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Elevated

Publié le 28 octobre 2014 par Cinephileamateur
Elevated De : Vincenzo Natali.
Avec : Vickie Papavs, David Hewlett, Bruce McFee...
Genre : Thriller - Fantastique.
Origine : Canada.
Durée : 17 minutes.
Date de sortie : 1997.
Synopsis : Trois personnes s'enferment dans un ascenseur à l'abri d'une menace extérieure inconnue...
4.5
Elevated
Alors que je pensais en avoir fini pendant un petit moment avec des courts-métrage, c'est en revoyant "Cube" que je vois qu'on me propose de visionner "Elevated" de Vincenzo Natali. Connaissant peu au final le travail de ce cinéaste mais ayant beaucoup aimé son travail fait sur l'enfermement, c'est ainsi que je me suis mis à vouloir visionner son court.
Et je peux dire que je ne le regrette absolument pas. J'ai une nouvelle fois littéralement été pris au jeu dans cette intrigue où une nouvelle fois, le danger est inconnu, non visible et vient de l'extérieur. On ressent bien encore la claustrophobie du cinéaste qui nous livre un petit film d'épouvante fort sympathique avec pleins de bonnes idées. Le scénario écrit par Vincenzo Natali et Karen Walton est très intelligent. En utilisant les ficelles du genre, il sait crée un climat et nous faire sentir pris au piège également.
Précurseur de ce que deviendra "Cube", la folie y est traité avec beaucoup de maitrise. J'ai adoré une nouvelle fois cette évolution des personnages qui fait qu'on ne sait jamais sur quel pied danser ni à qui se fier. Le stress monte crescendo chacun ayant peur de l'autre et de l'image qu'il véhicule et comme pour le long métrage à venir, on voit bien que le danger est peut-être plus menaçant à l'intérieur de cette cage d’ascenseur. L'anxiété y est bien dépeinte dans cette intrigue qui a tout pour faire partie d'un épisode de "La quatrième dimension" tant ça reste d'une très grande qualité.
Le casting est lui aussi excellent à commencer par Vickie Papavs qui interprète Ellen. On sent bien dans le jeu de la comédienne cette peur de l'autre qui joue beaucoup aussi avec les étiquettes que l'on peut coller. Son stress qui va n'avoir de cesse de s'élever (d'où le titre du court métrage) commence juste par la peur d'être seul dans un espace confiné avec un homme qu'elle ne connait pas, pas forcément engageant mais qui pourtant ne lui fait rien. Cette ascension dans sa folie est très bonne en tout cas et le spectateur est amené à vivre cette expérience et à en ressortir presque autant lessivé qu'elle.
Cet inconnu qui va commencer à lui faire peur, c'est Bruce McFee qui est lui aussi très bon en Ben. Charismatique, on se laisse prendre au piège aussi. Porté par le personnage d'Ellen, on à nos propres apriori sur celui qui ne sera jamais foncièrement méchant mais jamais non plus attrayant pour autant. On aura d'ailleurs toujours un petit doute sur lui et on le doit beaucoup à l'acteur qui incarne très bien ce côté énigmatique qui le rend terrifiant sans forcément faire grand-chose si ce n'est être claustrophobe.
En tant qu'amateur de "Cube", j'ai beaucoup aimé sinon revoir David Hewlett dans la peau de Hank, le gardien qui va nous paniquer en nous présentant un Mal dont on ignore la cause, l'origine, la forme... Nous poussant juste à le croire sur parole dans son hystérie, on est alors pris au piège. Qui craindre ? Celui qui possède un sang qui n'est pas le sien mais ne nous attaque jamais ou l'étranger mystérieux plus "visible" ? Quoiqu'il en soit David Hewlett fait le boulot. Il n'a pas le même charisme et le même côté inquiétant qu'il peut avoir parfois dans "Cube" mais il s'en sort néanmoins très bien.
Vincenzo Natali lui nous bluffe donc déjà avec son court métrage. Maitrisant ce sujet, il réalise un film percutant et efficace qui a tout d'un grand. D'ailleurs, j'aurais vraiment été très curieux de voir le traitement de cette histoire en version longue. Il rend en tout cas une très bonne copie avec une réalisation efficace jamais ennuyeuse. Il réussit à susciter un danger chez nous sans jamais nous le montrer même dans son plan final que j'ai trouvé génial et démontre la noirceur de la nature humaine capable de tout.
L’ascenseur est très bien exploité et j'ai beaucoup aimé la photographie ainsi que le travail fait sur la lumière. Pourtant, pour un film se situant à la fin des années 90, il ressemble plus à un film des années 80 mais ça fonctionne et ça contribue aussi à lui donner son charme. Tout semble vraiment très bien pensé et j'ai pris mon pied à suivre cette intrigue qui est même passé un peu trop vite pour moi. Ce thriller fantastique est un très bon tremplin pour le long métrage qui suivra en tout cas et prouve qu'avec peu de moyens, on peut quand même avoir un résultat extrêmement convaincant.
Pour résumer, "Elevated" est un excellent court métrage qui a tout d'un grand. Vraiment très abouti, j'ai pris un très grand plaisir à le découvrir. Si le court métrage est une étape importante pour tout réalisateur en devenir, celui-ci démontre qu'il n'en demeure pas moins un sous-genre du cinéma et que même dans une durée très courte, le septième art peut nous faire vibrer. J'ai grandement apprécié en tout cas le travail de Vincenzo Natali sur ce film qui mérite vraiment le coup d’œil si vous avez l'occasion de le (re)découvrir.
Elevated
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