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Et si … l’Expo universelle de 2025 !

Publié le 24 novembre 2014 par Ps76
Guillaume-Bachelay-Christophe-Bouillon-Exposition-Universelle

Pendant dix mois, Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime, participé à la mission d’information sur la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025. Avec Christophe Bouillon, également député de Seine-Maritime, ils ont publié une tribune dans Paris Normandie intitulée « L’Exposition universelle de 2025 est une chance, la vallée de la Seine est son cœur ».

Nous sommes en 2025. Une famille se promène dans les rues de Rouen. Près de la Cathédrale, les enfants lèvent les yeux vers de grandes affiches. Elles annoncent, comme la « une » du Paris Normandie du jour, le lancement de l’Exposition universelle. « On y va ? », demandent-ils à leurs parents, « c’est juste à côté ! ». Singularité de cette édition, elle se déroule sur plusieurs sites, entre le Grand Paris et la Vallée de la Seine. Science-fiction ou anticipation de ce qui sera demain réalité ? A nous Français, 125 ans après la dernière grande Exposition universelle dans l’Hexagone, de relever le défi.

L’accueil et la mise en œuvre d’un tel événement mondial présentent de nombreux avantages pour notre pays. C’est un accélérateur : l’Exposition de 1900 l’avait propulsé dans la deuxième révolution industrielle, celle du pétrole, de l’électricité, des nouveaux moyens de transports – rails, bateau à vapeur – et de communication – le téléphone notamment. La manifestation de 2025 pourrait faire de même avec les nouvelles technologies, l’éco-mobilité, les énergies renouvelables, l’e-éducation, l’hôpital numérique, les bio et les nanotechnologies, la ville durable – autant de secteurs où la France, ses entreprises, ses laboratoires de recherche, ses établissements d’enseignement supérieur, ses pôles de compétitivité, ses territoires, sont à l’avant-garde et pourraient donc bénéficier de ce rendez-vous au retentissement planétaire. Dans notre pays, les filières industrielles et agricoles, les infrastructures, les salariés, les entrepreneurs, les chercheurs, les créateurs ont un savoir-faire unique : quoi de mieux qu’une Exposition universelle pour le valoriser et le démultiplier ? Quel meilleur levier pour renouer avec une vision optimiste et confiante de l’avenir, à rebours du déclinisme et du fatalisme, ces idéologies sans ressort ni débouché ? Quelle plus belle fierté pour la République française que d’être l’hôte des autres nations et quel plus bel hommage au message d’universalité, de fraternité, de dialogue et de paix, que la France a toujours porté pour les peuples du monde ?

Pendant près d’un an, avec des collègues de la majorité et de l’opposition, nous avons tous deux travaillé, passionnés, engagés, sur ce projet au sein de la mission d’information de l’Assemblée nationale. Elle a procédé à une centaine d’auditions de chefs d’entreprises, de serviteurs de l’Etat, d’architectes, d’économistes, d’historiens, de scientifiques, d’organisateurs de grands événements internationaux, d’élus locaux, mais aussi de jeunes car c’est d’abord pour eux que nous imaginons ce projet. Ensemble, nous avons pu déterminer les atouts à valoriser, les obstacles à anticiper, les opportunités à saisir.

Pour nous, députés de Seine-Maritime, le succès de l’Exposition universelle passe par la mise en œuvre de la stratégie des « 3 P ».

Popularité d’abord.

L’événement sera un succès si, avant de gagner les cœurs des visiteurs étrangers, il conquiert celui des Français. Nous avons besoin de grandes causes qui appellent le rassemblement de tous et le dépassement de chacun. Aux forces vives du territoire national – élus, partenaires sociaux, agents du service public, responsables et bénévoles associatifs, citoyens engagés, etc. – de rendre possible une véritable adhésion à ce projet. Pour notre pays, au-delà de la légitime fierté, les retombées économiques seraient conséquentes, qu’il s’agisse de l’attractivité auprès des investisseurs internationaux, du tourisme ou de la promotion des produits et services made in France.

Progrès ensuite.

Car l’Exposition universelle est une locomotive pour mettre en avant les découvertes de la science et de la technologie, de la recherche et de l’innovation, montrer leur potentiel pour améliorer la vie quotidienne et créer des emplois dans les secteurs de demain. De nombreux domaines seront concernés par la candidature de la France : l’urbanisme, les transports, la culture, la francophonie, d’autres encore. Avec la double exigence que constitue la transition écologique et numérique. Car nous le savons : pour qu’il y ait de nouveau la croissance, il faut aussi une croissance au contenu renouvelé, une croissance plus qualitative et collaborative. Ajoutons – c’est décisif – que le sérieux de la démarche tient aussi à son caractère non dispendieux : l’heure est aux projets bien maîtrisés, dans leur programme comme dans leur coût, tant pour l’Etat que pour les collectivités locales.

Pluralité enfin.

Un évènement d’une telle ampleur doit aller au-delà des frontières de Paris et du Grand Paris. Nous l’avons dit lors des travaux parlementaires : la vallée de la Seine et la Normandie, porte d’entrée du monde et de l’agglomération parisienne, par la qualité de leurs infrastructures, leur histoire industrielle et culturelle, la diversité de leur tissu économique et de leurs paysages, constituent le territoire idéal pour accompagner l’organisation de cette grande représentation mondiale. La Seine peut et doit devenir la grande avenue de l’Exposition universelle de 2025. Nous nous réjouissons que le rapport final de la mission d’information de l’Assemblée propose « que le Grand Paris et les métropoles régionales françaises soient les pivots de cette organisation » dans un mouvement allant « de la Seine vers les métropoles ».

Le 6 novembre dernier, le Président Hollande a dit sa volonté que la France fasse acte de candidature à l’Expo 2025. C’est une reconnaissance du travail des députés. C’est surtout pour la France un formidable horizon, pour la Normandie et la Seine-Maritime une réelle opportunité. Pour réussir, le soutien populaire est et sera indispensable. A chacun d’entre nous d’encourager ce beau projet collectif, ce projet d’intérêt général.


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