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Blacklist (The Blacklist)

Publié le 20 octobre 2014 par Cinephileamateur
Blacklist Crée par : Jon Bokenkamp en 2013.
Avec : James Spader, Megan Boone, Diego Klattenhoff, Ryan Eggold, Harry J. Lennix, Parminder Nagra, Ilfenesh Hadera, Hisham Tawfiq, Alan Alda, Amir Arison, Deborah S. Craig, Peter Stormare, Rachel Brosnahan, Jane Alexander, Susan Blommaert, Emily Tremaine...
Genre : Policier.
Origine : États-Unis.
Durée : Episodes de 42 minutes.
Saisons : 1 (série en cours).
Synopsis : Le criminel le plus recherché du monde se rend mystérieusement à la police et offre ses services en dénonçant tous ceux avec qui il a collaboré sur ses crimes par le passé. Sa seule contrepartie : travailler avec une agent du FBI débutante avec qui il n'a semble-t-il aucune connexion...
"Fais passer un message à ceux qui murmurent cachés dans le noir : Dis-leur de la fermer !"
4.0
Blacklist
Après en avoir entendu pas mal parlé, j'étais assez impatient de découvrir la série "Blacklist". Mon seul regret étant de devoir la suivre sur TF1 (je préférais quand même la suivre à la télévision avant de me procurer le blu-ray de la première saison), c'est quand même fidèle au poste que bien décidé je me suis mis à suivre chaque épisode lors de sa diffusion.
Globalement, je ne le regrette pas même si le replay de TF1 ne m'a pas permis d'éviter à 100% les pages publicitaires gonflantes. J'ai trouvé que cette série créée par Jon Bokenkamp était plutôt bien foutu. Dès le premier épisode, je me suis mis à être captivé par cette intrigue policière comme je les aime avec comme anti-héros un Raymond "Red" Reddington qui porte la série à lui tout seul sur ses épaules. J'ai beaucoup aimé la multitude de fil rouge qui va petit à petit ne faire plus qu'une seule et même trame. C'est bien construit et c'est assez passionnant.
Après, je reconnais que la série n'est pas non plus totalement parfaite. Si elle a eu sur moi un effet addictif assez rapide, le soufflé retombe assez vide. J'ai toujours été fasciné, je voulais découvrir l'épisode suivant mais quelques facilités associés à des personnages secondaires pas toujours à la hauteur on fait que la "folie" de ma découverte est devenu un simple plaisir qui restait malgré tout assez jouissif. Les différents épisodes se déroulent assez rapidement, il y a peu de temps morts et même si parfois on n’évite pas une certaine redondance ça marche quand même. De plus, il y a plusieurs répliques que j'ai beaucoup appréciées et qui mérite à elles seules mon visionnage.
Comme je le dis un peu plus haut, la série doit beaucoup au personnage de Raymond "Red" Reddington. Ce dernier est interprété par un James Spader tout simplement parfait. L'acteur s'amuse beaucoup dans ce rôle qui lui va comme un gant. J'ai retrouvé un peu dans son jeu le personnage de Alan Shore de la série "Boston justice" mais un Alan Shore qui est cette fois ci de l'autre côté de la loi et qui s'en amuse de façon totalement décomplexé. Sans le comédien, je sais pas si j'aurais accroché de la même manière mais son jeu parfaitement ficelé contribue pour beaucoup à la réussite de cette première saison.
Elle y contribue d'autant plus qu'il est associé à une Megan Boone en Elizabeth Keen nettement plus légère. Principale héroïne de la série, j'ai trouvé cette dernière un peu fade, un peu transparente. Elle ne semble pas toujours avoir la carrure pour ce genre de projet et en tant que profileuse du FBI, je trouve qu'on sous exploite totalement son métier. Dans la résolution des enquêtes, elle sert beaucoup de faire valoir et même son passé, qui a pourtant une importance dans cette saison 1, m’indiffère un peu au final tant la comédienne n'a jamais vraiment su faire exister son personnage pour moi.
