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La guerre des monnaies

Publié le 27 novembre 2014 par Pslys

Après le déclenchement de la crise économique et financière mondiale, les principales banques centrales et les gouvernements ont essayé par tous les moyens de trouver une solution appropriée. La première étape a été la mise en œuvre de mesures d’urgence pour sauver les banques et les compagnies d’assurance. La deuxième étape a été le lancement d’une politique monétaire expansive. La troisième étape a consisté à créer quantité de programmes de relance économique, tous financés à crédit. Comme cela n’a pas suffi, on est passé à une quatrième étape : une politique monétaire ultra-expansive jamais vue, avec l’assouplissement quantitatif et le recours sans limite à la dette publique. Tout cela étant resté sans succès véritable, on est rentré dans une cinquième étape consistant, pour les pays, à utiliser sanctions et mesures protectionnistes. Inévitablement commence maintenant une sixième étape : course à la dévaluation et guerre des monnaies.

Sur les marchés des devises, la dévaluation est déjà en cours. La BCE et la BOJ sont en train d’affaiblir leurs monnaies respectives. La Banque populaire de Chine veut éviter une réévaluation du yuan. Le rouble est sous une pression considérable à cause de l’Ukraine. La Banque nationale suisse fait tout ce qu’elle peut pour empêcher une appréciation du franc suisse, et la Banque d’Angleterre est loin d’être heureuse de la montée de la livre sterling. La Banque mondiale et l’ONU sont même persuadées que la Chine pourrait, dès la fin de l’année, prendre la première place.

Le classement des monnaies en fonction de leur part dans les paiements internationaux est très différent de celui fait en fonction des PIB nationaux. Les poids des pays dans l’économie mondiale sont donc différents du poids de leur monnaie dans le système mondial de réserves de devises et différents de la part que ces monnaies prennent dans les paiements internationaux. Bien sûr, ces différents pourcentage ne peuvent pas être exactement les mêmes, mais les écarts sont devenus si grands que les tensions et les frictions font naître des tendances protectionnistes et ralentissent la dynamique du développement économique. Le rôle dominant du dollar va diminuer dans les prochaines années.

Les banques centrales détiennent une partie de leurs réserves monétaires en or. La Chine et la Russie ont considérablement augmenté le stock d’or dans leurs réserves en devises au cours des derniers trimestres. Les vendeurs ont été principalement les fonds occidentaux.


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