Magazine Cinéma

Star Wars - Épisode 2 : L'attaque des clones (Star Wars: Episode II - Attack of the Clones)

Publié le 29 octobre 2014 par Cinephileamateur
Star Wars - Épisode 2 : L'attaque des clones De : George Lucas.
Avec : Hayden Christensen, Ewan McGregor, Natalie Portman , Ian McDiarmid, Christopher Lee, Samuel L. Jackson, Frank Oz, Jimmy Smits, Anthony Daniels, Kenny Baker, Temuera Morrison, Daniel Logan, Pernilla August, Ahmed Best, Joel Edgerton...
Genre : Science Fiction - Aventures.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 12.
Date de sortie : 17 mai 2002.
Synopsis : Depuis le blocus de la planète Naboo par la Fédération du commerce, la République, gouvernée par le Chancelier Palpatine, connaît une véritable crise. Un groupe de dissidents, mené par le sombre Jedi comte Dooku, manifeste son mécontentement envers le fonctionnement du régime. Le Sénat et la population intergalactique se montrent pour leur part inquiets face à l'émergence d'une telle menace. Certains sénateurs demandent à ce que la République soit dotée d'une solide armée pour empêcher que la situation ne se détériore davantage. Parallèlement, Padmé Amidala, devenue sénatrice, est menacée par les séparatistes et échappe de justesse à un attentat. Le Padawan Anakin Skywalker est chargé de sa protection. Son maître, Obi-Wan Kenobi, part enquêter sur cette tentative de meurtre et découvre la constitution d'une mystérieuse armée de clones...
Bande annonce française
"- Je dois reconnaître que sans les clones, nous n'aurions pu remporter la victoire.
- La victoire ? Tu appelles ça une victoire ? Maître Obi-Wan, ce n'est pas une victoire. Du côté obscur le voile vient de se déchirer. De débuter vient juste la guerre des clones."

5.0
Star Wars - Épisode 2 : L'attaque des clones
Peu de temps après m'être refait "Star Wars - Épisode 1 : La menace fantôme", j'ai enchainé avec le deuxième film de cette deuxième trilogie de la franchise à savoir "Star Wars - Épisode 2 : L'attaque des clones". Peut-être autant décrié par certains que son prédécesseur, j'en gardais néanmoins un doux souvenir et c'est ainsi que je me suis replongé dans cet univers avec un certain plaisir.
Si j'en garde un bon souvenir, c'est parce qu'à l'époque où j'ai décidé de m'intéresser un peu plus au cinéma, ce volet est l'un de ceux que j'ai été découvrir en salles et je me souviens en avoir pris plein la vue et avoir passé un bon moment. Bien sûr, j'avais vu moins de films à l'époque, j'avais moins de comparaison à faire mais rien que pour son aspect divertissant, je savais que c'était typiquement le genre d'émotions et de plaisir que je voulais ressentir dans une salle obscure.
Plus de dix ans plus tard et avec un peu plus de recul, je veux bien admettre que le film n'est pas parfait. Je comprends même mieux qu'on puisse s'acharner sur ce volet tandis que j'ai un peu plus de mal à comprendre pour la précédente aventure mais de mon côté, je m'amuse quand même toujours autant. Le scénario écrit par George Lucas et Jonathan Hales continue de me divertir. Plus léger que la première trilogie, cette seconde trilogie plus mercantile n'en demeure pas moins assez efficace.
Pourtant, c'est loin d'être parfait ici. On continue ici de suivre les aventures d'Anakin Skywalker avant qu'il ne devienne le mythique Darth Vador et même si son parcours connu se dessine de façon très prévisible, ça reste quand même plaisant. Ce qui est un peu plus dommage, c'est ce changement brutal de caractère et de comportement chez Anakin sans qu'on sache vraiment trop pourquoi. Dix ans se sont écoulés entre ce récit et la précédente aventure et cette façon de trancher net manque quand même cruellement de subtilité. Il faut peut-être chercher une explication du côté des produits dérivés qui traitent peut être du sujet (série d’animations, jeux vidéo, livres… ?) mais ne pouvant que juger les films que je connais, je n’ai pu m’empêcher de trouver ce changement de caractère un peu trop brut et trop simple.
