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Test du Parrot Bebop: premières impressions lors de la mise en route

Publié le 17 décembre 2014 par Eric78

Dans les jours qui viennent, je publierais un test complet du Bebop  mais en attendant, je vous propose mon retour d’expérience, celui d’un utilisateur de la première heure qui a fait fasse aux affres d’un lancement précipité de la part de Parrot. Un lancement ayant visiblement pour dead line la fin d’année pour ne pas louper les fêtes de noel ou les bourses se délient plus facilement ou l’on se laisse aller à l’achat coup de coeur… quand bien même le tarif s’élève à 500€ pour le drone seul ou même 900€ avec la radio commande Skycontroller…

Le Bebop: du made in china et ça ce voit

Au premier déballage, le Bebop respire la qualité, les finissions semble bonne, son design flatte l’oeil, l’aspect et les matériaux inspirent confiance. On dit souvent que la première impression est la bonne. Malheureusement, le Bebop est l’exception qui conforme la règle. Dès lors qu’on prend les batteries en main on s’étonne de petits détails qui font déchantés. On glisse la batterie dans le chargeur, les petits ergots de plastique laissent supposer que cette dernière va se clipser solidement sur le socle. Perdu! La batterie tient mollement emboîtée dans le chargeur ce n’est pas dramatique mais écorne la perception de qualité ressenti à l’ouverture de la boite. Plus dérangeant l’impression d’avoir un produit mal fini se répète au moment d’insérer la batterie dans le Bebop lui même. Première difficulté, il faut aller récupérer le petit connecteur camouflé sous le carénage en tirant sur une petite boucle de fil. Rien de compliqué, mais le drone est livré sans mode d’emploi… dans la boite un simple guide de démarrage rapide pas vraiment explicite. Du coup, au début on hésite ne sachant pas vraiment s’il faut tirer puis finalement on extirpe le connecteur (attention à ne pas être trop ferme, certaines personnes ont cassés la connectique qui refusait de sortir…) Le fil électrique qui relie le connecteur d’alimentation à l’électronique de bord est particulièrement court ne rendant pas la connexion de la batterie franchement aisé. Qu’importe, avec l’habitude brancher la batterie ne pose pas vraiment de problèmes… En revanche même après quelques vols il y a quelque chose auquel on se fait difficilement c’est le positionnement de la batterie. En effet, elle ne se clipse pas plus dans le Bebop que dans le chargeur. Là encore, les ergots ne servent que de guide pour positionner la batterie sur le dos du Bebop. Seul un petit scratch sert pour bloquer la batterie dans son logement… C’est regrettable car on attendait un système mieux pensé pour une drone à 500€. Dans le modélisme traditionnel, maintenir une LiPo avec un scratch est quelque chose d’habituel sauf que dans le cas du Bebop par sécurité, Parrot utilise un format de batterie propriétaire enchâssé dans une coque de plastique rigide qui aurait pu avoir un véritable système de fixation simple et sécurisé… A ce stade avant même la premier décollage, on ressent une petite déception sur la conception du Bebop. Mais passons, l’important est le fun procuré par la machine en vol! On presse alors le bouton de mise sous tension, la led verte s’allume, on voit le Bebop faire un auto test rassurant sur les quatre moteurs…. Bip,bip, bip, bip…. Vrouuuu!! Mais!? Quel est ce bruit de soufflerie alors que les quatre rotors sont encore  arrêtés? Un ventilateur interne chargé de refroidir le SOC et ses GPU chargés de faire la correction d’image, le contrôleur de vol et sa centrale inertielle… Une vrai machinerie qui chauffe grandement! Et oui, la mention « Caution Hot » sur le flanc du Bebop n’est pas là pour la déco. Étonnant à l’heure ou les PC les plus puissant accepte le refroidissement passif ou tout au pire un ventilateur thermo régulé. Sur le Bebop, ventilateur de tout petit diamètre oblige, les pales tourne à fond émettant un son strident… Qu’il faudra supporter au moment de vider la  mémoire interne du Bebop pour récupérer vos photos et vidéos via le port USB. Finalement ce ne sont que des détails mais au vu du budget consenti pour acquérir le petit bijou de Parrot, l’acheteur risque d’être légèrement déçu lors de la première mise en service.