Son mari Tom Keen est même nettement plus charismatique. Pourtant, pendant une grande partie de la saison, Ryan Eggold est un peu en retrait mais l’ambiguïté de son rôle, son évolution forte intéressante et le jeu de l'acteur on réussit à lui donner une justification que j'ai eue du mal à trouver chez Megan Boone, cette dernière servant du coup surtout à apporter une répartie féminine. Le profilage des tueurs à par le passé été tellement mieux développé dans d'autres séries que ici, c'est quand même un peu faible.
Le reste de la distribution fait le boulot sinon. J'ai eu un peu de mal au début avec Diego Klattenhoff en Donald Ressler mais lui aussi a vu son rôle évoluer et son interprétation avec du coup, il ne me choque pas plus que ça avec le recul. J'ai bien aimé aussi Parminder Nagra en Agent Margot Malik. Elle montre des choses intéressante et je pense qu'on aurait même pu exploiter davantage son personnage surtout que lorsqu'elle est à l'écran, elle me convainc plus que Megan Boone avec qui décidément j'ai eu beaucoup de mal. Hisham Tawfiq en Dembe est lui aussi très bon, j'espère vraiment qu'on en verra plus sur lui dans la suite.
Choisir Harry J. Lennix pour jouer Harold Cooper est une vraie bonne idée. En plus d'avoir de la consistance dans son jeu et de s'imposer comme un leader naturel, il a aussi du coup la force nécessaire pour rendre la repartie à James Spader lorsque les deux comédiens se retrouvent face à face. J'ai bien aimé aussi le fait que son personnage ne soit pas totalement exempt de défauts rendant les différents personnages un peu plus travaillé malgré tout comparé à d'autres séries du même genre.
Côté méchant à chaque épisode on a notre lot de bons acteurs. Chacun interprète un bon numéro de cette liste noire, la vraie fausse bonne idée étant l'utilisation de Peter Stormare dont on devine vite son rôle même si on veut nous faire penser le contraire, tuant un peu le suspense de la série et étouffant dans l’œuf quelques rebondissements. La fin ouverte nous laisse en tout cas présager d'une saison 2 qui je l'espère sera du même acabit et réussira à gommer un peu ses quelques maladresses qui m'ont empêché de mettre cette série sur le piédestal que j'aurais voulu.
A la réalisation, le travail fourni au fil des différents épisodes est plutôt très bons. C'est très soigné, on sent qu'il y a des moyens et ça donne parfois un très bon résultat à la hauteur de ses ambitions. Maintenant, on sent aussi que l'on reste dans le cadre de la télévision avec quelques effets spéciaux assez douteux (dans les séries les effets spéciaux sont souvent sacrifiés je trouve...) et des incrustations au niveau des décors qui se font ressentir. Fort heureusement, leurs variétés et le fait que je sois pris dans l'intrigue ont fait que j'ai réussi assez souvent à passer outre ce détail.
Après, c'est quand même très bien travaillé. C'est d'une très bonne qualité avec un montage réussi et un rythme soutenu qui fait que je ne me suis jamais ennuyé. J'ai beaucoup aimé aussi les différents costumes et principalement le look de Reddington qui accentue un peu plus le fait que j'ai pensé au personnage d'Alan Shore dans une autre série de James Spader. La bande originale fait sinon bien son boulot aussi en accompagnant bien les différentes intrigues sans jamais être trop lourde.
Pour résumer, "Blacklist" avait tout pour devenir une claque. Ce fut d'ailleurs le cas à mes yeux je dois l'admettre lors des premiers épisodes. Seulement voilà, l'euphorie retombe vite la faute principalement au personnage d'Elizabeth Keen dont le métier de profileuse est sous exploité et à l'interprétation légère de l'actrice qui a du mal à exister en tant qu’héroïne. Fort heureusement, ça reste quand même malgré tout excellent avec des intrigues prenantes qui ont fonctionné sur moi et un James Spader qui relève clairement le niveau et donne beaucoup d'intérêt à l'ensemble. Je reste en tout cas impatient maintenant de voir la saison 2 après cette fin ouverte en espérant que les quelques maladresses qui ont pu m'embêter avec le recul soit corrigé mais en l'état, j'achète quand même et je reverrais avec plaisir.
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