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L'Allemagne passe (officiellement) en mode espionnage en ligne

Publié le 13 novembre 2014 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

Depuis les révélations de l'affaire Snowden, l'espionnage gouvernemental s'est officialisé. Pointés du doigt, les États-Unis sont loin de représenter le seul pays pratiquant ce genre d’opérations de surveillance, des conversations téléphoniques ou en ligne. Or si les discours officiels se voulaient jusque-là rassurants, l'agence de surveillance allemande table désormais sur une forme de franchise.

L'Allemagne passe (officiellement) en mode espionnage en ligne


300 millions d'euros. C'est le budget sur cinq ans que le service de contre-espionnage allemand vient de demander officiellement auprès d'une commission parlementaire. Ces fonds seront alloués à la mise en place de la " Strategische Initiative Technik ", pour « initiative stratégique et technique » couvrant notamment le chiffrement de communications HTTPS mais aussi la surveillance accrue des réseaux sociaux et de leurs échanges. Ce nouveau programme de surveillance doit débuter au mois de juin 2015.

Sous couvert du respect de la constitution, les conversations des allemands ne pourront être surveillées. Seules les conversations en langues étrangères pourront ainsi être suivies.

Les révélations de Snowden, terrain fertile pour la légitimation des pratiques du contre-espionnage européen

Depuis les révélations de l'ancien consultant en informatique de la NSA désormais engagé pour la protection des libertés (notamment sur le Web), les politiques européennes se sont dévergondées sur le thème de la surveillance. Sous couvert de lutter contre l’espionnage américain, elles se dédouanent d'une partie des pratiques en matière de respect de la liberté de leurs citoyens et des internautes pour mettre en place des politiques d'espionnage plus strictes.

Une alliance entre la France et l’Allemagne a ainsi été consolidée sur le thème des échanges d’informations entre les deux pays, officiellement afin de protéger les données des internautes. Or d’autres révélations venant cette fois de Grande Bretagne (et du quotidien The Guardian en particulier) pointaient aussi du doigt, fin 2013, les activités de surveillance et d’écoutes très courantes, menées par les deux alliés. Plus globalement en Europe, les services de renseignements français, allemand, espagnol, suédois et britannique auraient déployé des systèmes de surveillance de masse et s’échangeraient effectivement de nombreuses informations sur ce thème.

 

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