Tout n'a pas toujours été très subtile dans cette saga opposant le Bien contre le Mal sous une avalanche de bonne morale et de sagesse avec en sous texte une critique d'un état dictatorial, mais c'est vrai que je dois reconnaître que je m'attendais à un peu plus de finesse pour cette transition chez Anakin Skywalker. L'impatience et l'arrogance de la jeunesse à bond dos mais c'est peut-être un peu trop facile, même pour cette franchise je trouve.
Peut-être pour faire face aux critiques qui avait inondé sur "La menace fantôme", l'humour est un peu plus absent de ce volet (avec notamment un retrait flagrant de Jar-Jar Binks, personnage peu apprécié par les fans... Dommage je le trouve sympathique de mon côté). Le problème, c'est que ce que l'on perd en humour on le gagne en romance. Une romance bien trop lourde et stéréotypé qui même pour moi, qui n'a rien contre la guimauve, étouffe le récit.
J'ai beau m’amusai aussi devant ce film et continuer à prendre du plaisir, la romance est quand même grotesque. Parfois, on a même l'impression de ne plus être dans un film fantastique mais dans une romance de bas étage peu inspiré qui nous gratifie en plus de dialogues des plus risibles (les échanges entre Anakin et Padmé sont assez caricaturaux). Preuve que cette romance est étouffante, l'une des scènes les plus marquantes de ce volet reste celle entre Anakin et Padmé en train de faire des roulades dans un champ. C’est quand même la scène qui ressort le plus de ce volet (avec celle de Yoda qui fait des bonds et qui avait beaucoup fait sourire ma salle déjà à l’époque de sa sortie) et je comprends qu'elle est pu en perdre plus d'un.
C'est tellement risible que c'est peut-être pour ça que je ne comprends pas toujours pourquoi certains s'acharne sur le premier épisode alors que ce second apparaît quand même comme étant nettement plus faible dans le fond (et dans la forme aussi mais j'y reviendrai un peu plus loin dans mon avis). Maintenant, peut être que je ne suis pas objectif mais malgré ses incalculables défauts, dans ma note ressenti je le mets au même niveau que les autres car je ne peux vraiment pas m’empêchai de me divertir de façon assez agréable.
Ça vient peut-être du fait que je vois cette franchise plus comme une œuvre d'ensemble avec les autres épisodes et que du coup il bénéficie de l'aura de ses derniers mais malgré ses maladresses grossières, j'adore toujours autant et je ne vois pas le temps passé. Il y a même une certaine cohérence entre les volets. La première trilogie (supérieure cinématographiquement je le nie pas) est bien différente de cette deuxième trilogie mais dans une vue d'ensemble, je plonge toujours les yeux fermés. Encore une fois, si précédemment il y avait peut-être un peu trop d'humour, dans celui-ci le surplus de romance m'apparait bien plus préjudiciable surtout que cette deuxième trilogie manque sans doute de personnages charismatiques.
Devant la caméra, exit Jake Llyod qui cède sa place à Hayden Christensen pour Anakin Skywalker. Si Jake Llyod avait réussi à incarner un jeune enfant sympathique et très touchant, Hayden Christensen réussit lui à être un très bon jeune padawan arrogant et égocentrique. En plus de l'évolution du personnage, son jeu tranche lui aussi énormément avec celui plus léger (mais efficace) de Jake Llyod et du coup, ça reste assez cohérent avec le virage voulu pour ce deuxième épisode. A titre personnel, j'aurais aimé un acteur un peu plus charismatique mais il s'en sort bien même avec la coupe qu'on lui gratifie et qui n'aide pas non plus à ce qu'on le prenne au sérieux dans cette intrigue surtout qu'il doit faire face avec cette romance qui va devoir lui faire rouler des yeux à l'opposé de ce que l'on attends d'un Jedi.
Dans le volet précédent, Ewan McGreggor avait lui aussi ce côté "léger" avec sa coupe de cheveu qui en faisait un bon padawan aux côtés de Liam Neeson mais il restait malgré tout charismatique à l'écran. Ici, on à changer la coupe, rajouter quelques poils au visage et mine de rien, ça nous change le bonhomme. Cette évolution me plait bien car en plus d'avoir sa carrure naturelle que j'aime beaucoup, l'acteur incarne bien cette forme de sagesse qu'on peut lui demander et on sent qu'il est devenu maintenant un Jedi à part entière. Dans ce casting c'est un choix très judicieux en tout cas je trouve de l'avoir choisi.
