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Dans l'univers de Miet Warlop

Publié le 15 octobre 2014 par Lifeproof @CcilLifeproof

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Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler de la 14ème édition du Festival Actoral afin d’inciter les gens à s’y rendre. Heureuse de mon idée, je m’apprêtais à développer un laïus sur les prochains spectacles à voir, quand je me suis aperçue que la clôture du festival avait eu lieu samedi. Me sentant un peu bête (d’autant plus en ayant fait trois spectacles, avec toujours en main, le livret du festival sur lequel les dates étaient écrites), je décide tout de même de poursuivre ma présentation d’Actoral en vous décrivant le théâtre insolite et déjanté, Dragging The Bone de l’artiste Miet Warlop, auquel j’ai assisté mardi dernier.

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À la sortie de la représentation, plusieurs mots me viennent à la bouche : inattendu, hilarant, loufoque, renouveau. Ne connaissant ni l’artiste, ni le contenu de cette pièce, j’ai été agréablement surprise par la diversité artistique de ce qui nous avait été présenté, croisant aussi bien le théâtre, la danse, la performance que les arts visuels.

Dans Dragging The Bone, l’artiste réinterroge la statuaire au travers de son propre corps. Le corps, en tant qu’élément plastique/statique, apparait au travers de différentes moulures présentes sur scène. Mais il est surtout mis en valeur au travers des mouvements perpétuels qu’elle effectue.  Tout au long de la représentation, l’artiste réalise de multiples actions, assez physiques, plaçant le corps au centre des constructions et destructions d’objets. On suit attentivement les différentes étapes de son processus. Rien n’est laissé au hasard ! Chaque élément présent sur scène est amené à être modifié, à évoluer, donnant alors l’impression qu’un tableau en trois dimensions se crée sous nos yeux. Le déroulement de ces actions se fait de façon naturelle. Miet Warlop dit à ce propos. « J’aime proposer un travail dans lequel les parties visuelles traduisent des choses invisibles, dont le rythme du secret reste dans le filigrane de l’imaginaire ». Corps et objets fusionnent, se métamorphosent, le temps d’un cours instant, sur un rythme tantôt chaotique, tantôt poétique. Elle n’hésite pas à détruire, faire exploser, matières et objets, pour ensuite nous amener vers des paysages oniriques et paisibles, sur des lumières tamisées. Elle souligne d’ailleurs : « Lorsque je crée sur scène, je travaille le temps présent dans sa dimension physique et subite. ». En tant qu’artiste plasticienne, la signature visuelle est omniprésente, aussi bien par les jeux de matières (tissu, plâtre, plastique), que par les jeux de couleurs et lumières. Son langage pictural est unique, éphémère, rien de ce qu’on a vu ne ressemblera à ce qui sera montré à la prochaine représentation. Chacun de ses « tableaux vivants » est aléatoire, dépendant de l’imprévisible.

Maniant avec brio, arts scéniques et arts plastiques, avec toujours beaucoup de théâtralité et d’humour, elle parvient à nous entrainer là où l’on ne s’y attend pas: comme par exemple, balancer la chanson culte Time of my life du film Dirty Dancing au milieu de la représentation.

 

Au-delà de Miet Warlop, la 14ème édition du festival ActOral a une fois encore prouvé sa richesse expressive en invitant une cinquantaine d’artistes à partager leur regard sur le monde. Une programmation d’une quinzaine de jours mêlant, théâtre, lecture, mise en espace, performance et bien d’autres domaines artistique. Je vous invite donc à mon tour à parcourir ce festival l’année prochaine. 

Marine.


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