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Critique Ciné : [Rec] 4 : Apocalypse, sur mon petit navire

Publié le 20 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

[Rec] 4 : Apocalypse // De Jaume Balaguero. Avec Manuela Velasco et Paco Manzanedo.


Tout en restant dans la continuité des trois précédents, Rec 4 perd un élément essentiel de la franchise : la caméra embarquée qui est sensée filmer, tout filmer. Le troisième volet avait en partie abandonné ce principe qui faisait toute l’originalité et surtout l’intérêt du premier. Cependant, je voyais en le retour de Manuela Velasco (Angela Vidal des deux premiers volets) et de Jaume Balaguero, le réalisateur des deux premiers volets, une bonne nouvelle. Le résultat est tout autre. On se retrouve alors avec un quatrième volet tentant de nous redonner l’occasion d’apprécier le côté quarantaine dans un environnement clos (un paquebot) sauf que le résultat laisse à désirer. Je pense bien évidemment à Angela. Faire revenir ce personnage si utile aux deux premiers films se devait d’être une sorte d’évènement à ne pas rater. Sauf que le film rate le retour de ce personnage en ne lui donnant plus vraiment de but et encore moins sa curiosité journaliste légendaire. Le personnage erre et devient plus ou moins paumé alors qu’il était certainement l’un des éléments les plus intéressants de la franchise.

Quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieil immeuble de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar. Mais quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent une ultime survivante : Angela Vidal… Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux. Un endroit parfait pour la renaissance du Mal… L’Apocalypse peut commencer !

Je ne vais pas remettre en cause Jaume Balaguero qui a probablement voulu oublier le troisième volet (accusé de vouloir prolonger le plaisir sans parvenir à le faire en s’éloignant de la base) mais disons que son Rec 4 souffre de tout ce dont pouvait souffrir Cube Zero par exemple, ce volet qui tente de revenir à la source mais qui finalement ne parvient pas à aller au bout de son histoire. Ce nouvel opus se concentre en grande partie sur une histoire de vers infectieux sauf que ce n’est pas forcément ce que j’avais envie de voir. Par ailleurs, ce que je trouve dommage c’est que l’on ait l’impression d’avoir déjà tout vu. Comme si finalement Rec 4 ne pouvait pas nous surprendre car l’on connaît déjà le fin mot de l’histoire alors que ce n’est pas vraiment le cas. On a beau en apprendre un peu plus à chaque nouvel épisode, la déception est grande. On a l’impression que Jaume Balaguero a voulu faire un film d’horreur complètement différent, légèrement éloigné de ce qu’il avait pu faire avec les deux premiers volets qui justement avaient une vraie âme, un véritable intérêt.

Si l’on avait accusé le précédent de film de zombie dans un mariage, on pourrait dire la même chose de celui-ci avec des zombies sur un bateau. Sauf que ce n’est pas du tout ce que l’on a envie de voir, on a envie de plonger un peu plus dans la mythologie. Les deux premiers volets étaient remplis d’intelligence et de dialogues réussis. Ici on se retrouve avec tous les défauts d’un mauvais Direct to DVD fait avec les moyens du bord et un casting de pacotille. Car si Manuela Velasco et les anciens membres des précédents films relèvent le niveau, les nouveaux membres du casting sont tout de même sacrément mauvais. Surtout celui qui incarne Guzman, sensé être l’un des héros de ce 4ème opus. Je me demande si finalement Rec méritait une vraie histoire. Il aurait peut-être été intéressant de ne pas aller plus loin que le premier, voire le second. Au moins la déception n’aurait pas été aussi grande et l’on aurait probablement évité d’espérer quelque chose de ce vide sidérant. Rec 4 est donc un film gâché par de bonnes idées coincées dans un mauvais film.

Note : 1/10. En bref, conclusion complètement ratée d’une tétralogie qui avait pourtant si bien débutée.


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