Magazine Cyclisme

Apprendre à attendre

Publié le 06 juillet 2009 par Sylvie_bigant

Korla – Turfan … 08/08 – 22/08

Nous pensions passer trois jours à Korla, nous y restons dix jours… quand on vous dit qu’il ne faut rien planifier ! Nous rencontrons la plupart des expatriés de Korla. Korla est la deuxième ville du Xinjiang mais elle n’est même pas dans les guides de voyage. C’est une ville très récente, construite il y a trente à quarante ans. Petrochina en a fait son quartier général et, de petit village, Korla est devenue une grande ville en quelques dizaines d’années. Petrochina a d’ailleurs développé un complexe fermé qui abrite les bureaux, des immeubles pour ses employés, un hôpital, une école… une société paternaliste comme on en trouvait chez nous dans les années 50 ! Le complexe est hautement sécurisé, il faut une carte magnétique pour rentrer et c’est fermé après minuit. Petrochina fait des jaloux, ou plutôt des mécontents. Quand ils se sont installés au Xinjiang, ils ont promis d’employer des Ouighours. Le Xinjiang recèle 30% des réserves pétrolières de la Chine, rien de plus normal que d’en faire profiter les locaux. Mais les belles promesses n’ont pas été tenues. Une Chinoise, employée par Petrochina, nous a dit avoir vu ‘peut-être un Ouighour, pas plus’. C’est triste quand on pense que cette société emploie plusieurs dizaines de milliers de personnes au Xinjiang.

Il y a donc Lincoln qui accueille gentiment nos vélos. Il est Canadien mais a beaucoup voyagé. Il était d’ailleurs à Moscou à la même époque que Ben, au début des années 90 ! Il habite à Korla depuis quatre ans, il cherchait une petite ville tranquille. Bruce est Ecossais et depuis quelques années à Korla. Il est plus ou moins à la retraite, mariée avec Li Mei, une Chinoise du Xinjiang. Les parents de Li Mei font partie des pionniers ou immigrants. Ils ont quitté Chengdu il y a une quarantaine d’années et se sont installés entre Korla et Turfan. A l’époque, ce n’était pas encore la politique de l’enfant unique (initiée en 1979), Li Mei a quatre frères et sœurs ! Certains habitent au Xinjiang, d’autres sur la côte Est. Il y a une dizaine d’années, les parents de Li Mei ont décidé de rentrer à Chengdu prendre leur retraite… ils sont vite revenus au Xinjiang. La vie ici semble plus relax, les gens, Hans comme Ouighours ou les gens des autres minorités, sont très souriants et semblent détendus. On ne peut pas le remarquer mais on nous dit que les Hans d’ici ont l’esprit plus ouvert qu’à l’est. L’esprit pionnier… On se doute qu’il doit quand même y avoir un certain racisme, comme les Européens installés en Australie ou en Nouvelle-Zélande face aux Aboriginaux et aux Maoris. D’ailleurs les mariages mixtes sont très rares. Nous rencontrons aussi Tom … et Tom ! Le premier Tom est Anglais et il est venu apprendre le chinois. Petit dilemme, il est tombé récemment amoureux de Ruby (son nom anglais)… tous ses amis se posent la même question : quelle va être la suite de l’histoire, retour en Angleterre ou installation en Chine ? Le deuxième Tom est Australien et il fait une thèse sur les Chinois du Xinjiang. On le rencontre le soir de notre arrivée. On remarque un vélo devant l’hôtel et un étranger entouré de Chinois… un cyclotouriste ? Les deux Tom parlent très bien chinois, couramment même pour nos oreilles non-averties ! Le travail le plus évident ici pour les étrangers c’est professeur d’anglais. La Chine demande un diplôme ‘enseignant en anglais’ histoire de garantir quelques standards mais c’est apparemment assez facile à obtenir dans le pays d’origine. Certains enseignent à domicile à des enfants ou des adolescents tandis que d’autres sont employés dans une école. Une discussion qui revient souvent : ‘Comment tu fais pour les faire tenir tranquille toi ?’. Les classes sont assez importantes, une quarantaine d’élèves, et les profs n’ont pas beaucoup de moyens de pression. Ce sont en majorité des enfants uniques, gâtés par leur famille et d’après ce qu’on entend, ils sont souvent déchainés.

