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Adam and eve raised cain: critique /interview du realisateur

Par Killg

ADAM AND EVE RAISED CAIN

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Résumé : Les cicatrices d’une enfance entachée par des événements tragiques ont mené Albert à s’enfermer dans le sous-sol de sa maison. Fabriquer des miniatures est sa seule compétence. Cette passion lui permet d’échapper à la réalité et aux tourments que lui causent sa mère. Le dernier voyage qu’Albert fait dans son passé, va le réveiller et le rendre très dangereux.

Réalisateur: Francesco Erba

Scénariste: Francesco Erba

Acteurs: Giuseppe di Simone,Angelo Esposito,Erika Russo

Pays : Italie

Année : 2014

Durée: 21 min.

Production: MaDLaB Productions,Onda V.P.

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Critique : 

En regardant Adam and Eve Raised Cain, on ne peut être qu'ébloui par la maîtrise narrative et technique de ce film d'animation. L'extrême minutie apportée aux détails, rend l'ensemble singulièrement beau.

L'artiste réalisateur nous sert un film original en stop motion rappelant le travail graphique de Tim Burton éclaboussé par la rudesse de l'imagerie des 70's. Glauque, beau et second degré à la fois, le film nous confronte à un personnage enfermé au sens propre comme au figuré dans ses phobies. Il va en chercher la porte de sortie.

Abordant quelques sujets graves comme la grossesse non désirée, le suicide, la maltraitance, Adam And Eve Raised Cain dose avec minutie :effroi, questionnement et ironie, accompagnés de clins d'oeil complices et affectueux au cinéma horrifique.

Bref, Adam And Eve Raised Cain est un petit bijou animé, un impressionnant voyage destructeur mais libérateur qui sonde la souffrance mentale. 

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Note : 19/20

Bande-annonce :

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Interview de Francesco Erba (réalisatrice,scénariste et actrice principale)

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Fantasticmovies:Pourriez-vous vous présenter en quelques mots aux lecteurs de fantasticmovies?

Francesco Erba: Je suis un réalisateur qui affectionne le cinéma de genre. Je m’en  nourris depuis que je suis enfant. Après mes études artistiques, je me suis immédiatement inscrit dans une école de cinéma. J’y ai réalisé que la seule chose que je devais faire pour devenir un réalisateur de films de genre était de retrousser mes manches et devenir un réalisateur complet. Après mon premier court métrage “live” qui a participé à de nombreux festivals,j’ai décidé de passer trois ans sur un court d’animation en stop motion. C’est le style de cinéma que je trouve le plus complet,fascinant, stimulant et compliqué de tous.

Fantasticmovies : Quel est le dernier film que vous avez vu qui vous a le plus marqué ?

Francesco Erba: Cette année au festival de Stiges, comme à mon habitude, j’ai pu, durant sept jours voir une pléthore de films intéressants.  Concernant l’animation, le dernier film de Laika (société de production ndr), , Boxtroll, marque un point de référence pour le cinéma de genre et pour la technique, poussant une nouvelle fois les limites.  Ils sont géniaux: la technique fait penser à du “vieux” cinéma mais à chaque fois ils s'arrangent pour la renouveler et l’élever au sommet sans changer l’essence même du métrage, introduisant des nouveaux thèmes, les fusionnants avec plus de technique. A part cela, les films qui m’ont impressionnés sont : The Canal de Kavanagh,Honeymoon de Janiak,Musarañas d’ Andres et  Roel, quelques segments d’ABC of Death 2 et  Babadook de Jennifer Kent.

Fantasticmovies : Que pensez-vous du cinéma de genre actuel dans votre pays?

Francesco Erba: En Italie, on considère que le cinéma de genre est obsolète. Je ne suis pas le genre de personne à m'apitoyer sur mon sort. Et même si je suis d’accord et conscient que mon pays est considéré comme stérile à la production de films de genre, je crois sincèrement que cela peut changer. Je suis optimiste à propos du tournant qu’a pris mon pays qui habituellement  favorise un cinéma fait “sur mesure” pour vendre des tickets. Cette dynamique peut être détournée et des petits pas sont faits dans cette nouvelle direction. Les gens avec des idées sont nombreux, ils doivent juste trouver des oreilles et des portefeuilles pour concrétiser leurs projets. Grâce au web, de nombreuses possibilités se sont ouvertes aux réalisateurs, poussant même les gens les plus obtus à trouver du potentiel (économique) dans le cinéma de genre. 

