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L’histoire contemporaine le montre : la voiture n’a pas toujours régné en maître sur le Vieux Port Du tramway... au tramway ?

Publié le 13 octobre 2014 par Blanchemanche
#tramway #LaRochelle
Du tramway... au tramway ?
Le tramway rue du Palais, une carte postale du XXe siècle. © Photo reproduction drPublié le 13/10/2014 par Le journal «Sud Ouest» n'existait pas encore quand passa la première voiture sur le Vieux Port de La Rochelle. Mais il est certain que la pétarade de son moteur dut surprendre les contemporains. On imagine l'œil amusé ou circonspect des marins sur les quais, plus habitués au pas des chevaux, aux calèches et aux charrettes.
Avant l'apparition des premiers bouchons, La Rochelle se distingue par son arrêté anti-cycliste, pris en 1903 par le maire, Alcide d'Orbigny, qui force les coureurs du premier Tour de France à mettre pied à terre sur le quai Duperré.
La Ville est toutefois très en avance sur son temps dans le domaine des transports publics dits propres. En 1901, un tramway à air comprimé emmène les ouvriers de la gare jusqu'à la Pallice, via le Vieux Port. Des cartes postales le montre passant sous la Grosse Horloge. On n'a jamais fait mieux depuis. Ce mode de transport est remplacé, dans les années 20, par des bus.
Le XXe siècle est celui de la voiture, qui s'immisce dans les moindres ruelles du centre-ville : sur la place de l'Hôtel-de-Ville, rue du Palais, des Merciers, Saint-Jean-du-Pérot. Et à double sens ! Un début de résistance s'organise autour du maire, Michel Crépeau, qui lance les vélos jaunes en libre-service (1976) puis les voitures électriques (1995) et déclare une fois l'an une Journée sans voiture (1997). Au fil des décennies, la place de l'automobile se réduit peu à peu : rues à sens unique, rues piétonnes. En 2004, la circulation ne se fait plus que sur une voie sur le quai Duperré, l'autre étant réservée aux piétons et aux cyclistes. Le nouveau plan de circulation en « marguerite » doit pousser les conducteurs à contourner le centre-ville. Ce dispositif, qui fait surtout grincer des dents à l'image du pont du Gabut à sens unique, qui fait de la Ville-en-Bois et des Minimes une enclave, montre vite ses limites.
Si le grand parking souterrain Saint-Nicolas est ouvert en 2011, d'autres places de stationnement gratuites disparaissent progressivement (de la place du Commandat-de-la-Motte-Rouge au Gabut, en passant par le square Valin), ou sont désormais payantes (parking Saint-Jean-d'Acre).
Et après? Le Vieux Port sera sans doute totalement piéton. Ne passeront peut-être plus que les transports en commun, taxi ou bus, tous convertis à l'énergie électrique. À moins que le tramway ne refasse un jour son apparition au bord des quais. À la fin de son dernier mandat, Maxime Bono assurait que la municipalité se devait d'y réfléchir, l'arrivée sur le marché du nouveau tramway Citadis Compact d'Alstom, conçu pour les villes moyennes, ayant rendu ce rêve possible.
Frédéric Zabalza

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