Nous passons pas mal de temps dans notre chambre. On s’est reconnu en lisant le blog des Jolivot à Nouméa. Quand on pédale, on pédale, mais quand on s’arrête, il ne faut pas nous demander de visiter ou d’aller marcher ! De vrais légumes… De toute façon, Korla est la ville typique du Xinjiang : plein de magasins et de restaurants, des immeubles mais aucun quartier historique, normal, c’est une ville nouvelle. Il y a bien la ‘Porte de Fer’ dont on a oublié la signification mais c’est une reconstitution et puis il fait trop chaud… Le soir, nous retrouvons tout le monde dans un restaurant ou le long de la rivière où on peut boire une bière en grignotant des graines de tournesol.

Il y a quelques moments épiques : en fin d’après-midi, Robin indique à Ben au téléphone où le retrouver, Ben écrit en phonétique et ensuite on se retrouve à faire dix interprétations sonores différentes au chauffeur de taxi. Celui-ci voyant notre papier, l’attrape mais n’y comprend rien ! En désespoir de cause, le chauffeur accepte d’appeler Robin… En Chine, il n’y a que quatre tons différents mais en Thaïlande, c’est six tons ! En plus, les sonorités chinoises sont très différentes des nôtres. Le ‘je’ par exemple est entre le ‘ze’ et le ‘gue’ et ainsi de suite. Alors pour peu qu’on prononce un peu différemment et avec le mauvais ton, c’est fini ! Grâce à Robin et à ses amis, nous testons un resto différent chaque jour. C’est agréable de goûter à de différents plats plutôt que de s’en tenir au sempiternel ‘trucs verts’ et ‘œufs et tomate’. La partie cuisine de notre guide est un peu limitée mais Bruce nous donne un vieux guide de conversation … nos horizons culinaires chinois s’élargissent d’un seul coup ! La façon de manger chinoise nous plait beaucoup : on commande plein de plats (souvent plus que d’invités) que les serveuses posent sur un immense plateau tournant (comme le Scrabble de Luxe !). Chacun pioche dans les plats, on fait tourner le plateau, les petits malins tentent de garder les meilleurs plats de leur côté, comme les frites par exemple ! Les pommes de terre se cuisinent de différentes façons et les goûts européens sont bien différents des goûts chinois… Tous les étrangers se jettent sur des frites croustillantes, un peu épicées, avec des gambas. Voyant que le plat a fait sensation, les filles commandent un second plat de pommes de terre. ‘Vous allez adorer !’ nous promettent-elles ainsi que Robin. Déception, on nous apporte des pommes de terre coupées en rondelles fines, toutes molles…

Robin nous fait enfin découvrir les maisons de thé qui lui manquaient tant à Alar. C’est bien ce qu’on pensait, ce n’est pas le thé qui lui manquait, plutôt les ‘tea masters’, les filles qui servent le thé !! Ces maisons de thé sont une vraie caverne d’Ali Baba pour les amateurs. On y trouve des thés variés, vert, noir, blanc, des thés jeunes et d’autres qui sont conservés depuis plusieurs dizaines d’années. On y va entre amis comme chez nous on va au café. Et nous découvrons une drôle de coutume : les gens achètent des boites de thé et la maison les conservent pour eux avec leur nom dessus. Quand on vient, on demande sa boite… Les gens peuvent ainsi avoir des boites dans plusieurs maisons de thé. C’est pratique et quoi de mieux pour s’assurer de la fidélité de ses clients ?

