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Vu de Rome, Berlin, Copenhague : miracle à la polonaise

Publié le 17 juillet 2011 par Calineczka

Vu de Rome, Berlin, Copenhague : miracle à la polonaise

Alors que Varsovie vient de prendre la présidence tournante de l'Union européenne, La Stampa s'extasie du dynamisme économique de l'ancien pays du bloc de l'Est. Pour la création d'emplois, il se classe au troisième rang européen et, en 2011, il s'est hissé à la sixième place mondiale des pays les plus attractifs pour les investisseurs étrangers - il était au vingt-deuxième rang en 2007. "L'Eurobaromètre le confirme", souligne le quotidien turinois. "La Pologne est le pays le plus optimiste de l'Union européenne et peut se targuer d'une stabilité à la fois économique et politique. [...] Ce miracle polonais [...] contribuera à conférer autorité à une présidence 'hors de l'euro' [la Pologne souhaite adopter l'euro en 2012] mais aux prises avec la 'crise de l'euro'", prédit La Stampa, qui trouve que le pays est carrément devenu "tendance" et "sexy".
La presse danoise est sur la même longueur d'ondes : selon le quotidien Information, la Pologne se distingue des autres pays membres de l'UE par son enthousiasme européen : "D'une certaine manière, ce pays est la nouvelle Allemagne. A une époque où nombre de pays européens affichent des tendances au repli sur soi à cause de la crise de l'euro et de la dette, la Pologne regarde bien au-delà des frontières", estime Kai-Olaf Lang, du centre de recherches politiques Stiftung Wissenschaft und Politik, à Berlin. Pour le journal Politiken, "la présidence polonaise peut se montrer décisive pour l'avenir de la coopération européenne". La condamnation des tendances nationalistes au sein de l'UE par le Premier ministre polonais Donald Tusk tombe à point nommé, affirme un éditorialiste de la Frankfurter Allgemeine Zeitung au lendemain de la présentation devant le Parlement européen des priorités de la présidence polonaise par l'intéressé - un homme politique pourtant issu d'un "peuple fier et nationaliste. Tusk représente ces Européens qui ont fait tomber la dictature il y a vingt ans, sont pour la liberté de marché et réagissent de manière allergique au rétablissement de contrôles [aux frontières]." La fatigue qu'exprime l'Allemagne à l'égard de l'Europe depuis quelque temps est encore étrangère aux Européens de l'Est, se réjouit l'éditorialiste.


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