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Argumentaire du PS, c'est un peu court jeune homme…

Publié le 14 juin 2007 par Nico2312
Cette fois c'est sûr, les divergences sont passées et le parti est en ordre de bataille. Pas de doute, à trois jours du second tour des législatives, la méthode Coué fonctionne à pleins tubes rue de Solferino où le PS essaie de se convaincre que François Fillon a fait un faux pas de taille en annonçant la probable mise en place de la TVA sociale.
Même après avoir été désavouée par le bureau national, Ségolène Royal persiste et signe dans sa volonté de rapprochement avec François Bayrou au nom de soi-disant "logiques de simplicité des relations humaines dans la politique", voire même en invoquant la bienséance puisque selon elle, "la moindre des choses sur le plan de la correction humaine" de prendre contact avec le leader centriste, avant de lancer "un appel aux électeurs du MoDem". Mais cette différence de points de vue, de stratégie et de philosophie ne semble déjà plus être qu'une broutille puisque désormais "le seul et unique mot d'ordre" pour le second tour est d'appeler les électeurs à "voter socialiste contre la TVA à 24,6%" a annoncé le porte-parole du PS, Benoît Hamon, et qu'un bandeau électoral rouge va être diffusé dans les sections, à coller partout. S'il y a un bandeau à coller partout, rouge de surcroît, on est sauvé… Certes un slogan cela doit être simple et percutant, mais tout de même sur un sujet aussi important et complexe, le PS aurait pu faire un effort d'explication et de pédagogie. Mais les éléphants ont probablement mieux à faire, notamment disserter sur le sujet lancé par Manuel Valls : est-il "convenable" que François Hollande reste à la tête du PS jusqu'en 2008. En effet, que pèse la politique fiscale de France à côté de ce sujet digne du bac de philo ???
Sans doute aurait-il était politiquement plus fin pour le Premier ministre d'annoncer son intention, ou plutôt celle de Nicolas Sarkozy, d'augmenter la TVA de probablement 5 points (officiellement pas avant 2009) après le second tour des législatives. Mais vu la dynamique électorale en faveur de l'UMP ainsi que l'état de grâce du président de la République, le risque est minime. Sans compter qu'en mettant sur le coup Eric Besson, il condamne le PS à passer plus de temps à contredire son ancien "monsieur économie" devenu un menteur pathologique et qui accuse Ségolène Royal d'être favorable à la mesure qu'à expliquer les raisons de son opposition…

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