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La femme la plus laide du monde ?

Publié le 11 octobre 2014 par Didier Vincent

Freak

Comment vous définissez-vous vous-même, Lizzie Velasquez.

Elle sourit, elle fait le l'humour. C'est la surface. Cette joie est feinte, elle est au-dessus des catacombes de son être, parce que l'être, c'est le paraître, n'est-ce pas. Etre ostracisé. Ce côté asocial des gens, trop gros, trop maigres, qui peut les enfermer toute une vie dans une étrange solitude faite de culpabilité, de timidité, de repli sur soi.

Il faut être un bon acteur, comme Lizzie pour dire : "voyez comment je surnage avec aisance !" alors que c'est une tragédie de tous les jours, de chaque instant. Ce perpétuel jugement de l'autre qui vous renvoie dans les cordes, qui vous ratatine à votre apparence, vous définit comme a-normal.

Dans sa tête de petite fille normale de 5 ans, elle se pensait cool, comme les autres, immergée comme un poisson dans le social, gracieuse et jolie. Puis, elle s'est rendue compte qu'on la montrait du doigt. Elle a pris conscience de l'image que lui renvoyaient les autres avec sans doutes des moqueries, des méchancetés, des apartés. Elle a surtout pris conscience qu'elle n'était pas ce que les autres voyaient, que ce n'était qu'une anamorphose, une métonymie d'elle-même.

Vivre au-dessus du vide, vivre à contre-courant, monter, surmonter, ne pas penser aux mille dangers, aux mille pièges de la vie en société, à tous ces idiots qui vont vous monter du doigt du haut de leur fate normalité. Faire fi de tout ça, même si on sait que, depuis l'age de cinq ans, la cloche est définitivement fêlée.


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