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Rencontre avec Nicolas Vanier pour la sortie de son livre "Avec mes chiens"

Publié le 17 octobre 2014 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde
Rencontre avec Nicolas Vanier pour la sortie de son livre

Le nouveau livre de Nicolas Vanier, "Avec mes chiens" est sorti hier et c'est justement hier que j'ai eu la chance de le rencontrer pour discuter un peu de ses passions, de son parcours et de sa façon d'envisager la vie, aussi.

D'après ceux qui l'entourent, la devise de Nicolas Vanier serait "il faut vivre ses rêves et non pas rêver sa vie" ou encore "rien n'est impossible".

A en croire son parcours sans faute, on a bien envie d'adopter ces deux mantras, histoire d'accéder au degré d'épanouissement personnel qu'on croit percevoir chez Nicolas Vanier, dès la première rencontre.

L'homme a fait sa vie comme il l'a toujours désiré.

Quand on lui demande quel a été le déclic, l'évènement, la lecture, la rencontre peut-être -qui a motivé son départ pour les grandes aventures qui ont jalonné sa vie, il répond qu'il n'y en n'a pas vraiment eu (Déception).

Qu'il a toujours su, dès l'âge de 4-5 ans déjà, que ce serait sa vie, ça. Ou en tout cas qu'il ferait tout pour que ça le devienne. Dès ce très jeune âge, il était attiré par le Grand Nord, les lacs gelés et les montagnes blanches.

Il ajoute que les choses se sont faites un peu par hasard. Qu'il a décidé un jour avant de partir en expédition, d'emprunter une caméra super 8 pour fabriquer quelques souvenirs à diffuser à ses proches en rentrant et qu'à son retour il a monté une vidéo très simple qui a été primée. De fil en aiguille, l'envie est venue de faire partager ses expéditions tout en mettant à profit son goût prononcé pour l'image. La suite, on la connait.

Une filmographie impressionnante (avec des images d'une qualité exceptionnelle, je pense en particulier aux prises de vues réalisées avec un drône sur le lac Baïkal (le plus grand lac du monde) lors de la réalisation de "l'Odyssée sauvage"), une bibliographie épatante illustrée de centaines de photos dont il est l'auteur et qui forcent le respect si ce n'est l'admiration.

Si bien qu'en se plongeant dans toutes ces oeuvres, on a l'impression de vivre l'aventure par procuration (autant que cela est possible, disons, les frissons liés au froid en moins), pas loin de se laisser tenter à son tour par l'aventure.

Une aventure qui n'est pas l'affaire d'un solitaire. Pas complètement du moins. 

Quand on lit Sylvain Tesson (Dans les forêts de Sibérie) ou Emmanuel Hussenet (Le testament des glaces) on regrette un peu (bien qu'on finisse par les comprendre) le côté "ermite" de ces passionnés des terrains gelés.

Chez Nicolas Vanier, c'est différent. Il est parti, souvent, en famille, partageant avec ses enfants et sa femme de merveilleuses aventures qu'il relate avec émotion, l'oeil brillant.

Et puis il part désormais toujours avec ses chiens, "une véritable compagnie", une chaleur, une présence, des animaux avec lesquels il a réussi à créer des relations d'étroite connivence. Ses chiens dont on sent bien, dès qu'il en parle, qu'il les aime et leur voue une admiration touchante. Tour à tour, il vante les mérites de l'un qui l'a marqué à vie, explique gentiment la différence entre chef de meute et chien de tête, évoquant au passage la sublime Burka, souligne les prouesses dont sont capables ses compagnons d'aventure et évoque quelques unes de leurs périlleuses épopées.

Mais justement, le danger, on le ressent souvent quand on part à l'aventure, en solitaire comme ça?

Pas vraiment, selon Nicolas Vanier qui semble très apaisé vis à vis de ces considérations.

Oui, on rencontre des dangers, oui, il y a des accidents qui sont là pour nous rappeler que le risque vital est présent mais on se force à rester sans cesse vigilant pour l'éviter.

