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[Critique] Star Wars Rebels, Saison 1 partie 1

Par Régis Marton @LeBlurayphile

Star-Wars-Rebels-PosterStar Wars Rebels

Une création de : Simon Kinberg, Dave Filoni, Carrie Beck

Avec : Freddie Prinze Jr., Taylor Gray, Steve Blum, Tiya Sircar, Vanessa Marshall, Jason Isaacs, David Oyelowo

Située entre La Revanche des Sith (Episode III) et « La Guerre des Étoiles » (Episode IV), « Star Wars Rebels » se déroule à une époque où l’Empire tente d’asseoir son emprise sur l’univers, traquant jusqu’au fin fond de tous les systèmes les derniers chevaliers Jedi et les membres de la résistance…

Préparer la jeune génération à Star Wars

Après le rachat de LucasFilm par Disney, quelques nombreux effets furent l’annulation de la série d’animation The Clone Wars, qui eut au moins le droit de conclure son histoire sur Netflix et la disparition de l’univers étendue construit en majeur partie par les romans, comics et jeux-vidéo basés sur la licence.

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Désormais libre de bâtir sa propre continuité, Disney met en chantier une série d’animation pour attirer et habituer le jeune public à Star Wars, avec des protagonistes dépassant à peine la trentaine et dont le héros est un jeune adolescent en début de puberté, afin qu’ils puissent s’identifier à lui. Pour attirer les fans de la première heure, l’équipe créatif et les producteurs ne manqueront pas de reprendre la structure de la première trilogie – la composition des héros rappelant celle d’Un nouvel espoir, qui sont poursuivis par un agent de l’empire et les décors de Lothal faisant écho à ceux de Tatooïne – et de faire apparaître les personnages emblématiques de la licence – Dark Vador dans la version longue du pilote, C3PO, R2-D2 et le sénateur Organa, Obi Wan Kenobi, Luminara de The Clone Wars et bientôt Yoda – pour un caméo ou le développement du scénario. Mais Rebels est-elle une meilleure série d’animation que The Clone Wars?

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Dans une galaxie lointaine et recyclée…

Comme nous l’avons cité précédemment Star Wars Rebels a été conçu pour fonctionner, en reprenant ce qui a réussi dans l’ancienne trilogie pour séduire le plus large public. Nous retrouvons aussi quelques références au Aladdin de Disney – Ezra ayant récupéré son background – et au mythe du héros aux mille et un visages de Joseph Campbell. Ezra a le même parcours qu’Anakin et Luke Skywalker, égocentrique et malin au début, sa sensibilité à la force sera remarqué par l’un des rebelles, qui finalement apprendra le sens du sacrifice et à se fier aux autres. Kanan, leader de l’équipe du Ghost, est plus mature qu’Han Solo, il était dans la même situation que Luke dans L’empire contre-attaque, jeune padawan ayant perdu son maître et n’ayant pas achevé sa formation. Pour finalement finir, comme Obi Wan à la fin de La menace fantôme, par prendre sous son aile un jeune prodige dont il n’est pas sûr de pouvoir être un bon instructeur. Zeb est le Chewbacca du vaisseau, d’ailleurs son design est issu des ébauches de ce à quoi devait ressembler le wookie. Hera pilote comme Solo, mais a le tempérament de Leïa, C1-10P (ou Chopper) est un R2D2 en plus sarcastique et Sabine est un clin d’œil à Bobba Fett.

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Les antagonistes sont de véritables menaces pour nos héros qui sont inexpérimenté et en sous-effectif. L’inquisiteur, sous-fifre de Dark Vador, est chargé de traquer les jedis ayant survécu à l’ordre 66 et toutes personnes sensibles à la force refusant de rejoindre l’empire. Tout comme Grievous, il ne s’agit pas d’un sith mais d’un agent travaillant pour eux, qui dégage une certaine classe tout en étant froid et calculateur. Il est secondé dans sa tâche par l’agent Kallus, impériale responsable du massacre des Lasats, la race de Zeb.

Comme vous pouvez le constater la série reprend le schéma narratif de Un nouvel Espoir et peut-être bientôt de L’empire contre-attaque. Nous pouvons espérer que les scénaristes sauront tirer parti des meilleurs éléments de ses deux épisodes.

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… s’ouvre un univers vaste et étendu.

Pour la première fois à la télévision, nous ne nous attardons pas sur un récit concernant la famille Skywalker, ce qui apporte un changement des plus original et le fait de ne pas mettre en avant les personnages majeurs de l’univers Star Wars se révèle être salvateur. Contrairement à The Clone Wars et la prélogie qui usaient de l’ironie dramatique, Star Wars Rebels est libre de pouvoir écrire sa propre histoire sans impacter la trilogie originale, ce qui renforce l’aspect univers étendu du récit.

De ce fait, les premiers épisodes – incluant le pilote – servent à installer les personnages, leurs backgrounds et à consolider les liens qui les unissent. Les scénarios des épisodes -majoritairement des stand-alones – ont une structure simples et répétitifs – l’équipage du Ghost reçoit les ordres de Fulcrum pour contrecarrer les plans de l’empire, durant la mission on découvre des éléments de l’histoire d’un personnage – mais qui sont exécutés de manière efficace vu que les personnages s’étoffent doucement. Certes le ton peut paraître enfantin, mais cela serait oublier deux choses essentielles, d’un la série est diffusé sur Disney XD dont le public cible sont les adolescents donc il est évident que les fans de la première heure n’y seront pas forcément réceptif et pour finir cela serait oublier la manière dont fut accueilli Le nouvel espoir qui lui aussi fut considérer à l’époque comme un film pour enfants. Durant les huit épisodes diffusés de multiples sous-intrigues ont été plantés – la naissance de la rébellion à l’échelle galactique, le passé de Kanan, le génocide des Lasats, le destin de Mandalore, le mystère de la disparition des parents d’Ezra et la voie que ce dernier prendra durant son initiation à la force – et seront sûrement utilisés à l’avenir pour lancer véritablement la série. L’animation est plus lisse et agréable à l’œil que les conceptions angulaires de The Clone Wars, même si il faut un certain temps d’adaptation avec les articulations qui oscillent avec le rigide ou le trop mou.

Star Wars Rebels rebutera les fans hardcore de la licence qui chercheront la petite bête et ce ne sont pas les premiers épisodes qui leurs donneront tort. Mais pour une série servant à introduire un jeune public à Star Wars, elle effectue un bon travail en reprenant assez intelligemment les éléments qui ont fait de cette saga un culte pour toute une génération.


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