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EBOLA: Le risque de transmission sexuelle persiste 3 mois après la guérison – Reproductive Sciences

Publié le 17 décembre 2014 par Santelog @santelog

Il y a tout juste un an, l’Organisation mondiale de la Santé faisait état du début de l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest. Cependant, en dépit des plus de 18.000 cas recensés aujourd’hui dont 6.500 décès dans 5 pays durement touchés, on parle moins de l’épidémie. Cette étude publiée dans la revue Reproductive Sciences rappelle la nécessité de l’usage du préservatif durant 3 mois chez les survivants d’Ebola et sensibilise à nouveau à la progression continue de l’épidémie dans 3 pays africains.

EBOLA: Le risque de transmission sexuelle persiste 3 mois après la guérison – Reproductive Sciences
Quelques chiffres : L’épidémie Ebola se développe toujours en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone et la situation générale dans ces pays reste critique, avec, en particulier, un nombre croissant de professionnels de santé eux-mêmes touchés. Au total, à ce jour, 18.152 cas ont été confirmés, dont 6.548 décès, dans les 5 pays Guinée, Libéria, Mali, Sierra Leone et États-Unis. Au Nigeria, Sénégal et en Espagne, l’épidémie semble stoppée.

Cette nouvelle étude de l’Universidad de Antioquia (Medellin, Colombie) rappelle la recommandation actuelle d’attendre au moins 3 mois après la guérison d’une infection pour reprendre des rapports sexuels non protégés :  » Les professionnels de santé devraient recommander fortement l’abstinence sexuelle ou le port du préservatif durant au moins 3 mois « , précisent les auteurs, les Drs. Walter Cardona-Maya, Paula Hernandez Velilla, et Daniel Henao. Leur étude, menée de 1977 à 2007 sur des hommes en phase de convalescence du virus Ebola montre que le virus persiste dans le sperme de ces survivants, durant 66,6 jours en moyenne et dans un cas, durant 91 jours.

Des résultats qui démontrent aussi à quel point la maladie est encore mal connue.

La transmission sexuelle reste possible 3 mois après la guérison : On sait déjà, qu’au cours de l’épidémie actuelle, la majorité des cas humains sont survenus à la suite d’une transmission interhumaine. On sait que l’infection se produit par contact direct, par la peau lésée ou les muqueuses, avec le sang, les liquides biologiques ou les sécrétions dont les selles, les urines, la salive ou le sperme des sujets infectés.

On sait aussi que la contagion reste possible tant que le virus est présent dans le sang et/ou les sécrétions.

Lorsqu’un patient est autorisé, après guérison, à quitter le centre de soin, des analyses de laboratoire se sont assuré que le virus ne circule plus dans son organisme. Cependant, après guérison, les hommes peuvent continuer à transmettre le virus par le sperme à leur partenaire pendant une période allant en moyenne jusqu’à 7 semaines selon l’OMS, 3 mois selon cette étude.

Si aujourd’hui, au moins 20% des nouvelles infections par le virus Ebola sont contractées lors de l’inhumation des personnes qui en sont mortes, si ce risque majeur vient de donner lieu à un nouveau protocole de l’OMS portant sur les inhumations sans risque, la propagation de l’épidémie et les progrès dans sa prise en charge suggèrent que bientôt la question de la transmission sexuelle après guérison prendra toute son importance.

 

Sources: Reproductive Sciences December 16, 2014, doi: 10.1177/1933719114563733Male Ebola Survivors: Do not forget to use a condom!

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