Beaucoup plus mis en avant comparé à l'épisode précédent, on retrouve également Natalie Portman en Padmé Amidala, redevenue simple sénatrice. J'apprécie beaucoup cette actrice, j'aime beaucoup la voir évoluer et même lorsqu'on ne l'exploite pas totalement (comme c'est un peu le cas ici), je trouve qu'elle arrive en général à exister à l'écran. Une nouvelle fois, j'ai bien aimé la comédienne qui fait le boulot, je regrette juste profondément qu'elle ait été embourbé dans cette romance ridicule. Elle est nécessaire pour faire un lien avec la seconde trilogie mais elle s'avère tellement lourde que l'actrice n'est vraiment pas mise toujours en valeur. C'est d'autant plus dommage que dans le précédent opus, elle faisait vraiment face à la rébellion, un peu comme une certaine Leia en son temps. Je regrette que le côté actif de son personnage soit quelque peu sous exploité.
Si Ian McDiarmid est toujours bon dans son rôle de Chancelier Suprême Palpatine, son côté sombre n'est pas non plus très exploité. Cela viendra mais son rôle dans l'intrigue de la franchise n'a pas une très grosse importance ici. Il laisse d'ailleurs plus sa place à un Christopher Lee impeccable en Comte Dooku. Le comédien joue beaucoup de sa présence naturelle à l'écran mais ça marche. Il apparait d'ailleurs un peu comme une évidence dans ce genre de projet et ne m'a pas déçu.
J'ai bien aimé aussi Temuera Morrison dans la peau de Jango Fett. C'est un rôle très intéressant et même si on aurait là aussi pu creuser un peu plus sur ses motivations, sa façon de penser, ce qui le pousse à agir etc etc, l'acteur reste très bon. J'ai trouvé qu'il avait une certaine présence qui se bonifie encore plus avec le look de son personnage qui est assez classe je trouve. J'ai bien aimé aussi les quelques apparitions de Daniel Logan en Boba Fett, autre lien avec la première trilogie d'origine.
Le reste de la distribution est bon aussi même si encore plus en retrait. On en apprend ainsi peu sur le sénateur Bail Organa bien incarné par Jimmy Smits. Samuel L. Jackson en Mace Windu est lui toujours aussi classe. Sa relation avec Yoda n’est pas forcément bien traité mais l'acteur en impose au-delà de son simple sabre laser violet qui tranche avec les autres sabres lasers et dont on ne nous explique jamais pourquoi cette couleur. Quitte à satisfaire une demande particulière du comédien (Samuel L. Jackson adore le violet), autant lui trouvé un semblant de justification car il se remarque pas mal quand même.
Ça m'a aussi fait plaisir de retrouver, même si elle revient tardivement dans cet épisode, la complicité entre R2-D2 et C-3PO toujours interprété par Kenny Baker et Anthony Daniels. A noter que ce dernier incarne également le lieutenant Faytonni. J'ai bien aimé aussi Pernilla August en Shmi Skywalker et même si je comprends que la nouvelle famille de cette dernière ne soit pas trop mise en avant (on l'évoque juste car elle va elle aussi avoir de l'importance dans la suite), ça m'a amusé de retrouvé Joel Edgerton en Owen Lars.
Plus en retrait cette fois ci comme je le disais, j'ai quand même eu un petit sourire aux lèvres de retrouver Jar-Jar Binks dont l'humour a été très atténué pour le peu de scène qu'on lui donne et qui reste toujours jouer par Ahmed Best. Parmi les personnages un peu plus secondaires encore, j'ai apprécié Ayesha Dharker qui prête ses traits à la Reine Jamillia. Elle fait partie des personnages à qui on aurait pu donner un peu plus d'importance également au lieu de trop se focaliser sur la romance.
