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Dinard fait son cinema

Publié le 22 octobre 2014 par Xylophon

Il est des événements comme des repères de vie. Il y a des endroits presque structurants qui viennent éclairer soudainement un calendrier morose.

Dinard fait partie de ces villes bretonnes majestueuses qui savent donner sens au cinéma. Malgré les palmiers et le tapis rouge, la Perle de la côte d’émeraude ne sera jamais Venise, ni Cannes, mais Dinard éblouie autrement.

Plus discrète, plus anonyme, elle donne chaque année, début octobre, la possibilité de voir des films différents.

C'est la quatrième fois que je vais au festival du film britannique et j'ai toujours cette impression de richesse en sortant des cinémas.

http://lexilousarko.blog.fr/2008/10/07/19eme-festival-du-film-britannique-de-dinard-4835561/
http://lexilousarko.blog.fr/2009/10/18/20-eme-festival-du-film-britannique-de-dinard-7195368/
http://lexilousarko.blog.fr/2011/10/21/22-eme-festival-britannique-de-dinard-12050360/

On ne voit pas forcement que des bons films puisque en rentrant dans les salles, on ne sait pas ce qu'on va y découvrir: on y verra des films parfois bizarres, parfois attachant, parfois enthousiasmant.

Comme une tranche de vie résumée en une pellicule de film, ce cinéma dit des chose sur nous-même et sur ce Monde qui nous entoure.

Rétrospectives.

On débarque forcement le premier jour un peu en décalage. Le rythme doit se prendre, les yeux avides cherchent à capter les images, le cerveau endolori à analyser l'Histoire.

Et puis on prend ce premier film en "pleine gueule", pas le temps de tergiverser, ni de respirer, il faut soutenir le regard quitte parfois à en avoir la nausée.

The riot club raconte l'histoire d'un club privé de l'élite étudiante d'Oxford. Seuls y rentrent les meilleurs des meilleurs. Mais on est très loin ici du cercle des poètes disparus. Car si au début du film ces jeunes aristocratiques délurés, amateurs de blagues potaches, paraissent drôles, le climat va par la suite devenir lourd, voir glauquissime. Un repas, et tout dérape. Le pouvoir et l'argent semble arroger des droits à certains qui ne se privent pas de s'en servir quitte à en devenir inhumain.

On est interloqué devant ce déluge de violence physique mais sans doute la violence de l'impunité reste encore plus insoutenable.

La scénariste rencontrée avant le visionnage du film a en fait adapté sa pièce de théâtre avec la réalisatrice danoise d'an éducation Lone Wrede Scherfig. Elle expliquait que la plupart des politiques à Londres appartiennent toujours à ce même type de club...


The Riot Club
The Riot Club Bande-annonce VO

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