Il y a les meutes de loups croisées au hasard des routes, les contrebandiers mafieux rencontrés ici et là, les ours, les nappes de glace qui rompent, les blessures des chiens, les caprices de la météo....Mais il y a aussi l'extraordinaire accueil des nomades, la ferveur partagée avec les chiens, la quête du tigre de Sibérie, le projet suivant, toujours plus ou moins en chantier... qui prennent le pas sur tout le reste.

Quand on échange avec Nicolas Vanier, ce qui sonne comme une évidence, c'est que le Grand Nord, c'est un peu de lui.

Il aime les rencontres humaines qu'il y fait aussi : avec les inuits, les trappeurs et les indiens qui l'acceptent comme l'un des leurs, le temps d'un voyage.

Rencontre avec Nicolas Vanier pour la sortie de son livre

Il dit son plaisir aussi, de rentrer lorsqu'il sait qu'il va pouvoir mettre à profit son vécu pour participer à des campagnes de sensibilisation à la protection de l'environnement, fort des observations qu'il a pu réaliser, au cours de ses expéditions depuis 30 ans.

Il évoque le bonheur qu'il ressent à intervenir en milieu scolaire pour discuter directement avec les enfants qui ont vu ses films, notamment.

Lorsqu'on parle financement il dit son inquiétude de tremper malgré soi dans le greenwashing en acceptant des partenariats avec des marques qui ne cherchent qu'à utiliser son image pour redorer leur blason mais annonce dans la foulée que jusque là, il est très fier des associations qu'il a menées dans ce domaine.

Il évoque aussi sa désolation quant aux difficultés que rencontrent les mushers en France. Lourdeurs administratives et récurrentes levées de boucliers écolos gênent l'épanouissement de ceux qui aimeraient faire partager au plus grand nombre leur passion, sur notre territoire. 

Mais malgré les difficultés, cet homme là ne verse pas dans l'aigreur, malgré les rumeurs nauséabondes qui l'ont visé -il y a de cela quelques mois.

Il va de l'avant, toujours. Et parle déjà avec entrain de la prochaine course.

Celle pour laquelle ses chiens sont déjà partis, heureux, apaisés, par avion, avant lui, sans doute impatients également de repartir à l'aventure et d'avaler les kilomètres sur les pistes gelées du Nord Canadien.

En février prochain, Nicolas et ses chiens prendront en effet le départ de la Yukon Quest, "un peu le Vendée Globe des mushers" s'amuse-t'il.

Au programme 1648 kilomètres entre le Canada et l'Alaska, une course de chiens de traineau mythique, réputée pour être une des plus difficiles au monde.

L'occasion pour lui de nous faire rêver un peu plus, encore, bientôt. A suivre, donc, très vite, ici ou ailleurs.

En attendant -et tu remarqueras que c'est une bonne chose que la sortie de ce livre ait lieu avant Noël, tu vas pouvoir faire des heureux autour de toi le 25 décembre prochain- je t'invite à parcourir son livre "Avec mes chiens".

Le récit d'une aventure de 6000 kilomètres à travers la Sibérie, la Chine et la Mongolie pour atteindre le lac Baïkal. Cet ouvrage est le dernier tome de sa trilogie sur le Grand Nord (après l'Odyssée sibérienne et l'Odyssée blanche). De quoi réjouir ses nombreux fans et ravir ceux qui, à l'occasion de la sortie de ce nouveau livre, vont faire connaissance avec lui.

A découvrir bientôt l'Odyssée Sauvage, son nouveau film tourné l'hiver dernier.

Toutes les informations sur ce superbe projet dont j'ai eu la chance de visionner quelques images déjà, par ici. L'occasion de découvrir la splendide nature qu'il a parcourue lors de son dernier périple, à travers son oeil à nul autre pareil lorsqu'il s'agit de rendre compte de la beauté des grands espaces glacés.

Vivement!

Pour suivre toute l'actualité de Nicolas Vanier je t'invite à te rendre par ici.

Bon week-end lecteur, je te laisse en bonne compagnie,

XX


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