il y avait des vendeurs spécifiques pour chaque compagnie téléphonique, chaque opérateur ayant son « corner ». En bref, grosse galère. Ca nous a pris environ deux heures pour avoir un téléphone et les deux Pockets Wifi, mais fort heureusement, les employés étaient tellement gentils que nous n’avions pas le coeur à être de mauvaise humeur (une des vendeuses, voyant que je ne comprenais pas le japonais et voulant m’expliquer les termes du contrat pour mon téléphone, est même allée chercher un dictionnaire électronique portatif afin de me traduire en anglais ce qu’elle disait).

J’espère que vous me pardonnerez ce long pavé, qui n’est pas des plus passionnants mais qui intéressera peut-être les personnes désireuses de partir en Working Holidays au Japon. Pour toute question, n’hésitez pas à me contacter par mail :)

Je reviens vite pour un article un peu plus fun ! Et pour vous récompenser d’avoir lu jusqu’au bout, voici des photos de ces trois derniers jours de pérégrination dans Tokyo :

Shibuya

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Akihabara Electronic Town

 

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La rue commerçante près de notre station d’Oyamadai

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Une petite maison traditionnelle à Todoroki

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La Mori Tower à Roppongi Hills

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Les jardins de la Mori Tower

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Un joli restaurant traditionnel…

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coincé derrière une boutique de Roppongi

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Idem pour ces deux temples shintô, sur lesquels nous sommes tombés par hasard au milieu de la jungle urbaine

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L’araignée de Louise Bourgeois au pied de la Mori Tower

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The Tokyo Tower

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Une rue commerçante à Jiyugaoka – apparemment il va y avoir un festival autour de l’amitié franco-japonaise :D

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Une maison de notre voisinage

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 Mata ne ! 



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