Axel Leroy Work in progress

Après Les Ondins, créés en 2012 au bord du fleuve Orb à Roquebrun et présentée à la Médiathèque de Béziers en 2013, Axel Le Roy, jeune artiste plasticien poursuit son travail sur l’imagination matérielle telle que l’a décrite Gaston Bachelard.

Avec Les Sylphes et Les Gnomes, Axel Le Roy continue de peupler les paysages nocturnes de son petit village natal de créatures fantasmatiques. A l’image des Ondins, créatures du fleuve, Les Sylphes et Les Gnomes sont des figures comme posées sur un paysage en soi enchanteur. La démarche d’Axel est singulière. Comme s’il cherchait à prolonger le geste du Créateur. Etrange fonction démiurgique pour ce jeune languedocien qui n’a de cesse de peupler une nature déjà superbe. A quelles fins ? C’est là sans doute le mystère de sa démarche d’enchanteur ou plutôt de ré-enchanteur.

Un travail sur les éléments matériels

Avec Les Ondins il fait sortir de l’eau des génies bienveillants, débonnaires et fragiles. Avec Les Sylphes, il tapisse les branches des arbres de papillons multicolores phosphorescents. Avec Les Gnomes, même démarche, en plus métaphysique : il ancre dans la terre des statuettes de bois au regard lumineux, plus inquiétant. Ces petites statues paraissent remplir une fonction religieuse et vous regardent comme des statues de l’Ile de Pâques.

Ont-elles une fonction funéraire ? Gaston aurait aimé : l'eau, l’air , la terre sont au rendez-vous de ces noces matérielles et imaginaires.

Les salamandres à venir se nourriront-elles de feu pour compléter la méditation du grand philosophe ? Etonnant programme, singulière préoccupation vraiment. Une invitation aux Mystères antiques…

Pourquoi un tel besoin de ré-enchanter la nature et d’y inscrire une trace humaine ? Pourquoi insérer dans le réel une présence fantomatique un peu glauque ? Pourquoi ce besoin de prolonger la Création divine ?

La démarche d’Axel Le Roy n’est pas religieuse sans doute un peu mystique. Elle n’est pas imaginaire (au sens féérique ou surnaturelle). La réponse se trouve sans doute dans l’examen de ses œuvres lumineuses… mais pour les voir, il faut attendre les profondes nuits d’été…à moins que le musée de Béziers ne lui ouvre ses portes. Un étonnant mélange de patrimoine rural et d'art contemporain loin d'être unplugged...

le site d'Axel Leroy

"http://www.leroyaxel.com/