Le but de notre séjour à Korla est quand même de renouveler notre visa donc le lundi (nous sommes arrivés le vendredi soir), nous allons au PSB (Public Security Bureau) avec Lincoln qui fait renouveler son visa tous les trois mois. C’est compliqué. Il faut d’abord attendre une heure puis le chef nous dit qu’il manque un papier. Il faut aller dans un autre bureau de police (celui de notre quartier), montrer notre clef d’hôtel et on nous donnera un papier qui confirme qu’on loge bien à Korla. Ensuite, revenir ici et montrer le papier, pfffff… On fait l’aller-retour avec Lincoln (lui doit aller dans un autre bureau de police mais il ne sait pas lequel !) et on nous colle rapidement un autocollant dans notre passeport. Chouette, c’était rap… quoi, mais qu’est-ce qu’ils font ? Ils ont fait une erreur sur le visa de Ben, le décolle et là, consternation, c’était les derniers autocollants ! Nous, les ‘consultants en efficacité’, nous n’en revenons pas. Mais, enfin, ils n’ont pas un stock de sécurité ? On renouvelle son stock avant d’être à court !!! On peut vous expliquer la formule si vous voulez… Tout ça dans nos têtes, parce qu’évidemment personne ne parle anglais. La fille du PSB a un éclair de génie, elle appelle son cousin qui s’avère étudier à Paris ! Ça alors ! En plus, il est Ouighour, il ne doit pas y en avoir beaucoup en France. Il nous explique tout au téléphone, les autocollants devraient arriver d’ici deux jours. Bon, on table sur jeudi. Finalement, Ben aura son visa vendredi à 17h ! Nous rencontrons Iskender (Alexandre) et ses amis, Ferdon, qui étudie la mode à Barcelone (Ben rafraîchit son espagnol) et Arslan qui malheureusement ne parle que Ouighour et Chinois. Effectivement il y a peu de Ouighours qui étudient en France mais Sylvie est toute contente de découvrir qu’il y a quelques filles qui étudient à La Rochelle… Apparemment les Ouighours sont avantagés pour entrer à l’université en Chine, ils peuvent y entrer avec des notes moins hautes que les Hans… alors comment se fait-il qu’ils aient du mal à trouver du travail ? On se le demande…

Un soir, Lincoln nous emmène faire un ‘foot massage’. Nous sommes un peu dubitatifs, celui qu’on avait fait en Thaïlande était en fait un massage complet et ça ne nous avait pas fait tant de bien que ça. Heureusement que Lincoln a insisté, on se retrouve sur un petit nuage ! Nos pieds trempent dans un bassin d’eau chaude pendant 20 min pendant qu’une (ou un) masseuse nous détend le haut du corps. Nos épaules en ont bien besoin ! 10h d’affilée même sur un vélo couché, le corps apprécie moyen. Ensuite, nos pieds sont malaxés dans tous les sens, puis on passe aux mollets et aux cuisses, aie, aie, aie ! Dernière étape, un sac de sel chaud passé sur les jambes aaaahhhh… quoi, c’est déjà fini ?

Sur la fin, Ben trouve le moyen de rallonger ce séjour agréable en tombant malade : ‘Regarde, j’ai une angine !’. Robin l’emmène chez son médecin chinois : ‘Tu verras, la médecine chinoise, c’est fantastique ! Bon c’est un peu long bien sûr…’. Deux jours plus tard, Ben est toujours malade. Robin, lui aussi malade, n’a pas attendu. Le soir même il s’est fait faire deux injections d’antibiotique !! La médecine chinoise est fantastique ? Le dimanche, Tom l’Australien nous emmène à l’hôpital public. C’est un peu différent des superbes publicités des cliniques privées qu’on voit à la télé. Une étude a montré que les Chinois vont en moyenne cinq fois par an à l’hôpital, un secteur juteux… Au People’s Hospital, pas de climatisation, les murs ont vu des jours meilleurs et la consultation est du même style qu’à Alar. Au début, on pense que tous ces gens qui se pressent derrière sont des curieux mais non, ils attendent leur tour... dans la salle de consultation au lieu d’attendre dans le couloir. Tom nous dit que ce n’est pas aussi pire que pour son amie venue le voir. Elle avait des problèmes ‘féminins’ et il a dû tout expliquer en chinois devant tout le monde ! La doctoresse lui donne médicaments européens et chinois mais dès que Ben pédale, le lendemain, le mal de gorge revient au galop. Tom nous emmène déjeuner dans un restaurant un peu différent, il sert des rice congee, des sortes de soupes au riz. C’est comme un porridge au riz avec du poulet ou du bœuf, des champignons, des légumes. Il y en a aussi des sucrés avec des dates ou du potiron. Nos estomacs nous remercient, ce n’est pas épicé, quel soulagement !

