Magazine Cinéma

Au cinéma : «Le Hobbit : La bataille des cinq armées»

Publié le 13 décembre 2014 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Trois ans après « Le Hobbit : Un voyage inattendu », Peter Jackson nous livre le troisième et dernier opus, « Le Hobbit : La bataille des cinq armées », qui clôture à la fois la trilogie « Le Hobbit » et la franchise en Terre du Milieu, incluant la trilogie « Le Seigneur des anneaux ». Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage ou encore Lee Pace reprennent leur rôle respectif. « Le Hobbit : La bataille des cinq armées » sortait dans nos salles françaises le 10 décembre 2014.

Synopsis : Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. À présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente …

« Le Hobbit : La bataille des cinq armées » possède la lourde tâche de clôturer la trilogie « Le Hobbit », tout en reliant celle-ci à celle du « Seigneur des anneaux ». Si l’essentiel est présent, le spectateur restera avec cette sensation d’inachevée lorsque le générique de fin arrivera. Pour cause, si l’on devait montrer du doigt lequel des trois longs-métrages souffre le plus de la découpe du livre en trois films, et non deux comme il l’était voulu, « La bataille des cinq armées » serait celui que l’on montrerait. Tout commence avec une introduction (beaucoup) trop courte, qui arrive sans que le spectateur ait eu le temps de se mettre en condition pour une telle séquence, et qui aurait eu davantage sa place dans le précédent volet. Le reste ne sera qu’un amalgame d’action où les enjeux politiques et psychologiques sont balayés avec des scènes usant d’une facilité que l’on avait pas l’habitude de voir dans cette franchise. Les lignes du scénario avancent de déception en déception.

Au milieu de tout cela, les personnages peinent à exister à cause du peu de temps qu’il leur est accordé. C’est ainsi que les situations s’enchaînent rapidement, bâclant certains conflits et autres liaisons, afin de laisser le plus de place possible aux scènes d’actions … Dans la longue liste d’acteurs présents à l’écran, seuls quelques-uns se démarquent des autres. Martin Freeman est et restera un Bilbon Sacquet à la fois tendre, froussard mais profondément courageux et aimant, comme le prouve son interprétation sans fautes dans ce volet. Luke Evans, interprète de Bard, trouve un héroïsme impressionnant et reste en toutes occasions crédible aux côtés de grand acteur comme Ian McKellen. De leurs côtés, Lee Pace, interprète de Thranduil, et Aidan Turner, interprète du nain Kili, amènent leur personnage vers une force et une prestance qu’ils ne possédaient pas encore. Un casting où certains personnages sont des fantômes et d’autres brillent de mille feux.

Si la réalisation de Peter Jackson est toujours aussi soignée, livrant quelques très jolies séquences, l’aspect visuel de « Le Hobbit : La bataille des cinq armées » enlève tout charme à l’ensemble. Si ce rendu était déjà présent dans « Un voyage inattendu » et « La désolation de Smaug », il prend une place plus conséquente dans celui-ci, allant presque vers la cinématique vidéo-ludique. Tout semble faux et beaucoup trop lisse, n’arrivant jamais à dégager une quelconque sensation de tout ceci. Il est vrai que l’émotion est clairement absente de « La bataille des cinq armées », à cause du scénario certes, mais également à cause de certains plans trop formatés. Tout doucement, au fur et à mesure du visionnage, « Le Hobbit : la bataille des cinq armées » passe du statut de divertissement allié à une vision artistique forte, à celui du blockbuster suivant minutieusement le cahier des charges commun à ce genre. Et cette fois-ci, les Grands Aigles ne pourront rien y changer …

« Le Hobbit : la bataille des cinq armées » est un ultime opus décevant, tant sur le plan scénaristique que visuel. L’erreur de découper en trois films le roman originel n’a jamais été aussi évidente que dans celui-ci. Heureusement, quelques éléments bien pensés viennent sauver le long-métrage, sans pour autant réussir à en faire un succès au niveau de ses prédécesseurs.

568445

Le Hobbit : La bataille des cinq armées. De Peter Jackson. Avec Martin Freeman, Richard Armitage, Ian McKellen, Evangeline Lilly, Lee Pace, Orlando Bloom, Luke Evans, Aidan Turner, Cate Blanchett, Hugo Weaving, Christopher Lee, …

Sortie le 10 décembre 2014.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Masemainecinema 6107 partages Voir son blog

Magazines