Au moment de mettre en place la batterie pour un serrage correcte du scratch, l’utilisateur est amené à presser le dessus du Bebop, ce qui a pour effet d’écraser les silent bloc. En vol, ces petites pièces en matériaux caoutchouteux souple sont chargés d’absorber les vibrations générés par les quatre rotors et éviter de les répercuter dans le châssis supportant l’électronique et la caméra. Seulement, le bruyant ventilateur interne est justement situé entre les deux parties du Bebop solidarisées par les silent block et si vous vérifier le serrage de la batterie alors que le Bebop est déjà allumé, la compression exercée va pincer le ventilateur qui va alors se retrouver bloqué en émettant un bruit de plastique peut engageant! On aurai aimé, voir dans la notice un avertissement sur cette manipulation à ne surtout pas faire. Voilà pour les remarques coté hardware! Il est maintenant temps de passer au côté software en s’intéressent à Freeflight 3, l’application qui permet de piloter le  Bebop.

Freeflight: piloter votre mini drone avec un smartphone ou une tablette

Un petit coup d’oeil sur le guide de démarrage rapide vous  apprendra que vous trouverez  l’application nécessaire au pilotage sur le Google Play et App Store d’Apple. Malheureusement, le mode d’emploi oubli de mentionner que l’app est également disponible sur le Market Place de Windows  (ce qui rend le Bebop compatible sur n’importe quel Smartphone, tablette mais aussi PC sous Windows). Après installation, de l’application la première chose qui frappe, c’est la différence d’interface que vous avez sous les yeux et celle qui était présentée sur les screenshots sur le store. Sur iOS l’application est complète tandis que sur Android et Windows, il manque tout bonnement des sections comme la « Drone Academy » qui permet de visualer l’historique de ses vols (tracés en 3D sur fond de carte Google Maps). Pire encore, il manque une bonne partie des info télémétrique du Bebop! Décevant! La fonction de planification de vol mise en avant par Parrot? Et bien cette dernière n’existe pas… ou du moins pas encore! Elle arrivera par la suite mais pas sous la forme d’une mise à jour mais d’un achat in-app (date et tarif encore inconnu). Bien que le premier contact avec le Bebop soit chaotique, l’excitation de  le faire décoller reste intact. Il faut dire que malgré ses défauts de jeunesses, le Bebop est un bijou de technologie embarquée avec sa caméra HD et capacité de retransmettre en live le flux vidéo au sol. Alors c’est parti! Mon Windows Phone en main, direction une aire de vol dégagé! Mauvaise surprise, bien que mon smartphone est établi sans problèmes la connexion Wifi avec le Bebop, l’app sous Windows Phone ne détecte pas le mini drone… Trop impatient de voler, je laisse tomber et dégaine ma tablette Android. Ouf! là ça roule cette fois! Enfin, cela vol…

Y a t-il un pilote dans le drone?