Nous réussissons à retrouver Albane et Benoît après des coups de fils à quelques hôtels de Kashgar. Ils sont bien arrivés ! Nous appelons vers minuit, Ben propose ses ‘services’ : ‘Hello, massage ?’ et Albane se fait presque avoir. Ils se sont enfin décidés, après Kashgar, ce sera le Pakistan. On les félicite, la route nord, ça ne vaut pas le coup ! On ne les reverra pas avant un moment, ils descendent sur l’Asie du Sud-Est et on continue vers l’Est, le Japon puis l’Amérique du Sud.

Nous partons le lundi matin accompagnés de Tom, après être passés chez Lincoln reprendre nos vélos et le remercier. La route monte dès la sortie de la ville et Tom nous quitte après s’être assuré que nous sommes sur la bonne route. Nous n’avons pas le droit d’emprunter l’autoroute, on nous relègue sur l’ancienne route, pas de bas-côtés. Sylvie a un coup de blues : ‘Regarde le paysage, c’est moche et en plus, on risque d’avoir un accident. J’en ai marre !!!!’. Ben lui remonte le moral jusqu’à Yangxi où la route s’améliore. Sur la route, une voiture s’arrête à notre hauteur et deux hommes tout en noir nous font signe de nous arrêter : ‘Passeports !’. Ah non, on en a assez. Les vélos sont lancés à 20 km/h, avec l’inertie, ça nous prend du temps de les lancer à cette allure. Bien qu’ils n’aient pas un air très rassurant, les hommes peuvent très bien être des policiers. On n’est pas en Amérique du Sud. Mais on profite de ce qu’ils sont en civil pour prétendre qu’on ne les croit pas. On leur dit ‘Yangxi’ mais on ne les reverra pas. Tiens, au fait, ça ne serait pas le gros 4x4 qui s’est arrêté juste à côté de nous pendant qu’on s’étirait qui nous aurait dénoncé ? Le chauffeur était au téléphone et on avait trouvé ça un peu bizarre. Tout ça commence à nous rendre un peu paranoïaque. L’après-midi, la route est un peu plus agréable. Nous retrouvons un semblant de bas-côté et nous passons quelques cultures.

