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202 – astrogenese : la revolution

Publié le 22 octobre 2014 par Jeanjacques

Beaucoup de ceux qui critiquent l’incohérence théorique du big-bang admettent sans sourciller le mode de naissance des étoiles par effondrement gravitationnel. Ils ne se rendent pas  compte à quel point ces deux théories sont liées et nous pourrions même avancer la thèse que l’une – l’astrogenèse standard - fut à l’origine de l’autre.

En effet, cette conception est ancienne puisque « Kant dès 1755 dans son Histoire générale de la nature et théorie du ciel, conjecturait que Soleil et planètes ont même origine et se sont formés à partir d'une nébuleuse unique qui se serait contractée En son sein se serait condensé le Soleil au centre et les planètes dans un disque nébulaire l'environnant. Laplace reprit et améliora le scénario en 1796 : la nébuleuse solaire primitive voit sa rotation accélérer à mesure qu'elle se contracte, ce qui produit un disque tournant autour d'un cœur dense en son centre ».

Ce qui nous étonne, c’est que la première réponse qui s’imposait à priori fut considérée définitivement comme la bonne et qu’il ne fut pas recherché à dépasser ce qui s’imposait immédiatement à évidence.

Mais se posait une question capitale : d’où provenaient les éléments ainsi disponibles pour fabriquer les étoiles ? Il fallait bien une origine, un mode de création et ce fut le bienheureux big-bang inventé par l’abbé Lemaître, sorte de fiat lux qui concordait si bien avec la cosmogonie biblique. Par la suite, le redshift des galaxies en fuite, l’expansion consécutive et l’interprétation des rayons fossiles, sont venus conforter cette cosmogénèse spontanée qui de plus s’accordait avec la relativité. D’autre part, la théorie de l’effondrement fut renforcée par les progrès de la science nucléaire où on démontra comment le soleil pouvait synthétiser les éléments à partir de l’hydrogène, du plus léger jusqu’au plus lourd.

Cette difficulté quant à la genèse matérielle condamnait tout modèle d’univers statique et éternel qui devait introduire un taux de production des éléments par on ne sait quel procédé, pour y introduire du dynamisme.

Cependant aujourd’hui, le problème capital n’est pas de s’attarder à une critique des apories et incohérences du big-bang mais de s’attaquer à son pilier historique central qu’est la genèse de la matière. Nous pensons que la meilleure des critiques consiste à remplacer un modèle par un autre dont il faudra démontrer la meilleure efficience. Notre postulat est celui de la simplicité des procédures initiales de la nature qui ne saurait multiplier les modes d’émergence de la matière.

Il est admis que nous pouvons à tout instant créer des particules et nous avons démontré que celles-ci ne pouvaient pas surgir du néant mais résultaient d’une mutation d’une substance emplissant l’espace, à savoir la prématière. Il n’y a aucune raison de penser qu’il puisse en être autrement pour le surgissement de la matière stellaire. Nous avons longuement décrit COMMENT une telle astrogenèse était envisageable à partir de la parution d’un cœur photonique en rotation et nos lecteurs peuvent se reporter à nos écrits. De même, un grand nombre de phénomènes et de types d’astres peuvent être analysés et compris dans le cadre de la nouvelle théorie. Mais là n’est pas l’essentiel.

L’important en effet est de s’accorder sur ce mode UNIQUE de création de la matière que ce soit dans les laboratoires ou par les astres eux-mêmes. Et que ce mode unique soit permanent, quotidien, et non redevable d’un temps historique de cosmogénèse universelle. Alors, ici et maintenant il sera possible d’assister « in live » à la naissance d’une étoile, et à la production de matière nouvelle,  si le cadre théorique et mental de l’observateur venait à être révolutionné.


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