Oh joie! Voler avec le Bebop est un vrai plaisir pour un débutant. Le mini drone de Parrot  est rassurant de par sa stabilité. Avec ses options vous pouvez limité la vitesse sur tous les axes, éviter de prendre trop d’inclinaison pour ne pas partir trop vite avant… Juste génial! Le pilote est accompagné dans sa progression et peut débrider le Bebop une fois la dextérité acquise au fil des vols.
Encore faut-il avoir le gout de faire plusieurs vol. Lors de vos premiers essai, vous allez sans doute être tenté de changer les paramètres pour tester les différents modes photo et vidéo… ne le fait pas! L’app n’est pour le moment pas très stable et peut se fermer à tout moment! Il est bien sur possible de la relancer mais il arrive des fois qu’elle ne redétecte pas le Bebop! Ennuyant quand le drone est perché loin dans les airs! Pas d’autres choix que d’attendre que la batterie se vide pour le voir redescendre faute de pouvoir reprendre la main… C’est bien le seul moment ou l’autonomie du Bebop vous semblera longue :/ En effet, après avoir patienté une heure pendant le temps de la charge,vous aurez environ 10 minutes d’autonomie en vol mais attention quand il ne reste plus que 12% de batterie, le Bebop procède à un atterrisage automatique, vous n’avez plus la main! Gare à ne pas survoler un plan d’eau, une falaise ou tout autre endroit ou votre drone serait inaccessible! Là, encore que ce soit le mode d’emploi  présent dans la boite ou l’application, rien ne vous averti de cette sécurité garantissant un atterrissage en doucuer avant que la batterie n’est plus de jus…

Bref, tous les early adopters attendent avec impatience les mise à jours qui fiabiliseront l’application Freeflight et apporteront plus d’options de personnalisation. Par exemple, la fonction RTH (Return To Home) qui permet de rappeler le drone à son point de départ à la demande ou en cas de perte de signal avec la radio commande. Cette dernière se déclenche au bout de 2 minutes un délais particulièrement long au vue de la durée de la batterie! (d’autant qu’au moindre ping sans réelle reprise des commandes, le chrono repart à zéro)

Le Bebop est-il solide?

Le Bebop est relativement solide et supporte bien les  petits chocs et les atterrissages un peu rude. C’est vraiment un point fort! Cependant l’objectif n’est absolument pas protégé et très vulnérable… Donc il faut être très méfiant et méticuleux car comme nous l’indiquons dans la FAQ, la lentille ne sera pas aisément remplaçable! Si le côté compact du Bebop est un gros avantage pour le transport, sur le terrain cela pose de petits inconvénients. Le Bebop est court sur patte, même posé dans une belle pelouse bien tondu, il aura le nez dans l’herbe, les brins lui chatouilleront la lentille… gare au petites branche à l’atterrissage ça risque de frotter. Quand aux carènes bien pratique en intérieur et rassurante en extérieur pour les premiers volent, elles sont pratique car elles se clipsent facilement… mais ce déboîtent aussi aisément en cas de choc!  Du coup, en intérieur mieux vaut éviter de toucher un mur, si non les deux carènes sautent, les hélices touchent l’obstacle, les moteurs rencontrant une résistance par sécurité se coupe immédiatement… le Bebop tombe comme une pierre au sol! Impressionnant mais au pire on laisse quelques  bout de polystyrènes.

Cette photo montre le résultat d’un atterrissage raté lors de mon premeir vol, le circuit terminant l’antenne wifi logé dans les pieds c’est décollé (il est simplement emboîté  et retenu par deux points d’unesorte de pâte à fix)

Parrot_Bebop_Antenne_Wifi

Le Bebop pour qui et pour quel usage?