Là où je peux comprendre aussi la déception de certains fans, c'est dans la mise en scène de George Lucas qui réalise toujours de très bons plans je trouve, assez cohérent avec le reste de la saga mais qui se perd en même temps dans un univers trop riche visuellement à force de vouloir trop en faire et de tenter de nous montrer l'étendue de ce que la technologie peut nous offrir. Cette réalisation ressemble à celle d'un enfant à qui on à donner de très beau jouer mais qui ne sais pas les utiliser et qui du coup décide de trop en faire.
Avec la romance, c'est peut-être d'ailleurs le point qui m'a le plus dérangé. Surtout lors de la première heure de film. Après je m'y suis fait donc j'ai moins fait attention mais j'avais quand même l'impression d'être dans un basique film fantastique qui a des moyens mais sans retrouver toujours le charme de l'univers "Star Wars". On le ressent par exemple très bien lors de la course poursuite du début dans cette ville fourmillante qui manque un peu d'authenticité et qui ne fonctionne pas vraiment avec ce que l'on avait pu voir auparavant.
Comme si cela ne suffisait pas, en plus d'une utilisation des couleurs pas toujours judicieuse, les décors nous apparaissent vraiment très superficiels. Il n'y a rien qui fasse vraiment crédible, qui donne du charme à l'ensemble. Les incrustations sous fond verts se font atrocement ressentir et au lieu de découvrir un nouveau monde, on ne voit plus que les différentes images de synthèse. On frôle même l'overdose à force de ne voir que ça. La simplicité paie bien souvent et là, à force de vouloir trop en faire, George Lucas réussit à nous perdre un peu en cours de route.
En même temps, ça change bien avec le précédent volet. On voit bien à l'écran qu'on est dans un autre épisode avec un choix de photographie et une exploitation de la lumière bien différente mais les effets spéciaux sont quand même loin de m'avoir emballé dans ce volet, le film étant peut être celui qui vieilli le plus mal. C'est bête mais ça se joue aussi sur les accessoires ou les différents costumes. Par exemple, lors de l'escapade amoureuse de Padmé et Anakin, bien avant leurs roulades champêtres, leurs façon d'arriver dans ce qui ressemble à une gondole futuriste façon Venise sonne quand même faux tant on dirait du carton.
John Williams semble peu inspirer lui aussi dans sa bande originale même lorsqu'il doit revisiter son thème phare qui n'a plus besoin de faire ses preuves. Dans l'épisode précédent, il réussissait malgré tout à apporter une identité un peu nouvelle avec par exemple son "Duel of the fates" que j'aime beaucoup mais ici, il n'y à rien, excepté le thème musical archi-connu, qui sort du lot. Sa musique devient même très ridicule et très kitsch lors des scènes de romance accentuant encore un peu plus le grotesque de la situation et marquant davantage le fait que ce genre de scène n'a vraiment pas sa place dans cet univers (alors que l'humour enfantin du précédent film me choque moins même si il est moins subtil que celui de la première trilogie).
Pour résumer, je vais le reconnaître, "Star Wars - Épisode 2 :L'attaque des clones" est loin d'être réussi cinématographiquement parlant. C'est même à mes yeux et de très loin, le volet le plus faible de la franchise. Cependant, regardant toujours cette franchise dans son ensemble et ne réussissant jamais à détacher un film plutôt qu'un autre quand je me décide à les regarder, ma note ressentie reste maximale. En effet, malgré une romance lourde et grotesque ainsi qu'un visuel pas à la hauteur des espérances que l'on peut avoir, je prends toujours un plaisir à me replonger dans ce monde. Ça manque de finesse ici mais le gamin que je suis se divertit toujours autant surtout quand on sait ce qui va se passer ensuite. Sans jamais égaler la première trilogie mais bénéficiant très fortement de son aura, je m'amuse malgré tout dans cette seconde trilogie. Cet épisode 2 mérite peut être beaucoup plus ses critiques négatives que j'ai pu lire comparé à l'épisode 1 mais c'est en tout cas avec toujours de plaisir que je le regarde et je sais que je pourrais de nouveau le revoir sans soucis malgré une frustration certaine.
Liens divers :

Star Wars - Épisode 2 : L'attaque des clones
Star Wars - Épisode 2 : L'attaque des clones Star Wars - Épisode 2 : L'attaque des clones



Retour à La Une de Logo Paperblog