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Rick Ross « Hood Billionaire » [deluxe edition] @@½

Publié le 24 novembre 2014 par Sagittariushh @SagittariusHH
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Rick Ross « Hood Billionaire » [deluxe edition] @@½

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Alors comme ça Rozay sort un 2e disque cette année, neuf mois après Mastermind. Il est vrai que cet album co-produit par Puff Daddy n’avait pas particulièrement convaincu. Les critiques étaient OK, les ventes par contre… à l’heure qu’il est il n’y a pas de certification Or. Or pour Rick Ross, la ‘gold plaque’ est le minimum acceptable pour ce poids lourds du rap. Ou pourrait-on dire mi-lourd depuis ces faibles ventes, et son régime.

De l’or, de toute façon, il en a suffisamment. Il en arbore fièrement sur ses kilos de joailleries qu’il porte au cou et sur ses mains pour la pochette de Hood Billionaire. Etant donné que Meek Mill est en prison, Maybach Music et Def Jam avaient un créneau de libre pour lancer une sortie, et le boss Rick Ross a profité de cette opportunité pour se refaire financièrement.

M-M-M-M-Maybach Music, le démarrage habituel… Pour résumer Hood Billionaire, la première moitié de l’album jusqu’au single poussif « Elvis Presley Blvd »  ne sont que pures fictions parlant de vente de drogue sur des instrus trap produits par des mecs qui s’appelle Beat Billionaire ou Ben Billions, ce n’est pas une blague ! Des variantes, que des variantes… n’est pas Raekwon ou Jeezy qui veut pour parler de ce sujet là en se renouvelant un minimum. On notera le retour en forme de Lex Luger sur « Hood Billionaire« , lui dont le son a été répliqué par un multitude de producteurs, dont ceux qui se trouvent sur cet opus avec leurs instrus calqués sur le désormais classique « BMF » (« Burn« , « Heavyweight« ). Au milieu de tout ça,  « Phone Tap » se distingue très nettement avec un beat plus raffiné et classe, le style qu’on aime chez Rozay, de même que « Trap Luv » qui convie Yo Gotti. Mais ce « Elvis Presley Blvd« … Le boss gâche le son de Toomp avec des phases ridicules (« I GOT VANILLA I GOT VANILLA« ). Mouais, on connaît la chanson…

Le problème majeur avec cet album est qu’on ne reteindra que trois ou quatre titres, le reste est sans importance. « Movin’ Bass » produite par Timbaland est la curiosité de l’album, ça sonne frais, c’est innovant et ça convient à Rick Ross. On n’est pas dans le déjà-vu, c’est tout l’inverse. Plus un couplet/refrain de Jay-Z, c’est le luxe. Timbo qui rempile sur « If They Knew » mais là par contre ce morceau r&b accompagné de la chanteuse K.Michelle n’est pas du meilleur goût. Constat identique pour « Keep Doin That » avec un R Kelly qui n’est plus qu’une sombre autocaricature. Il faut glisser sur le low-tempo « Quintessential » avec Snoop Dogg (merci encore Toomp) pour avoir un autre morceau clinquant, on aurait pu prolonger le plaisir mais souci, la piste s’achève par un fondu en plein troisième couplet. Existe-t-il une version longue??? « Family Ties » fait partie de ces trois-quatre titres à retenir absolument, et surtout « Brimstones » produit et avec Big K.R.I.T. qui apporte sa touche bluesy et son lot de mélancolie dans les paroles.

Pour la version deluxe, deux morceaux supplémentaires qui apportent peu de valeur ajoutée. Quoique « Headache » (feat French Montana) et les basses rebondissantes de Bassivity est pas mal.

Pour finir avec ce septième opus qui n’est presqu’un copier-coller de ses précédents albums (en comptant avec la trilogie Selfmade), on déplorera l’absence de la J.U.S.T.I.C.E. League. Il faudra que Rick Ross change de stratégie s’il ne veut pas que ses auditeurs changent de crémier.


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