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Moi, quidam, et qui d’autre ?

Publié le 15 octobre 2014 par Le Journal De Personne
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Si on ne fait pas allusion aux plus petits en ce monde ; si on laisse en un pays riche, des gens galérer sans toit, sans toi, ce n’est pas une minorité que l’on méconnaît, c’est nous-même. Il est bien trop facile et lâche de ne jamais faire la part du pauvre parce qu’elle nous impliquerait dans un partage, un engagement, une rencontre avec nous-même qui réhabiliterait le meilleur en nous. Dis-moi comment tu te comportes face au plus souffrant, je ne te dirai pas qui tu es mais qui tu n’es pas. Ne me dis pas que « Dieu » est grand pour te rassurer quand tu te crois sous sa protection car « Dieu » est le plus petit et le plus souffrant de tous. Imagines-tu un père qui ne souffrirait pas de voir ses enfants se battre à mort ? Tu vas me dire qu’il pourrait arrêter ça tout de suite mais « Dieu » a-t-il la tentation de s’ingérer dans la vie de ses créatures, de ses enfants alors qu’il est convenu dans les écritures et notamment dans la Genèse que ceux-ci n’avaient qu’une impossibilité : ne pouvoir remplacer leur créateur au pied levé, se prendre pour « lui », autrement dit : loin de ce à quoi ils pouvaient prétendre. Est-ce si difficile de ne pas se substituer au créateur de ce monde, que l’on croie en son existence ou non, de cesser de croire posséder la vérité ? Est-ce à coups de bombes que l’on va arrêter ceux qui veulent imposer « Dieu » ou « Allah » sur cette terre alors que « Dieu » ou « Allah » qui doit être vraisemblablement la même personne, ne saurait en aucun cas imposer sa présence mais que chacun puisse découvrir qui « Il » est, ce qui s’appelle la « reconnaissance » (Naître de nouveau avec) par définition. Est-ce à dire que nous aurions une participation en notre propre création ? J’ai bien dit : « propre ». Nous ne sommes pas condamnés à nous enfuir avec la caisse, pas plus qu’avec des vérités que l’on ferait siennes en croyant les avoir extirpées d’un grand coffre des vérités spirituelles et éternelles. Difficile d’être une créature, j’en conviens, avec un corps à traîner qui ne fonctionne pas comme on voudrait et une âme volatile comme un gaz dans un réservoir plein de fuites à toujours colmater. Le corps a des raisons qui ne se conforment pas toujours à celles de l’âme, c’est le moins que l’on puisse dire. Autrement dit, notre spiritualité a des lacunes. Quand notre raison est au service de ce que nous possédons, nos biens ou nos idées, sommes-nous autre chose que des marchands ? Quel homme de bonne volonté ne souffre pas de voir le monde avec ses dissensions ? Quel homme perspicace ne sait pas le prix à payer de sa personne pour que ce monde aille un peu mieux ? La guerre fait rage une fois de plus ; on demande à tous les drogués de loisirs, de rêve, de morphine, tranquillisants et amphétamines, de trop de consommation, de se donner une discipline de sobriété pour sortir de leur ébriété car les temps sont vraiment alarmants. Pas plus qu’hier, me direz-vous ? Mais bien sûr que si ! Car c’est le sort de la planète qui est en jeu, situation jamais survenue auparavant ; désormais, même la planète ne nous offre plus ce paravent de sa pérennité. Aujourd’hui, son sort dépend des hommes qui la hantent comme des fantômes sans conscience, oubliant qu’ils ont chacun un rôle, une responsabilité dans sa sauvegarde. Foin des croyances diverses, légendes fondatrices de civilisations et autres, passons au pragmatisme, à l’urgence : sauver le monde en devenant tous citoyens du monde. Finissons d’inventer des paradis fiscaux sur terre ou en l’au-delà, sans pénalités. Le pragmatisme est devenu une vertu première : sauvons la planète bleue ! Entre deux échauffourées, allons tenter de convaincre les belligérants qu’ils arrêtent leur agitation mortifère. Ce n’est pas entre le bien et le mal que nous trouverons le paradis, le royaume des cieux, celui-ci est déjà parmi nous, il nous suffit de respecter ses règles. Offrons ce paradis à ceux qui vont venir après nous, ils verront l’avènement de la conscience parfaite des hommes ; alors, ils pourront peut-être nous sortir des limbes, nous ressusciter, pardonner à l’histoire ses errements. Il y a une expression très employée chez les enfants : « arrête de te la jouer !». La vérité sort de la bouche des enfants, dit-on ; c’est vrai, parfois et dans ce cas, c’est à un réalisme qu’ils nous invitent. Vanité, tout est vanité et combien nous coûte-telle ? Notre guerre perpétuelle nous en montre le prix. Le temps est venu de l’utopie de l’amour des autres sur note toupie tournant autour de sa lumière. C’est qu’il reste à comprendre la symbolique de la lumière pour entendre que si elle est spirituelle, ceux qui seront entrés dans le cercle de sa révolution, ceux-là auront trouvé le paradis, ils seront. Le verbe Etre n’aura pas de place pour le verbe avoir dans ce monde-là car le verbe avoir, c’est une invention des hommes, que ce soit avoir des idées ou du pétrole, c’est toujours quelque chose qu’on accapare. Paix aux humains de bonne volonté !
Poétiste

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