Tiré de l’étagère | L’orfelin d’Alexandre Lacroix

Ranger le dernier best-seller à la mode amène souvent à redécouvrir des chefs d’oeuvre cachés bien au chaud dans sa bibliothèque.

Problème de famille et clashs sur les grandes familles, on en a notre dose. Heureusement Alexandre Lacroix décomplexe tout le monde dans son roman très touchant « l’orfelin ».

De quoi ça parle ? Au moment de devenir père, Alexandre Lacroix voit lui sauter à la gorge tous les souvenirs liés à son paternel, histoire de ne pas dire « tel père, tel fils. »

Qu’est- ce qu’on en pense ? Un orphelin avec un f? Une faute notable pour le rédacteur en chef de Philosophie Magazine ! Mais Alexandre Lacroix, on commence à le connaître . Ses déboires d’adolescence nous ont laissées KO et sourire au coin des lèvres…ses problèmes d’enfance ne seront assurément pas tristes! C’est en trois jours et trois souvenirs que les liens père/fils se rassemblent et se ressemblent? Au détour d’un camping 0 étoile, 100% glauque, il frôle l’adultère légué par le père et qui a traumatisé une famille entière, sa mère en premier. Mais c’est lors du suicide de son père que tout bascule. Pour le petit garçon, l’auteur comme le lecteur, les souvenirs des deux « inséparables » sont narrés comme un journal intime mais avec une intimité folle accompagnée d’ un point de vue assez neutre et d’ un regard assez philosophique.Jusqu’au bout, il est bon de croire que tout sera comme avant … Et quand le narrateur devient père à son tour, toute l’émotivité saute aux yeux. Un roman où jamais faute d’orthographe n’a été aussi bien écrite !