Pour bien comprendre le positionnement du Bebop par rapport à ses concurrents, j’aime utiliser une analogie par rapport au monde  de la photographie. Un APN type réflex vous apportera la meilleur qualité photo mais pour de nombreux utilisateurs ça n’en fera pas pour autant l’appareil photo idéal: trop complexe, trop encombrant, trop coûteux… Autant d’inconvénients qui font que le plus souvent le grand publique préfère opter pour un appareil photo numérique type compact. En résumé, le Bebop est au drone ce que l’appareil photo compact est à la photographie. A savoir, un petit engin facile à prendre en main robuste et polyvalent. Il est capable de faire des photos de qualité tout à fait honorable, des vidéo admirablement stabilisées sans  nacelle (le fait d’être dépourvu de ce type de mécanique le rend aussi beaucoup moins fragile). Les réglages sont suffisamment nombreux pour répondre à tous les besoins d’un pilote amateur. Sans être une machine pensé pour la voltige intense ou profilé pour le FPV nerveux, le Bebop permet tout de même de s’y adonner. Le Bebop est le mini drone idéal pour apprendre à piloter tranquillement en  profitant de l’aide très efficace des nombreux capteurs embarqués. Comme tout appareil polyvalent, le Bebop ne peut pas être excellent sur tous les points et il faudra donc accepter certains défaut (majeurs et nombreux?) comme ceux que  nous résumons en fin d’article. Cependant, les points négatif se font presque oubliés une fois  le Bebop en main. Son côté compact, le rend facile à emmener partout, il est agréable à utiliser et surtout répond vraiment bien à l’usage pour lequel il a été pensé. Véritable « Flycam », le Bebop tant par son design que son ergonomie fait penser à une action cam auquel on aurait greffé deux paires de rotors. Une vrai petite paluche volante, prête à décoller pour un petit shooting photo/vidéo… incroyablement stable en stationnaire ou en translation, on oublie vite le pilotage pour se concentrer sur le cadrage du sujet… Un vrai plaisir!

Décollage commercial raté pour le Bebop: un comble pour un drone

Un mois après son lancement en grandes pompes, la plus part des revendeurs qu’ils aient pignon sur rue ou qu’ils soient en ligne n’ont toujours pas été approvisionnés. Les pré-commandes ne sont pas honorées ou ou alors au compte goutte pour lesBebop seul, les packs avec Skycontroller étant aux abonnés absent. Résultat, les gens s’impatiente et Parrot se montre très peut loquace et indique de contacter directement les retailers qui eux même invitent les clients à contacter Parrot. Résultat, des clients mécontentant, pour certains allant jusqu’à annuler leur commandes au profit d’un conccurent. D’autres parts, alors que dans le monde des multirotors, les hélices sont considérés comme des consommables, Parrot ne propose toujours pas de pièce détaché. Avec un seul  jeux d’hélice supplémentaire fournit dans le pack, vous n’avez pas beaucoup le droit à l’erreur de pilotage à l’heure actuelle… De plus, comme vous le verrez sur le forum officiel de Parrot, les questions posées par les clients suite à des problèmes avec leur Bebop n’obtiennent pas beaucoup de réponse du support.

Les plus:

– le traitement vidéo embarqué qui atténue très efficacement les vibrations et corrige la déformation fisheye.
– le faible encombrement
– le pilotage assisté par la centrale inertielle bardé de capteurs. Particulièrement efficace et rassurant pour les pilotes débutants.
– les nombreux réglages pour limité l’altitude, la vitesse, l’inclinaison
– Parrot n’a pas oublié les utilisateurs de Windows (ce qui encore trop souvent le cas chez les autres constructeurs, cela mérite d’être souligné)

Les moins:

– L’autonomie trop courte
– la latence du Wifi qui engendre un petit décalage entre l’ordre de manœuvre envoyé  et l’exécution par le drone.
– le léger lag dans le retour vidéo qui le destine surtout à une fonction de cadrage plutôt qu’un outil de pilotage pour le FPV.
– la qualité d’image en retrait par rapport aux actions cam type GoPro particulièrement en basse lumière.
– Le Skycontroller: de part son prix, c’est certainement l’une des télécommandes les plus encombrante et plus cher du marché (grand publique) et peut être une des moins complète, aucun écran intégré pour afficher la télémétrie… (de plus du fait de l’utilisation du Wifi, le Skycontroller ne peut servir de radio commande pour d’autres modèles que le Bebop)
– le ventilateur interne bruyant et surtout qui se bloque quand les dumpers sont écrasés.
– Le protocole USB non mass storage
– La mémoire interne ne peut être auto alimenté par l’USB. Quand on décharge le contenu (photos/vidéo), il faut obligatoirement mettre une batterie.


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