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Ma maison d’enfance…

Publié le 11 octobre 2014 par La Blogosphère De Mathilde @La_blogOsphere

amityvilleJe reviens vers vous avez un article plus personnel :

MA MAISON D’ENFANCE

A l’approche d’Halloween, je me disais que cet article serait parfait pour vous donner quelques frissons…

Aujourd’hui, je vais vous parler de la maison dans laquelle j’ai vécu 22 ans. Dans cette maison, j’y ai grandi, j’y ai vécu beaucoup d’expériences, j’y ai eu des accidents et j’y ai surtout perdu 2 êtres chers et mon chien adoré…

A vrai dire, j’ai toujours détesté cette maison et je la déteste toujours, même si je n’aurais plus jamais l’occasion d’y aller. Pour être tout à fait honnête, cette maison ne me manque pas… La seule chose qui me manque, c’est ce côté nostalgique où la notion de « maison de famille » n’existe plus. Vous savez, cette maison dans laquelle tous les frères et sœurs, les parents, les enfants et petits enfants se réunissent quelques fois dans l’année…

En fait, je voulais vous expliquer pourquoi je n’aime pas cette maison :

Château4
Il est important de placer la maison dans son contexte : J’ai grandi en Région Centre, en plein centre d’une ville moyenne. Ayant une grande famille, nous avions une grande maison avec 2 étages, 7 chambres et biensur une cave dont une cave à vin très sombre et pleine de sable (une vraie de vraie mais avec peu de bouteilles…). Cette maison a été construite à la fin des années 1880 par un grand architecte de la ville et grand ami de Victor Laloux (Gare d’Orsay…). 2 familles avant la mienne y ont vécu. La première famille était la famille de l’architecte elle-même, une grande famille bourgeoise dont ils y sont décédés. Ensuite, il y a eu une jeune famille avec 2 petites filles. Peu de temps après leur installation la mère est décédée d’un cancer. Puis enfin, notre grande famille. Comme je vous le disais plus haut, j’y ai aussi perdu deux êtres chers. Le premier 3 ans après notre installation et le second 20 ans après.

Je n’avais que 3 ans quand je suis arrivée dans cette maison. Autant vous dire qu’elle était immense à mes yeux ! Très jeune, le second étage me faisait très peur et je n’y montais jamais, seulement si l’un de mes frères et sœurs y était déjà. Dans mon plus grand malheur, les jeux de société étaient dans une armoire de la chambre d’amis située sur ce deuxième étage… sans vous parler de l’autre placard (à déguisements) de cette même chambre qui avait un renfoncement plongé dans le noir. Alors quand je voulais m’amuser et me déguiser, j’avais à peine ouvert cette porte que je filais droit dans les pantalons de mon père et faisais semblant de rien… mais mon cœur battait à fond la caisse. Je ne disais rien parce que je ne voulais pas que mes frères et sœurs me prennent pour une froussarde. J’abandonnais les déguisements et j’allais jouer dans ma chambre située au premier étage. Mais il m’arrivait d’aller chercher des jeux de temps en temps… c’est à ce moment que j’ai vu la poignée de la porte se relever toute seule.

placard

Tous mes frères et sœurs étaient en cours ce jour là et ma grand-mère m’attendait au rez-de-chaussée, alors impossible que s’est été une mauvaise blague. Puis, il arrivait aussi que du premier étage, je voyais les rideaux des escaliers bouger tout seuls alors qu’il n’y avait pas de courant d’air. Sans parler du parquet qui craquait en permanence et encore plus l’hiver avec la chaleur des radiateurs. Les portes, notamment celles des placards de la chambre de ma sœur qui avaient tendance à s’ouvrir toutes seules, alors que le parquet pouvait recevoir des billes sans y glisser d’un centimètre. Bref… dans cette maison, j’avais toujours la sensation de n’y être jamais seule et d’être suivie en permanence, notamment dans les escaliers. Alors, je retournais dans les pantalons de mon père ou alors me cacher dans ma chambre.

Ma chambre, mon lieu (presque) de paix !

Jusqu’à mon adolescence, je ne pouvais pas dormir si la chambre de mes parents, située juste en face de la mienne n’était pas grande ouverte. Il fallait absolument que je puisse voir la lumière et l’intérieur de leur chambre. Je connaissais ma chambre par cœur dans les moindres recoins. Cependant, je me cachais souvent sous les draps lorsque le vent soufflait fort dans la cheminée et qu’il faisait claquer la plaque de taule qui la maintenait fermée. Je dormais le placard grand ouvert car ainsi je savais qu’aucun monstre ne pouvait s’y cacher. Je savais que les battements dans les tuyaux de ma chambre étaient l’explosion des boules d’air lorsque le chauffage était allumé. Je savais précisément à quels endroits mon parquet craquait…

Vers la fin de l’adolescence, j’ai décidé de m’installer dans l’ancienne chambre de ma sœur au second étage. C’est alors que j’ai commencé à faire régulièrement le même cauchemar. Il revenait souvent et jamais quand je dormais chez des amis. J’appréhendais beaucoup le moment d’aller me coucher. Dans ce cauchemar, je ressentais une présence d’une telle intensité qu’elle m’oppressait tellement qu’il me fallait hurler, mais impossible car dans mon cauchemar, je n’avais aucun son qui sortait de ma bouche. Je ne voyais absolument rien, mais j’endentais ces bruits qui vous mettent la chair de poule. C’est alors que je me réveillais en sursaut et impossible de me rendormir.

maison en flamme
C’est alors qu’un événement est arrivé, j’ai perdu la seconde personne qui m’était chère et nous avons vendu cette maison 6 mois après. Entre ces deux événements, j’ai pris conscience qu’il me fallait absolument comprendre ce rêve. J’étais persuadée que je devais connaître la fin ! Inconsciemment, je suis arrivée à aller plus loin dans mon cauchemar. (Pas en une seule fois biensur !). Dans mon cauchemar, j’étais bloquée dans ma chambre au second étage. J’étais donc obligée de descendre ces deux étages pour pouvoir sortir de la maison. Quand j’ai fini par atteindre la sortie, on aurait dit qu’il y avait une grande fête dans le salon. Mais j’avais trop peur et je voulais sortir à tout prix. Une fois hors de la maison, la voiture de mon père avec toute ma famille dedans, y compris les personnes disparues, m’attendait. Je me retourne et je vois ma maison en feu avec des ombres flottantes toutes autour comme un grand feu de joie. Je comprends alors que j’étais dans « les flammes de l’enfer ». Je vivais dans la maison du diable, une maison pleine de mauvais esprits dont je pense, les nombreux décès prématurés successifs n’étaient peut-être pas un hasard. Pour moi, cette maison est tout simplement : MAUDITE !

Biensur, les jours où nous avions dû vider la maison ont été très difficiles. Elle était remplie de nos souvenirs de famille. J’ai beaucoup pleuré, mais il y a eu comme un soulagement quand j’ai quitté enfin définitivement cette maison. Je savais qu’elle ne me ferait plus de mal.

Il m’arrive encore de rêver de cette maison, mais je ne refais plus ce même cauchemar.

En conclusion, je dirais que notre inconscient ou notre esprit sont très forts. La psychologie de l’être humain est absolument incroyable et que beaucoup de choses sont encore à découvrir à l’intérieur de nos cerveaux !

——
NB : Je ne crois pas aux esprits et à toutes sortes de spiritisme. Cependant, je suis convaincue que lorsque les choses se déroulent étrangement sans explication rationnelle et scientifique, une part de surnaturel doit bien exister quelque part…?


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