Magazine Cinéma

One of the missing

Publié le 24 octobre 2014 par Cinephileamateur
One of the missing De : Tony Scott.
Avec : Stephen Edwards...
Genre : Drame.
Origine : Grande Bretagne.
Durée : 25 minutes.
Date de sortie : 1971.
Synopsis : Durant la Guerre de Sécession, un soldat part en mission de reconnaissance vers les lignes ennemies. Un canon prend pour cible le bâtiment depuis lequel il espionnait. Il est pris au piège sous les décombres...
"Beaucoup trop haut. Même un mur, on le rate !"
2.5
One of the missing
Ça fait un petit moment maintenant que je ne m'étais pas fait un petit court métrage. L'envie me reprenant et ambitionnant de me faire un petit cycle consacré à Tony Scott un de ses quatre, c'est ainsi que mon choix s'est porté sur le premier film du cinéaste à savoir "One of the missing", court métrage réalisé alors qu'il n'était encore qu'étudiant.
Et c'est assez déstabilisant car je n'arrive pas à aimer ce film mais je n'arrive pas à le détester non plus. J'ai été assez vite pris dedans et je l'ai trouvé sur certains points intéressant mais en même temps, il possède un rythme lent qui fait qu'une certaine lassitude peut venir pointer le bout de son nez. Le scénario de Tony Scott d'après une idée de Ambrose Bierce est plutôt bon mais je pense quand même qu'on aurait pu faire un poil plus court histoire justement de ne pas laisser venir cette lassitude.
Dans ce court métrage quasi muet, j'ai bien apprécié le travail fait sur le silence avec cette nature qui nous encercle et qui nous annonce un danger imminent même lorsqu'un simple battement d'ailes de mouches se fait entendre. Le danger viendra juste de l'homme pourtant et à travers ce récit, c'est l'absurdité de la guerre qui va nous être dépeint. Pris au piège bêtement, ce soldat un peu en marge pour qui on aura même pas eu le temps d'avoir de la sympathie va nous montrer une évolution de la folie qu'une guerre peut provoquer tout en étant face à lui-même.
Ce soldat solitaire, écrasé par cette guerre, dans un conflit qu'il n'a pas lancé montre aussi dans une certaine mesure ce que sera le cinéma de Tony Scott plus tard. C'est pas encore les films diablement percutant que j'aime mais on retrouve ce héros seul contre tous, ses cadres serrés qui colle au plus près du personnage ou encore ce jeu dans le regard qui fait que même si ça reste muet, on n'a pas forcément besoin de beaucoup de dialogues pour véhiculer le message que l'on veut passer.
Dans sa mise en scène, Tony Scott nous livre en tout cas de bons plans avec un montage simpliste mais efficace qui fait le boulot. Si les décors mettant en avant la végétation ambiante sont plutôt pas mal et bien exploités avec ce noir et blanc qui rend l'ensemble encore plus sale, j'ai beaucoup aimé également la photographie et son exploitation de la lumière. L'absence de musique reste aussi une bonne idée et nous permet un peu plus de laisser la nature en avant, la stupidité d'une guerre et la solitude de notre héros.
Pour résumer, "One of the missing" est un bon court métrage mais il lui manque un petit quelque chose pour que j'éprouve quelque chose de plus fort à son sujet. Si le fond et la forme reste bon, surtout pour un film d'étudiant, le fait que ce court métrage soit peut être un chouia trop long pour ce qu'il raconte m'a peut-être un peu embêté surtout que le rythme reste assez lent. Pas dépourvu de qualités, je ne regrette cependant pas de l'avoir vu mais je ne sais pas encore si je réitérerais mon expérience.
One of the missing
One of the missing


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines