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Rien de spécial (4), de l'élégance

Publié le 13 juin 2007 par Jérôme / Khanh Dittmar / Dao Duc

On parle rarement d'élégance en jeu vidéo. Et pourtant, des jeux élégants et des jeux inélégants, il en existe à coup sûr. Par exemple, Ridge Racer 6 est un jeu élégant, tandis que le septième volet de la série ne l'est pas. Pour le comprendre, il faut revenir au principe qui définit toute la métaphysique de l'élégance : celui des plus courts chemins et de l'optimisation des causes aux effets. Autrement dit,  le principe de moindre action de Maupertuis qui dans l'élégance du raisonnement fait emprunter tous les raccourcis de la pensée, et dans l'élégance de l'être amène tout supplément superflu. Et qui pour un jeu vidéo fait mesurer sa plénitude et sa clôture, complète et parfaite.

Dans Ridge Racer 6, l'élégance tient à une proposition : celle d'enchaîner les courses selon un parcours à la difficulté croissante et composé d'alvéoles reliées les unes aux autres, miroirs d'une esthétique de glissement tangent le long des courbes. C'est cette structure en parfaite adéquation avec l'idée du jeu que les développeurs du septième opus ont décider de "mapper" par une carte localisant les écuries et circuits et représentant l' "univers" Ridge Racer. Cette complexité, qui relève d'une idée en fin de compte bien triviale masque inutilement la vérité profonde et effective du jeu vidéo, et que Ridge Racer 6 transcrit de son côté avec élégance : celle de sa répétition.

KDD


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