Il paraîtrait...

vendredi 5 décembre 2014

- qu’un centre d’écoutes secret chinois a été découvert dans le Val-de-Marne. Vérifions nos montres, calendriers, cadrans solaires ou branches d’arbres, nous ne sommes pas le premier avril, et pourtant l’information sonne comme une blague. Creusons, pour voir. Annexe de l'ambassade de Chine, à Chevilly-Larue, pavillon dans lequel la police française n'a pas droit d'entrer sans violer les conventions internationales, elle sert officiellement d'hébergement à une partie du personnel diplomatique chinois. Soit. Il s’agirait, mais Pékin niera peut-être, d’un centre d'oreilles qui se tendent, de tympans satellitaires, pour écouter l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Si on ne peut pas y entrer, on a dû les espionner pour savoir qu’ils nous écoutaient. Si tout le monde s’écoute, tout le monde crypte ou se ment. Donc, tout va. Je me demande pourquoi je m’interroge, pourquoi je me questionne, alors qu’il n’y a pas matière, pas matière du tout !
- que le cinéma peut raconter des histoires vraies et se targue parfois, même souvent, de décrire la réalité. Parlons de sexe, pour voir, pour rire. Ils s’écrasent contre le mur, commencent forcément debout, les tailles, en hauteur, concordent, évidemment. Ils balancent par terre tout ce qui se trouve sur un bureau, merci le rangement, mettent les capotes hors champ et en un dixième de seconde, performance, et l’orgasme est forcément au rendez-vous, et simultané, cela va de soi. Mais le maquillage et le brushing sont intacts, même s'ils finissent essoufflés. Et c’est seulement quand ça se passe dans un lit qu’on a le bonheur de la ligne droite de drap brisée, à la taille de l’homme et au-dessus de la poitrine de la femme, les deux gardant la tête à la même hauteur. Tout comme dans la réalité, quoi. Je me demande pourquoi je m’interroge, pourquoi je me questionne, alors qu’il n’y a pas matière, pas matière du tout !
- qu’il ne faut pas nécessairement voir de rapport direct, ici, entre les paragraphes. Pas toujours. Et pas là. Ce n’est pas une conséquence du deuxième paragraphe, mais, le Centre national du Cinéma (CNC) vient d'adopter une résolution modifiant sa politique de soutien aux producteurs de films en plafonnant les salaires des stars de cinéma. En clair, si la rémunération d'un acteur, d'un réalisateur ou bien encore d'un scénariste dépasse un certain pourcentage du devis d'un film, ce dernier ne pourra plus bénéficier du moindre soutien public. Hum, hum, raclons-nous un peu, pas les fonds de tiroir pour les subventionner nous-mêmes, mais la gorge, ou les doigts, avant de nous exprimer. Oui, on peut se racler les doigts avec une bonne raclette à doigts, si, ça se peut. S’ils veulent être grassement payés, qu’ils trouvent des financements privés. Si le film cartonne, ils rentreront dans leurs frais. Voilà. Je me demande pourquoi je m’interroge, pourquoi je me questionne, alors qu’il n’y a pas matière, pas matière du tout !