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Arthur Golden – Geisha

Par Yvantilleuil

Arthur Golden - GeishaCe roman raconte la vie de Chiyo-chan, une petite fille de pécheur vendue par son père comme servante dans une maison de geisha à l’âge de neuf ans.

« Nos vies découlent comme des rivières à flanc de colline : nous allons dans la même direction, jusqu’au moment où un obstacle nous fait exploser en mille gouttelettes et nous oblige à changer de cours. »

Même si la virginité des geishas est mise aux enchères et qu’elles ne s’en sortent que grâce au bon vouloir d’un riche protecteur, le métier n’est pas à confondre avec celui de la prostitution. Etre geisha tient plus d’un art de vivre et le divertissement qu’elles offrent va du chant à la danse, en passant par la cérémonie du thé. Des nombreux dons qui leur permettent d’ensorceler les hommes.

« Être Geisha, c’est être appréciée comme une œuvre d’art vivante. »

Si le parcours initiatique de cette fillette qui rêve de devenir geisha malgré les embûches ne sort pas vraiment des sentiers battus, il propose néanmoins une immersion particulièrement réussie dans l’univers très fermé et assez particulier des geishas. De l’apprentissage du métier à l’adoption d’un nouveau prénom (Nitta Sayuri) une fois la conversion accomplie, le lecteur s’immisce dans l’intimité des geishas et découvre un monde sans pitié, marqué par la jalousie et les rivalités entre les apprenties.

« La vie n’est parfois qu’un long combat au quotidien. »

Outre les nombreux détails sur la vie des geishas, sur leurs codes et leurs traditions, Arthur Golden propose également une plongée dans le Japon des années 30 et 40. Ce voyage qui débute plusieurs années avant la seconde guerre mondiale ne parle donc pas seulement de l’élégance et des talents de ces femmes qui se retrouvent parfois prisonnières de leur condition, mais invite également à découvrir l’ambiance et les traditions d’un pays.

« La démarche d’une femme, dans la rue, devrait évoquer le clapotis des vagues sur un banc de sable. »

L’auteur porte aussi énormément d’attention au développement psychologique des personnages, ainsi qu’aux relations entre les différents protagonistes. Si la petite Chiyo est particulièrement attachante, l’histoire d’amour à laquelle elle se raccroche est également abordée de manière très intelligente.

« Je suis sûre d’une chose, c’est que chacun des pas que j’ai fait, du jour où je vous ai rencontré sur ce pont, n’avait d’autre but que de me rapprocher de vous. »

Un excellent roman, dont il me tarde de découvrir la version cinématographique.

Lisez également « La petite communiste qui ne souriait jamais » de Lola Lafon si vous avez apprécié ce roman et vice-versa.


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