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Liker et twitter améliorent l’impact des publications scientifiques

Publié le 10 novembre 2014 par Pnordey @latelier

Les réseaux sociaux changent la manière dont les publications scientifiques atteignent leur cible. Une nouvelle étude pointe la profonde transformation en cours dans le monde universitaire.

Une étude de l’université du Wisconsin-Madison indique que les chercheurs doivent s’intéresser de près aux réseaux sociaux, ces derniers pouvant leur être d’une grande utilité dans leurs travaux. Menée par Dominique Brossard, professeur de sciences de la communication, une équipe de spécialistes des nouveaux médias a analysé les rapports entre la popularité des études scientifiques et l’utilisation de Facebook et Twitter par ses auteurs. Ils se sont ainsi intéressés à l’indice h, un outil de mesure de l’influence des travaux universitaires. Il se mesure grâce au nombre de citations d’une étude et a permis à l’équipe de chercheurs américains d’établir une corrélation entre l’utilisation des réseaux sociaux et l’impact des travaux.

De nouvelles cibles atteintes grâce aux réseaux sociaux

Selon les conclusions de leur étude, plus les auteurs d’un travail scientifique utilisent les réseaux sociaux, plus ce travail aurait d’influence. “Si vous parlez à un journaliste et que vous twitter sur vos recherches, vos travaux ont plus de chances d’être cités que les personnes qui ne font que l’un ou l’autre.” explique Dominique Brossard. En fait les réseaux sociaux permettent d’amplifier les interactions entre journalistes et chercheurs. Ils auraient donc la faculté de toucher d’autres relais de l’information et plus rapidement. Nombreux sont en effet les journalistes à effectuer des veilles sur Twitter et Facebook plutôt que dans les revues de spécialistes. Le partage serait donc un bon moyen pour communiquer vers eux et d’améliorer la visibilité d’une étude. Cela pourrait passer pour une évidence mais les chercheurs avaient jusqu’ici tendance à penser que seules les revues spécialisées contribuaient à la popularité de leurs travaux et que les réseaux sociaux ne permettaient pas de toucher la bonne cible. Une perte de temps en somme.

Un changement profond dans les méthodes

En fait le changement pourrait venir des jeunes générations de scientifiques plus habitués à ces outils sociaux. Et ce serait l’ensemble des méthodes de publications universitaires qui se verrait ainsi bouleversé. “Sortir les scientifiques de leur tour d’ivoire” serait l’objectif principal des années à venir selon Dietram Scheufele, membre de l’équipe de recherche. À l’instar de la politique qui s’est peu à peu mise aux réseaux sociaux, les chercheurs pourraient suivre le même chemin et investir peu à peu ces nouveaux outils pour plus d’efficacité et une propagation plus rapide de leurs travaux. Cela dit, les journalistes sont de plus en plus méfiants vis à vis de Facebook et Twitter et, face à la masse de données produites par les réseaux sociaux, les publications scientifiques doivent parvenir à se distinguer.


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