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the Knick, saison 1

Publié le 20 novembre 2014 par Fredp @FredMyscreens

the Knick, saison 1

Retour sur ce qui était certainement l’une des meilleures séries de l’été avec the Knick, intégralement réalisé par Steven Soderbergh qui donne enfin à Clive Owen le grand rôle qu’il méritait depuis longtemps.

the Knick, saison 1
Après avoir annoncé sa retraite du cinéma, Steven Soderbergh se tourne naturellement vers la télévision qui lui permet d’avoir bien plus de liberté dans les formats et les thèmes qu’il souhaite explorer. Après le téléfilm (qui a eu les honneurs du grand écran chez nous) sur Liberace, c’est à la série télé qu’il se consacre, comme de nombreux grands réalisateurs aujourd’hui. Et évidemment, c’est l’un de ses thèmes fétiches qu’il va aborder avec les créateurs Jack Amiel et Michael Begler pour la chaîne payante Cinemax (qui produit également Banshee) : la médecine. Un thème récurrent pour le réalisateur depuis Erin Borkovitch (sur la santé publique) à Effets Secondaires en passant par le très clinique Contagion.

Cependant, le réalisateur qui aime l’expérimental ne va pas nous offrir une série médicale classique comme on en a déjà vu plusieurs fois d’Urgences à Grey’s Anatomy ou Dr House. Non, il va justement remonter aux origines de la médecine moderne, à l’époque où tout était encore à découvrir, où les antibiotiques n’existaient pas, où les groupes sanguins n’étaient pas connus, où les opérations (filmées de manière assez trash) se faisaient en amphi avec les confrères regardant pour mieux apprendre et faire avancer la science. Bref, nous remontons au début du XXe siècle, à l’hôpital Knickerbocker de New-York.

the Knick, saison 1

Avec sa mise en scène moderne appuyée par une musique plutôt actuelle, en décalage avec l’époque où se déroule l’action pour mieux faire le parallèle entre ces premiers pas de la médecine moderne et le monde d’aujourd’hui, le réalisateur plonge dans l’histoire de la médecine et nous emmène dans les premières découvertes, de la césarienne  la transfusion de sang en passant par la greffe de peau. Ici, on redécouvre des méthode barbares mais qui étaient nécessaires pour faire avancer la science du corps humain. Cet aspect de la série est fascinant et la rend clairement unique.

the Knick, saison 1

D’autant plus unique que the Knick ne s’intéresse pas seulement à la médecine mais aussi à la société de l’époque. Ainsi, des sujets très actuels comme le financement des hôpitaux et des recherches sont abordées, de même que le sexisme, le racisme, la hiérarchie, les dilemmes moraux et l’addiction à la drogue. The Knick brasse ainsi suffisamment large et se révèle suffisamment riche pour passionner non seulement les fans de séries médicales mais aussi tout simplement les fans des grandes séries et d’histoire.

the Knick, saison 1

En 10 épisodes au rythme parfois aléatoire jusque aux intenses derniers épisodes inéluctables, the Knick se révèle passionnant pour ses thèmes mais aussi pour son personnage principal taciturne que nous allons apprendre à connaitre. Le Dr John Thackery incarné avec brio par Clive Owen, qui a enfin le droit à un grand rôle, est un médecin torturé, au passé qui le hante et  l’ambition qui le détruit tout autant, l’incitant à se droguer de plus en plus pour être à la hauteur de la révolution médicale qu’il veut mener. Et tout cela pourrait bien le mener à sa perte.

the Knick, saison 1

Un contexte historique fascinant, une réalisation moderne, un personnage charismatique que l’on aime détester, il n’en fallait pas plus pour faire de the Knick l’une des séries incontournables de l’année et on a hâte que le réalisateur s’y recolle pour la seconde saison !


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