Fantasticmovies : Quelles sont vos influences en tant que cinéaste?

Francesco Erba: La plupart de mes influences en tant que réalisateur proviennent de Carpenter et de  Cronenberg. Cela peut paraître étrange que je mentionne ces deux réalisateurs qui semblent appartenir à un passé lointain. Je ne peux pas faire autrement. Enfant, j’ai grandi avec les films de John et pris en maturité avec ceux de David. J’aime plein de réalisateurs et je m’inspire de la plupart d’entre eux : Dante, Spielberg, Zemeckis, Scott, Jackson, Verhoeven, Del Toro, Snyder, Zombie, Raimi, Wright et beaucoup d’autres. Pour l’animation: d’Harryhausen au dernier chef d’oeuvre de Laika. Je m’inspire même des excellentes nouvelles séries télé. Partout où vous regardez, et tout ce que vous voyez peut vous amener des idées intéressantes. Mais chaque fois que j’ai un doute, je pense toujours à ce que feraient MacReady (personnage principal de The Thing ndr) ou Jack Burton (personnage principal des Aventures de Jack Burton Dans Les Griffes Du Mandarin ndr).

Fantasticmovies : Pouvez-vous définir votre court en cinq mots?

Francesco Erba: Doux, malade,perdu,cassé,violent ( Sweet – Sick – lost – Broken - Violent)

Fantasticmovies : Comment est né le projet d’Adam And Eve Raised Cain?

Francesco Erba: Le projet est né d’une envie de raconter une histoire et de donner vie à des personnages grâce à la stop motion, sans subir des restrictions dues au budget. Je voulais raconter cette histoire intime et amère qui prend un tournant violent et je voulais être piégé , comme mes personnages, dans une boite servant de plateau miniature.  Le défi était compliqué: un très petit budget, une durée conséquente pour un film d’animation, une variété de décors et de techniques et une post production conséquente et délicate. Cependant, grâce à l’aide de personnes précieuses, une bonne dose de patience et aux nouvelles technologies de plus en plus abordables et de haute qualité, nous avons réussi à réaliser un petit film auquel je tiens et qui me représente à bien des égards.

Fantasticmovies : Parlez-nous des techniques d’animation utilisées dans votre film et comment construisez-vous une scène?

Francesco Erba: L’idée d’utiliser la stop motion sur des plateaux miniaturisés pour raconter une histoire à la narration et au visuel à différentes échelles, comme dans Chinese Box fut la chose la plus stimulante depuis le début mais aussi la plus compliquée de toute la production. Pour chaque échelle, il fallait le bon ratio entre les accessoires,les poupées et leurs actions. Il fallait calibrer au millimètre près la position de la caméra et ses mouvements sur le plateau. Si il y a bien quelque chose non admis en animation, c’est l’improvisation. Chaque petit détail a été calculé et décidé des mois avant d’être filmé. Il faut éliminer un maximum d’éléments non désirés. En tant que réalisateur, la très longue et méticuleuse pré-production était clairement la partie la plus créatrice, tandis qu’en tant qu’ animateur c’était le tournage. Pour rendre le film plus intéressant et donner aux poupées de latex, une expression humaine, nous avons digitalisé les yeux d’un vrai acteur pour les mettre sur le visage des poupées. Travailler avec des poupées, comme si elles étaient des acteurs et travailler avec des acteurs comme si ils étaient des poupées fut une expérience très étrange,instructive mais surtout très rare.  

Fantasticmovies: Des projets futurs?

Francesco Erba: Des futurs projets? Toujours.  Je viens de finir le scripte de ce que j’espère être mon premier long métrage “live”. Pour l’instant je développe un nouveau court d’animation que j’espère être un pilote pour une série centrée sur la célèbre “guerre des courants”sur un ton humoristique et macabre.


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