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Gauz ou le vigile qui en savait trop

Par Angrymum @VeryAngryMum

Debout-payé, le vigile derrière chacun

Personne n’aime la présence de vigiles dans les magasins, sauf les personnes que ça rassure, je ne sais pas de quoi. Lorsque vous saisissez le regard d’un de ces vigiles sur vous, le malaise commence même si vous n’avez rien fait. De même que je n’aime pas surprendre une caméra en train de suivre mes mouvements dans un magasin ou autre lieu public. L’heure est à la suspicion , actualité oblige, le métier de vigile se porte bien. Dorénavant je porte un nouveau regard sur cette profession, depuis la lecture du roman de Gauz « Debout-payé ». Un debout-payé à Abidjan est une personne payée au smic à rester debout, un vigile.

Un vigile héros de roman

C’est l’histoire d’un sans papier débarqué à Paris en 1990, Ossiri devient vigile dans les grands magasins de la capitale comme déjà trois générations d’africains avant lui. Gauz nous fait partager le quotidien du vigile Ossiri, qui sous une apparente immobilité n’en pense pas moins. Ainsi le roman est émaillé de réflexions, de pensées et de témoignages sur les sociétés française et africaine. Ossiri nous dresse un tableau très réaliste de nos sociétés de consommation.

Les Chinois ont toujours au moins un accessoire Louis Vuitton. La Révolution culturelle de Mao a trouvé son achèvement place Vendôme.

Beaucoup de drôleries, mais toujours très justes, Ossiri nous explique aussi sereinement les choses depuis son poste de vigile, par exemple pourquoi les vigiles à Paris sont quasi tous noirs ? Je ne m’étais jamais posé la question avant.

Les noirs sont costauds, les noirs sont grands, les noirs sont forts, les noirs sont obéissants, les noirs font peur.

Ce sont aussi les comportements et habitudes des consommateurs qui sont passés à la moulinette d’Ossiri, qui croque ainsi notre société.

Si elle se libérait aujourd’hui, la Bastille libérerait des milliers de prisonniers de la consommation.

Un sage africain  chez Séphora

Gauz-debout-payéOssiri nous parle de l’ennui  du métier de vigile, ennui profond qui ne rapporte rien, d’où une théorie très drôle de notre vigile.

Dans un travail, plus le coccyx est éloigné de l’assise d’une chaise, moins le salaire est important.

Ça sonne comme un proverbe. Gauz, Armand Gbaka-Brédé,  a été un de ces vigiles avant de devenir romancier et journaliste, ceci pouvant expliquer cela.

Un article Angry MumGauz ou le vigile qui en savait tropTitreGauz ou le vigile qui en savait tropAuteurAngry MumDescriptionL'histoire d'un vigile philosophe, des pensées moqueuses et acides qui font mouche !

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