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[Critique] It Follows

Par Rhumyxcube @PressselectFR

[Critique] It Follows

Il y a maintenant près de 3 mois, j’avais passé une journée au festival de Deauville, j’en avais d’ailleurs profité pour vous livrer la critique de Sin City 2, mais j’avais oublié que j’avais fait une jolie découverte en ayant vu le film It Follows, un film qui n’arrivera pas avant le 4 février dans nos salles.

Le pitch est un peu particulier, car on y suit Jay, une fille de 19 ans, qui, après avoir eu une relation sexuelle, va se retrouver constamment suivie par une étrange entité. Un pitch plutôt particulier et étrange qui donne un film qui m’a rappelé les bonnes heures du film d’horreur des années 80.

D’ailleurs, cette volonté de retrouver le cinéma de genre de l’époque se retrouve dans une scène au début, ou des personnages vont au cinéma et l’aspect de la salle fait plus penser à une salle de cette époque qu’à une salle actuelle. Surement une preuve de l’amour que le cinéaste porte au cinéma de cette époque, mais permettant aussi de donner au film un aspect étrange et quasiment irréelle, ce qui donne une patte particulière au long-métrage.

[Critique] It Follows

Cette ambiance si particulière permet au film une patte surréaliste et bienvenue dans le cinéma trop stéréotypé d’aujourd’hui. D’ailleurs, les premières minutes du film laisseraient croire à un slasher vu et revu, une lycéenne court dans la rue en panique, nous laissant croire qu’un tueur au masque de Scream allait surgir pour la tuer avec son célèbre couteau. Mais finalement, on ne voit rien derrière elle, la jeune fille s’isole sur une plage en larme, s’ensuit alors un plan tétanisant et inattendu qui à fait pousser quelques cris à quelques membres de la salle. Le ton est donné, si It Follows pouvait faire penser à un slasher de plus, il en reprend quelques codes, pour mieux s’en éloigner.

Ce pitch sur le fait que le personnage principal soit constamment suivi par une entité donne lieu à une ambiance toujours angoissante, et la réalisation permet d’être toujours sur nos gardes. En effet, même dans une scène lambda, la caméra laisse imaginer une personne est en train de suivre le personnage, peut-être est-ce juste une personne qui marche innocemment derrière, ou est-ce l’entité ? En témoigne cette scène dans le lycée, ou les personnages font une recherche, la caméra tourne doucement pour alterner entre les protagonistes principaux et l’extérieur où on verra les étudiants dehors, mais une étrange femme se tient debout un peu à part, et avance de plus en plus à chaque fois que le plan revient vers l’extérieur, une scène qui n’a pas l’intention de faire de « jump-scares », mais qui laisse une pression constante. Mais quand le film décide de faire dans les scènes d’angoisse, il le fait très bien, provoquant quelques scènes de vraie terreur.

[Critique] It Follows

En effet, on sent le film comme une lettre d’amour au cinéaste culte, que ce soit l’ambiance, certains plans, ou même dans sa magnifique BO, j’ai cru me voir devant un film de Carpenter, sachant que ce dernier est l’un de mes réalisateurs préféré, j’ai forcément beaucoup aimé It Follows.

Mais si j’en ai cité les qualités, le film fait quand même défaut dans son dernier quart, en effet, on notera un final qui fait un peu trop dans le slasher traditionnelle, alors que le reste du film s’en éloignait, mais aussi une fin qui m’a plutôt déçu.

Au final, It follows est une belle surprise que je conseille au fan de cinéma de genre, même s’il ne mettra pas tout le monde d’accord et que la fin est décevante, il faut quand même se faire sa propre idée sur ce petit ovni.

Note : 7/10

(Si le final aurait été moins décevant, j’y aurais facilement mis 8 !)


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