Happy parents (récit complet)

Chronique « Happy parents » : « Je continue la pillule… et dorénavant, tu mettras DEUX capotes. C’est plus sûr… »

Scénario et dessin de Zep,

Public conseillé : Adultes

Style : humoristique,
Paru aux éditions Delcourt, le 15 octobre 2014,
Collection « Zep Happy Books », 64 pages couleurs, 15 euros.
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Ce que j’en pense

Dans la logique de “Découpé en tranches” (publié chez “Rue de Sèvres”) et de “Happy Rock”, “Happy Sex” (publié chez Delcourt), Zep revient pour un nouvel album de “poil-à-gratter-dessiné”.
Fort logiquement, après avoir titillé les trentenaires et la sexualité, il s’attaque à la parentalité en égratignant (gentiment) les petits travers de notre société.
Toujours avec tendresse et humour, il nous livre des morceaux choisis de notre quotidien en pointant du doigt là où ça fait mal. Petites “lâchetés normales” devant les expressions sans concession de nos bambins, incompréhension de l’adulte face à ses propres enfants, décalage du monde des enfants et des adolescents, Zep s’en donne à coeur joie.
Si les hommes (souvent imatures) sont les premiers visés (n’y aurait-il pas une grande part d’auto-dérision ?), Zep tire sur tout ce qui bouge : Les mères, les couples homo-parentals, les familles recomposées, les vieux parents, sans oublier les chères têtes blondes…
Fort intelligemment, tout le monde en prend pour son grade, et c’est tant mieux !
“Happy Parent” n’est peut-être pas l’album de la décennie, mais certainement une BD tendre et drôle, qui se lit à deux, au fond du lit, en riant de soi, de l’autre, des mômes et de nos petits maux.

Le dessin

A l’origine, je en suis pas un grand amateur de “Titeuf” et de son univers. Dans “Happy Parents”, son dessin ne s’en éloigne pas tant que ça. Pourtant, je trouve qu’il y a une vraie tendresse et de la subtilité.
Les personnages, diversifiés et un poil moins caricaturaux, sont très expressifs. Cherchez bien, je suis certain que vous en trouverez un à votre image (et je ne vous dirais pas lequel me ressemble !).
Surtout, Ne vous fiez pas à la couverture aux couleurs criardes. Dans les “strips” éclatés de l’album, les couleurs en numérique, sont bien plus subtiles et cohérentes avec le ton.
Merci pour ces rires, Monsieur Zep.