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Sexe en groupe: un reflet de l’égalité des sexes, croient les jeunes

Publié le 26 mai 2008 par Ttiger

Louise Leduc

La Presse

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les partys d’ados et que vous regretterez peut-être de savoir maintenant.

Les journaux font grand cas des initiations salées à l’université et de l’hypersexualisation des jeunes. Mais les jeunes, eux? Que pensent-ils des concours de t-shirt mouillés, des danses sandwichs, des stripteases et des simulations de fellation qui ont cours dans leurs partys de sous-sol?

Pour 80% de jeunes interrogés sur la question, ce type d’activités sexuelles de groupe représente en fait «un bel exemple de relations égalitaires entre les gars et les filles».

C’est ce que révèle une étude coproduite par Francine Lavoie, professeure de psychologie à l’Université Laval, dévoilée hier au Congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), à Québec.

Des relations égalitaires, vraiment? Mme Lavoie en doute pourtant. Après tout, les filles de son étude ne sont-elles pas très majoritairement celles qui sont mises en scène dans ces jeux sexuels collectifs? Ne sont-elles pas nettement plus nombreuses à éprouver un malaise le lendemain, une fois dégrisées?

Au total, Mme Lavoie et son équipe ont distribué 1500 questionnaires dans quatre écoles de la région de Québec en 2006 auprès d’adolescents de 15 à 17 ans. Les parents devaient donner leur consentement, et l’anonymat des réponses était assuré. Dans ces conditions, 819 questionnaires ont été retournés.

Populaire, la «danse sandwich»?

À quel point les «activités sociales sexualisées» sont-elles répandues chez les mineurs? Sur les 819 répondants, 55% y ont pris part au moins une fois. La «danse sandwich», où trois personnes ou plus dansent en se frôlant ou en se caressant, sont les plus répandues.

Le lendemain de ces partys, c’est le striptease qui crée, a posteriori, le plus grand malaise (chez 34% des filles et 4% des garçons l’ayant pratiqué), suivi de l’activité filmée sur webcam (32% chez les filles, 0% chez les garçons).

Difficile de cerner ce qui incite les filles à participer volontiers à ces activités, nettement plus que les garçons: la recherche de statut? Le «Girl Power», l’affirmation d’une sexualité triomphante? En tout cas, personne, parmi les jeunes interrogés, n’a dit avoir agi sous le coup de la menace. Les pressions verbales sont aussi peu fréquentes, sauf pour 9% des cas de striptease et 15% des activités filmées sur webcam. Plus fréquemment, ce sont les «encouragements» qui ont fait la différence, notamment pour le striptease.

Mme Lavoie ne se montre pas dupe de cette supposée liberté alléguée par les participants à ces pratiques. «Pas grand-monde ne dira qu’il s’est senti obligé d’agir comme ça parce que, dans une large part, les jeunes intègrent le fait que tout ça est prétendument “normal”, “coo


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