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Le plan d’investissement européen de M. Juncker : un premier pas, mais insuffisant dans la lutte contre la déflation.

Publié le 28 novembre 2014 par Letombe
Le plan d’investissement européen de M. Juncker : un premier pas, mais insuffisant dans la lutte contre la déflation.

Le président de la Commission européenne, J.-C. Juncker, a donné du contenu au plan de 300 Milliards d’euros qu’il avait annoncé lors de sa prise de fonction.

Le Parti socialiste se félicite que la relance par l’investissement soit enfin à l’ordre du jour de l’Union européenne. Depuis des mois, la France et l’ensemble des socialistes européens soulignent les menaces de déflation en Europe et demandent que soit mise en œuvre rapidement un plan d’investissement européen de la crise.

Le Parti socialiste note avec satisfaction un certain nombre des propositions de la Commission qui rejoignent celles qu’il avait formulées, à savoir la définition de chantiers prioritaires comme la transition énergétique, le numérique ou la recherche et l’utilisation de la Banque européenne d’investissement comme principal outil de financement. Il se réjouit également que pour la première fois la Commission européenne accepte d’exclure une partie des dépenses des États membres du calcul des déficits publics nationaux.

Pour autant, ce plan ne peut être considéré que comme un premier pas. Il devra être précisé et complété, pour être à la hauteur des défis économiques auxquels doit faire face l’UE.

Le nouveau Fonds européens pour les investissements stratégiques (FEIS) ne sera doté que de 21 milliards d’euros de capital, venant principalement d’un redéploiement du budget européen (16 milliards d’euros), le reste venant de la Banque européenne d’investissement (BEI, 5 milliards d’euros). Ce n’est pas suffisant. Nous devons faire appel aux disponibilités existantes, supérieures, dans le cadre du mécanisme européen de stabilité. La BEI pourrait en outre réinvestir une partie plus importante de ses bénéfices, prendre davantage de risques et assouplir ses conditions de financement afin de participer plus directement à la relance de l’investissement. Enfin, bien que certaines flexibilités dans le calcul des déficits et des dettes publiques soient envisagées quand à la participation des États à la capitalisation du FEIS, elles devraient plutôt l’être dans le cadre de leurs engagements aux projets d’investissement eux-mêmes.

Le Parti socialiste accueille donc positivement cette première étape de la Commission européenne, mais il lui demande de se hisser au niveau du défi historique de la déflation.

Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste

(Photo Parti socialiste)

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