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Critique Ciné : Dying of the Light, contre espionnage

Publié le 18 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Dying of the Light // De Paul Schrader. Avec Nicolas Cage et Anton Yelchin.


Paul Schrader, réalisateur de American Gigolo et plus récemment de The Canyons, est de retour avec un Direct to DVD pour le moins décevant. Il faut dire que ces dernières années Nicolas Cage a du mal à briller par les choix de scénario qu’il peut faire. Il tombe parfois sur de très bonnes choses, dans de très petites productions, mais ce n’est pas avec Dying of the Light qu’il va me redonner confiance. Mais Nicolas Cage c’est un peu comme un pot de Nutella, on sait que cela fait grossir mais l’on y revient toujours plonger la cuillère. Je vous le dis assez souvent mais ce qui me fascine avec cet acteur c’est sa capacité à se fondre dans des personnages ridicules et à nous faire croire qu’il est réellement à fond. C’est une fois de plus le cas avec Evan Lake, un personnage on ne peut plus douteux, écrit par un Paul Schrader biberonné à des téléfilms d’espionnage de seconde zone. On aurait probablement pu avoir un très bon film mais le problème c’est que jamais il ne parvient à réellement soulever des montagnes. Le scénario manque cruellement de rebondissements et à défaut d’intelligences. Je ne demande pas à un film d’espionnage d’être constamment sur le qui-vive. Non, ce dont j’ai besoin avec ce genre de films c’est de voir une histoire intéressante, qu’elle soit à rebondissements ou faite avec beaucoup de perspicacité.

Un agent de la CIA devient aveugle au cours d'une mission...

Malheur ! Ce n’est jamais ce qui arrive avec Dying of the Light. Ce film n’a de cesse de faire des aller-retour dans une histoire qui a bien du mal à décoller. Même la fin, alors que c’est probablement le moment le plus éveillé du film, on a l’impression que Paul Schrader a déjà laissé les armes à son stagiaire et que c’est ce dernier qui doit alors trouver un moyen d’achever la mise en scène poreuse d’un film qui aurait pu être légèrement plus fun avec un peu plus d’esbroufe dans la mise en scène. Je sais bien que Paul Schrader n’est pas connu pour être un metteur en scène des plus tordu. C’est un réalisateur qui a déjà fait ses preuves par le passé et je n’ai pas grand chose à redire là dessus, sauf que pour le coup on ne peut pas dire que ce film soit réussi de ce point de vue là. Cela reste donc un film fouillis qui part bien souvent dans tous les sens sans jamais avoir de réelle direction. On a l’impression que tout n’a aucun sens et pourtant cela peut être tout de même fascinant dans le sens où Nicolas Cage est au sommet de sa forme encore une fois. Cela suffit pour me fasciner car c’est rare de voir des acteurs aussi impliqués dans leurs rôles que lui.

Je pense que le film n’aurait probablement jamais intéressé mon oeil curieux s’il n’y avait pas eu Nicolas Cage au casting. Paul Schrader aurait pu me donner envie sauf que ce n’est malheureusement pas ce qui se passe. Avec lui, on a parfois même l’impression que Dying of the Light est un film qui fonctionne. Notamment au début quand le film commence à nous présenter son personnage, ses problèmes et la façon dont il va être éjecté de la CIA comme un mal propre. Nicolas Cage s’amuse alors à s’énerver comme une boule de nerf qui n’avait pas éclaté depuis des années et l’on y croit. C’est le genre d’acteur qui parvient à nous faire avaler des couleuvres sans que l’on ne s’en rende réellement compte. Le film a ses petits moments mais pas de quoi fouetter un chat. On aura donc probablement envie de repasser pour un film d’espionnage réussi avec Nicolas Cage car avoir un bon acteur ne suffit pas forcément à faire un bon film. Dying of the Light en est la preuve vivante et c’est regrettable. Sans compter que l’on a tout de même derrière Paul Schrader au scénario, à qui l’on doit notamment Raging Bull

Note : 4/10. En bref, fourre-tout assez plat mais avec un Nicolas Cage qui y croit tellement que cela devient presque amusant à certains moments.

Date de sortie : Directement en DVD


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