Le lendemain, nous essayons de mettre notre ‘super plan’ à exécution : rallier Turfan dans la journée en mettant nos vélos dans un camion pour la longue montée qui nous amène à un col à 1700m. En théorie, ça semble tout à fait réalisable. Nous sommes à nouveau sur l’autoroute et des camions passent régulièrement. L’ancienne route a rejoint l’autoroute, on a passé le panneau ‘Interdit aux bicyclettes’, pas le choix, il n’y a qu’une route… Plusieurs voitures de police nous ont dépassé sans s’arrêter. C’est interdit mais autorisé ? Nous roulons tout en jetant un œil dans le rétro. Il s’agit de repérer le bon camion, s’arrêter et lui faire signe en agitant la main vers le bas. Les gros camions tout fermés ne conviennent pas, ils sont souvent sous scellés. Il nous faut un de ces petits camions blancs à benne. Quelques uns passent, chargés. Enfin, en voilà un à vide… Grrr, il ne s’arrête pas ! La plupart à qui on fait signe ne s’arrêtent pas, on commence à désespérer. En voilà un qui s’arrête mais il ne peut pas nous prendre, il a déjà un passager et il ne peut y avoir plus de trois personnes dans la cabine (et personne dans la benne). On continue à pédaler assez démoralisés. Turfan est à 260 km de Heshuo où on a dormi la nuit dernière. Même en faisant 40 km de montée en camion, ça reste une grosse journée. Sans camion, on ne dormira pas à Turfan ce soir. On retrouve le dernier camion quelques km plus loin. Sympa, il propose de nous prendre et nous arrêter avant le péage comme ça les policiers ne nous verront pas. C’est toujours ça de pris. Il nous fait passer une première montée et nous dépose au dernier village. La longue montée, 40 km, commence juste après. On fait signe aux camions mais personne ne s’arrête. A la moitié, on se fait une raison, autant terminer par nous-mêmes, à défaut d’arriver ce soir à Turfan, on pourra dira qu’on y est arrivés par nos propres moyens. Le paysage dans les montagnes est très sauvage, la route traverse des défilés rocheux, c’est un peu plus beau que le plat désert. On ne sait pas exactement quelle est la longueur de la montée et au bout de quelques heures, Ben a une nouvelle crevaison. Il est 18h et il y a encore une cinquantaine de km. Il s’énerve, ces crevaisons arrivent toujours au plus mauvais moment ! Le soleil est très bas sur l’horizon quand nous atteignons le col, on espère que la descente sera vertigineusement raide. Les lignes de niveau sont plus rapprochées sur la descente que la montée, on a bon espoir. C’est raté pour Turfan mais on va essayer d’atteindre Toksum, la première ville sur notre route, à la bifurcation entre la route qui monte au nord sur Urumqi et la route qui part à l’est sur Turfan. La route est tellement pentue qu’on double tous les camions qui nous ont dépassé dans la montée. Avant la montée, l’autoroute s’est séparée en deux. De ce côté-ci, c’est une deux voies à sens unique, on se met sur la voie de gauche et on défile le long des camions en jubilant ! Nous avons mis trois heures pour monter 40 km, nous en descendons 60 en une heure et demie ! La plaine s’embrase sous les derniers rayons du soleil et l’air se réchauffe petit à petit jusqu’à devenir très chaud. Nous passons de 1700m à -150m… Turfan est effectivement au-dessous du niveau de la mer.

Le bassin de Turfan est réputé pour être la région la plus chaude de Chine en été. Nous n’avons plus que 60 km à parcourir avant Turfan mais nous ne tenons pas à rissoler comme un poulet à la broche. Nous partons donc au lever du soleil. Au fur et à mesure que nous roulons vers l’est, le soleil semble se lever de plus en plus tard. La Chine vit sur un fuseau horaire unique bien qu’elle s’étende sur 5.000 km de large. La route est très agréable. Nous avons quitté la route principale, il y a beaucoup moins de circulation. Nous traversons en alternance des petits villages aux maisons de terre abritées par des treilles et des endroits arides et désertiques. Plus près de Turfan, les vignes s’étendent à perte de vue. Ici, les vignerons courbent les vignes à partir d’une certaine hauteur de façon à ombrager les ceps et les allées entre les vignes. Nous sommes en période de récolte. Les branches ploient sous le poids de lourdes grappes de raisin blanc ou noir. Tout le monde est au travail dans les vignes et les paniers d’osier remplis de raisin s’alignent le long de la route. Des canaux d’irrigation alimentent les vignes. Tiens, ce n’est pas comme en France où il est interdit d’arroser les vignes ! L’hôtel recommandé par le guide est vraiment cher pour ce que c’est et on comprend vite pourquoi : l’autre hôtel pour touristes a fermé. Heureusement, la dame du CITS (information touristique) nous conduit à quelques hôtels et nous en trouvons un moins cher et beaucoup plus confortable, haha !

Turfan nous déçoit un peu, nous pensions trouver au moins un quartier ancien. Notre endroit préféré est une grande avenue piétonne ombragée par des treilles chargées de raisin. Tous les sites touristiques sont à l’extérieur et assez loin. Il faut non seulement payer le taxi (15 à 20 euros) mais aussi l’entrée (4 à 5 euros). Ces prix sont dérisoires pour des Européens en vacances mais pas pour des voyageurs au long cours qui ont un budget quotidien de 20 à 30 euros pour deux. De toute façon, une grippe carabinée nous cloue au lit pendant presque tout notre séjour. Nous sommes tellement occupés à survivre que les sites touristiques passent au second plan.


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