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Le bois du rossignol

Publié le 23 décembre 2014 par Stéphanie @Sariahlit
" A quoi servait à un homme d'être beau, s'il était également stupide? "
Le bois du rossignolGibbons Stella
504 pages
Éditions Points (2014)
Collection Littérature
Charmante écervelée, Viola Wither se retrouve veuve à vingt et un ans. Frivole et sans le sou, elle n’a qu’une porte de sortie : quitter Londres et emménager chez sa belle-famille. Entre ennui mortel et hystérie, la vie à la campagne est tristement cocasse. Jusqu’au jour où elle s’éprend du plus beau parti de la région, promis à une autre. Et qu’elle flirte avec lui…


Extrait :
« Fixant le feu d’un air absent, Mr Wither songea que certains hommes étaient très affectés par la mort de leur fils. Lui ne l’avait pas été tellement. Ç’avait été un choc, bien sûr. Malgré tout, il était étrange qu’il n’ait pas été davantage affecté. Il ne s’était jamais vraiment entendu avec Teddy, même quand il était enfant. Un mot s’imposa à lui : « mollasson ». Pourtant il devait y avoir quelque chose chez ce garçon pour qu’une jolie fille comme Viola, qui n’avait sans doute que l’embarras du choix, se soit décidée pour lui et l’ait épousé. »
Mon avis :
Viola Wither emménage avec sa belle-famille après la mort de son mari. La maison est morne, la vie avec sa belle famille lui semble triste et terne. Rien ne parvient à égailler ses journées, même les promenades dans les bois environnants. Son beau-père est un homme qui tient les cordons de la bourse et aime savoir où chaque centime passe. L'argent est pour lui une obsession. Tina et Madge sont deux sœurs plus âgées que Viola que tout oppose. Madge voue une passion pour le golf et les chiens tandis que Tina s'égare dans la mode et sa passion naissante pour leur chauffeur. D'autres personnages entrent aussi en scène dans cette comédie. L'arrivée de Viola dans la famille Wither, et la certitude que Victor Spring doit être son prince charmant après avoir danser avec lui au bal, va semer le trouble dans la vie tranquille des Withers et des Spring.Viola est une jeune veuve sans argent. Elle est jolie et charmante. Mais reste toutefois assez naïve. C'est une héroïne atypique, un brun écervelée. Le genre de protagoniste amusant à découvrir. Pourtant le résumé reste un peu trompeur : il ne s'agit pas simplement de Viola mais de l'histoire de l'ensemble des personnages. Viola sert de fil conducteur pour découvrir la vie des autres protagonistes. C'est un récit bien plus complexe. Stella Gibbons nous fait ici un descriptif de la société des les années 1930 : le système de classe qui la régie, la différence pécuniaire existante entre eux, le manque d'opportunités pour les femmes parmi d'autres sujets abordés. C'est un récit assez riche qui, pour ma part, manquait parfois de dynamisme. La rythme de l'intrigue me paraissait un peu lent. De plus, il m'a semblé être loin du style des romans de Jane Austen que j'espérais trouver en abordant ce récit. L'ensemble s'approche plus d'une réécriture ironique du conte de Cendrillon. Étant donné que j'attendais autre chose de cette lecture, elle ne m'a pas totalement charmée. Dommage.
★★☆☆☆Le bois du rossignol

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