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Le vouloir vivre

Publié le 13 novembre 2014 par Le Journal De Personne
Je dirais qu’il n’y a pas de paradis… Ni perdu… ni à retrouver… la voie a été barrée par notre volonté de puissance.
Nul n’est innocent… nous avons de près ou de loin tous fait couler les larmes et le sang…
Et notre volonté d’innocence n’est qu’une figure déguisée de notre volonté de puissance…
Même les plus incapables sont coupables de la pire des transgressions…
Transgression de tous les interdits… à commencer par le fruit défendu… le seul qui ait un goût de fruit…
La pêche qui n’a le goût de pêche que pour celui qui l’a péché… le pêcheur ne savoure en vérité que ce que lui procure sa volonté… de puissance.

Ce que nous avons de plus commun, personne ne désire le partager, mais chacun l’estime singulièrement singulier… particulier… propre… propriété privée… défense d’entrer… c’est MA volonté de puissance : le sens de toute mon existence : pousser et repousser tous ceux qui croient que j’en ai assez… de bonus ou de malus… j’en veux toujours PLUS…
La joie c’est quand ma puissance augmente… de volume.
Le désarroi, c’est quand elle diminue… à cause de quelque rabat-joie.
Exaltée ou inhibée, la volonté de puissance est toujours là, pour vous ouvrir la voie ou clore le débat.
Nous sommes tous contaminés. Pour y échapper, il ne faut pas changer de chapelle, mais cesser bel et bien d’exister… c’est cette roue qui tourne… jetez un œil sur votre horloge et vous verrez que l’aiguille n’avance que pour exprimer sa volonté de nuisance. Mécanique infernale : tic… tac… boum ! La bombe humaine vient de se faire exploser.

Ce n’est pas Nietzsche, c’est Schopenhauer, le dieu du pessimisme qui l’a intitulée « le vouloir vivre »… James Dean : la fureur de vivre… POUVOIR A N’EN PLUS POUVOIR… du matin jusqu’au soir.
Celui qui prêche, même dans le désert, c’est pour accroitre sa puissance… celui qui prie, même le ciel, engrange de la confiance et ne fait appel à son seigneur que pour sa toute puissance… que sa volonté soit faite… pourvu que la mienne ne soit pas défaite… pas la peine de chercher un sens à mon propos, en dehors de votre volonté de puissance. Il n’y a aucun sens !
Le chien qui aboie, la caravane qui passe… tout ce qui vit, cherche de la consistance et ne trouve rien d’autre que sa volonté de puissance : le monstre toujours vivant… le monstre qui joue la montre. Quelle heure est-il ? Toujours trop tôt ou trop tard pour faire une pause. On n’en sort pas et on ne s’en sort pas vivant.
Tragique : mais c’est plus facile de jeter un œil sur une comète à 500 millions de kilomètres, que de poser le pied à terre. Le seul pied à terre que je connaisse c’est le cimetière.
Il faut continuer de se battre… sans songer à la moindre trêve… marche ou crève !
Oui, chef… yes, sir ! Le sens des réalités exclut le rêve…

Lorsque quelqu’un vous offre quelque chose, ne croyez pas, jamais que c’est en échange de rien… c’est pour son bien caché… celui qui nourrit ou ravit sa volonté de puissance. Vous êtes content, il est aux anges.
Vous lui dites merci… lorsqu’il est honnête et poli, il vous répond : de rien… de nada… it’s nothing. Parce que votre sourire lui a déjà procuré un plus grand plaisir : celui qui le conforte dans son pouvoir être… il vous le doit mais c’est vous qui lui êtes redevable. Il vous a donné le peu d’avoir ou d’avoine comme à l’âne et en le prenant vous lui avez permis d’être plus, d’avoir plus d’être. C’est autrement plus précieux.

Ah ! J’ai failli oublier l’essentiel : d’après Schopenhauer, le seul moyen de se reposer ou de rompre le cours dramatique des évènements c’est la musique…
C’est la musique qui contraint le temps de suspendre son vol…


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