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Via Francigena nel Sud. Étape 3: par monts surtout.

Publié le 29 novembre 2014 par Sylvainbazin

Hier soir, je me suis endormi avant de pouvoir finir mon récit du jour. Ça ne m'arrive pas très souvent, mais j'étais bien fatigué après près de 50 kilomètres plus que vallonnés.
C'est une distance qui ne pose pas trop de problèmes sur un terrain de type "Saint Jacques" mais là le dénivelé cumulé étant plus important j'ai tout de même un peu peiné. Mon sac est il est vrai un peu plus lourd que lors de mes dernières marchés.
Je vais raconter cette journée d'hier un peu en diagonale,  juste pour m'en souvenir et vous en faire partager quelques instants, parce que ce soir aussi je suis fatigué et je vais tenter de vous raconter aussi ma journée d'aujourd'hui!
Alors voici cette troisième étape en quelques instantanées.

Ça commence par une première montée bien raide. Une belle vue sur le village médiéval où j'ai dormi. En chemin, je rencontre des ânes. Ils sont très amicaux.
Plus loin après Norma , je descend un antique sentier muletier. Les pierres sont glissantes,  il faut prendre garde où l'on met les sabots.
La limite entre la montagne et la plaine est très nette. Au loin,  je vois la mer. Mais à peine descendu je remonte à nouveau. Vers un autre village fortifié. Très beau d'ailleurs mais qui se mérite quand on vient à pied. Un immense château le surplombe, dominant la plaine de bien haut.
Ensuite, je suis sur un chemin bien boueux,  j'ai mal aux pieds et n'avance pas. Je songe cependant à tous ceux qui me lisent le soir, après leur journée au bureau. Curieux tout de même d'accumuler tant de journées sur les chemins. J'ai sans doute une certaine "chance" Même si elle est douloureuse aux pieds aujourd'hui.  Je pense aussi à ce curieux destin que je tente de m'inventer. Statut social: coureur, marcheur ou pèlerin.  Ou plus officiellement journaliste spécialisé, indépendant,  pigiste pour le côté moins drôle de l'histoire. Je ne sais pas si j'irai loin avec ça,  mais en tous cas je vois du chemin.
Et du beau: les vues sont belles aujourd'hui et même si je commence à avoir du mal à avancer j'en profite. Une dernière escale à Scezze et c'est la descente finale, jusqu'à remonter encore à Priverno où je dois trouver le marchand de chaussures que mes vignerons m'ont indiqué la veille. Je monte dans la vieille ville, puis redescend après avoir demandé (je demande beaucoup mon chemin, mon guide étant très imprécis et la trace GPS illisible, on me renseigne bien. Même pour m'indiquer une rue indiquée "pour sortir de la ville" sur mon fameux guide et qui se trouve à 4 kms du centre!). J'étais passé devant.
Le chausseur n'est pas là mais son fils me conduit très gentiment, en faisant même un détour pour me montrer le restaurant du coin, au petit hameau,  trois kilomètres en surplomb, qui abrite le seul bed and breakfast de Priverno. J'y suis accueilli par un vieux monsieur aimable et par une grande bande de chats. Ils sont au moins dix. Je ne peux pas dire qu'il n'y a pas un chat dans cet hébergement,  même hors saison.
C'est là qu'un peu plus tard, après un dîner tranquille dans un restaurant peu peuplé mais pas vide non plus,  que le sommeil me cueille, fatigué par ces kilomètres très vallonnés et cette journée bien remplie de mes pas.


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