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22 octobre 1914, canon pour le réveil, journée calme

Par Cantabile @reimsavant

Canon pour le réveil, journée calme.

- Une diminution très sensible du nombre des habitants de notre ville peut-être facilement constatée et cependant, il reste à Reims beaucoup de bouches à nourrir ; aussi l'administration municipale s'est-elle très activement préoccupée du ravitaillement de la population civile, après entente avec le service de l'Intendance militaire.

Dans ses attributions d'adjoint au maire, M. Em. Charbonneaux a cette lourde charge. Il paraît en porter allègrement l'énorme responsabilité et donne directement l'impulsion au très important organisme qui a été spécialement mis sur pied à cet effet.

La direction d'un service provisoire du Ravitaillement a été confiée à M. N. Grandin, employé au Bureau d'Hygiène ; il a pour collaborateurs MM. P. Blondiaux, du Bureau de Conditionnement, Madosse, des services de la mairie, secondés par des auxiliaires et des équipes de journaliers, pour le déchargement des wagons et le transport, par camions, des marchandises qui sont amenées par trains militaires, généralement à Muizon et à Saint-Charles.

D'importants achats de bœuf, porcs, pommes de terre, sucre, chocolat et denrées diverses sont faits continuellement par la mairie, pour être répartis aux grandes maisons d'alimentation et aux autres commerçants. Le secrétaire en chef délivre lui-même des bons de réquisition aux boulangers, qui sont approvisionnés en farine par l'entrepôt, situé chaussée Bocquaine.

- Reims jouissant d'une tranquillité relative depuis quelques jours, il semble qu'un peu d'animation veuille reprendre dans le centre. Cela change agréablement l'aspect de notre pauvre ville, car il y a longtemps qu'elle était déserte, la plupart des magasins ou boutiques ayant à l'extérieur des pancartes avec cette inscription : "Fermé pour manque de marchandises". Le gaz et l'électricité faisant défaut, les tramways ne marchaient plus.

Aujourd'hui, comme hier déjà, on voit du monde dans les rues.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

jeudi 22

Quelques coups de gros canons français. Visite à Mencière

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims
22 octobre 1914, canon pour le réveil, journée calme

Pas de fait saillant.

Paul Dupuy Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période  du 1er septembre au 21 novembre 1914.

Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires


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