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L’arroseur arrosé

Par Apolline Mariotte @ApollineAM

Le petit Jésus n’est pas encore né que les Rois sont déjà arrivés. Ou plutôt la frangipane. Le Christ souffre encore sa Passion que nous fêtons sa Résurrection. Pardon, notre indigestion.

Il semble que le monde tourne à l’envers. Les cartables tombent des cerisiers en juin, les cloches sèment des œufs en chocolat en plein Carême, nous devrions acheter des sandales en février et des fourrures en juillet. En hiver ils nous font rêver à l’été et en été, à l’hiver. Et si l’envie vous prend de vous offrir une robe au mois d’août, la vendeuse de vous regarder avec des yeux exorbités – il fallait vous réveiller plus tôt mademoiselle. C’est à y perdre la tête, et le sens des choses.

Ça oui, il faut se réveiller. Mais peut-être pas pour mettre une jolie robe de plus dans son dressing.

Pour des êtres libres – comme notre siècle se plaît à le clamer, faisant de la liberté une religion, parfois à tort d’ailleurs – je nous trouve bien asservis.

Certains ont décidé qu’ils réfléchiraient à notre place et s’emploient à nous faire courir après ce que l’on n’a pas plutôt que de nous apprendre à profiter de ce que l’on a.

Je n’étais pas dupe, jusqu’à ce que je réalise que je me levais tous les matins pour participer à cette duperie, usant toute la journée de techniques de marketing et des subtilités de la langue pour éveiller des besoins là où il n’y en a pas. Tel est pris qui croyait prendre.


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