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Albator, Corsaire de l'Espace

Publié le 26 octobre 2014 par Olivier Walmacq

albator

genre: film d'animation, science fiction
année: 2013
durée: 1h50

l'histoire: 2977. Albator, capitaine du vaisseau Arcadia, est un corsaire de l’espace. Il est condamné à mort, mais reste insaisissable. Le jeune Yama, envoyé pour l’assassiner, s’infiltre dans l’Arcadia, alors qu’Albator décide d’entrer en guerre contre la Coalition Gaia afin de défendre sa planète d’origine, la Terre. 

la critique d'Alice In Oliver:

Apparu pour la première fois en 1969, le célèbre manga de Leiji Matsumoto n'a connu la notoriété qu'à partir de 1977 lorsqu'il parut dans le magazine Play Comics. Les aventures du Capitaine se déclinèrent plus tard en une série animée, intitulée Albator 78. Au début des années 80, une seconde série animée, Albator 84 (préquel d'Albator 78) voit le jour.
A cela, s'ajoutent également plusieurs OAV, notamment Albator, le mystère de l'Atlantis et Albator, l'Atlantis de ma jeunesse. C'est donc à la fin des années 1970 que le capitaine Albator connaît le succès. Il profite également de la vague "space opera" lancée par la saga Star Wars.

Cela fait déjà un petit moment que le cinéma annonce une adaptation live des aventures du pirate de l'espace. Pourtant, ce n'est qu'en 2013 que le réalisateur, Shinji Aramaki, se lance dans le projet avec Albator, corsaire de l'espace. Cette première adaptation cinématographique est évidemment attendue au tournant, surtout par les fans de la première heure.
En l'occurrence, que ce soit le manga original ou les deux séries animées, Albator peut se targuer de posséder une ambiance solide à la fois rythmée par la guerre spatiale, le voyage interstellaire et la tragédie humaine.

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S'attaquer à un tel mythe n'est pas une mince affaire. Il faut à la fois séduire les fans et ceux qui ne connaissent pas trop l'univers du corsaire de l'espace. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! 
Dans un futur lointain, la Terre est devenue une « planète interdite  » pour les humains éparpillés dans l'Espace : la planète ne dispose pas d'assez de ressources pour héberger toute l’Humanité. Le commandant du vaisseau spatial Arcadia, le capitaine Albator, est un pirate de l’espace épris de liberté. Condamné à mort, il demeure insaisissable. Albator a choisi d'affronter la Coalition GAIA.

Le jeune Yama, qui est le frère de l'amiral chef des forces spatiales terriennes, est envoyé par GAIA pour infiltrer l'équipage, détruire le vaisseau et tuer Albator. Yama ne tarde pas à apprendre quel est le but d'Albator : implanter la 99e et dernière bombe spatio-temporelle permettant de couper les liens temporels de l'univers. Alors que l'Arcadia se dirige vers la Terre, les Terriens installent des forces spatiales importantes pour détruire l'Arcadia.
C'est alors que Yama contacte son frère pour lui expliquer qu'il est convaincu qu'Albator veut le bien de l’humanité et qu'il renonce à le tuer.

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L'amiral révèle à son frère qu'un siècle auparavant, Albator avait détruit la Terre en la parsemant de « matière noire », la faisant devenir une planète morte et stérile. Aujourd'hui, Albator cherche à réparer son erreur en déliant les nœuds du temps. Indéniablement, un gros travail a été fourni au niveau des séquences spatiales, des scènes de combat et de l'animation.
D'un point de vue technique, rien à redire: ce long-métrage d'animation est juste bluffant et n'a pas grand chose à envier aux dernières productions du même genre, notamment Star Wars: la revanche des Sith. En même temps, Shinji Aramaki n'est pas un amateur.

On lui doit la série des Appleseed et le dernier Starship Troopers en date. Hélas, bien qu'irréprochable techniquement, Albator, Corsaire de l'Espace péche par son scénario souvent labyrinthique et le traitement de ses divers personnages. Ne l'oublions pas, ce qui faisait le charme des deux séries animées, c'est l'incarnation même de son héros principal, donc Albator (au cas où vous n'auriez pas suivi...), à savoir un pirate ravagé par ses propres cicatrices, sa mélancolie et ses douleurs du passé.
Albator est aussi un personnage charismatique qui permet à certains orphelins de rallier sa cause, à savoir un combat solitaire (ou presque) contre une dictature acharnée.

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Or, dans cette adaptation, tous ces détails importants sont rigoureusement gommés et oubliés. Nous sommes donc en présence de personnages dénués de toute psychologie. Par conséquent, on se fout littéralement de leurs aventures. Pire encore, Albator devient presque un personnage secondaire, noyé dans des batailles spatiales sans queue ni tête et sur fond de voyage dans le temps.
Sur ce dernier point, Shinji Aramaki nous bassine le cerveau avec des sujets qu'il ne maîtrise pas. Par exemple, sa théorie sur la matière noire prête davantage à sourire (pour être gentil...). Bref, Albator, corsaire de l'espace, ressemble à un film d'animation que l'on ne touche qu'avec les yeux. Dans l'ensemble, le long-métrage est plutôt ennuyeux, la faute à un scénario complètement nazebroque et à des personnages sans charisme et dénués de toute psychologie (je sais, je l'ai déjà dit). En résumé, Shinji Aramaki parvient à faire passer notre pirate mélancolique et torturé pour un héros ringard. Presque une performance en fin de compte...

note: 05/20
note naveteuse: 13.5/20


Albator, Corsaire de l'Espace : Bande-annonce... par Spi0n


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